Dans son audit des finances publiques remis au Premier ministre le 29 juin, la Cour des comptes identifie pour l’année 2017, un risque de dépassement des dépenses publiques de 7,3Mrd€ par rapport à ce qui était prévu dans la loi de finances, dont 1,6Mrd€ imputés à la mission Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales (Aafar). Cette mission représente le risque le plus élevé de dépassement du fait notamment des «contentieux relatifs aux refus d’apurement communautaires» (0,8Mrd€), de la «sous-budgétisation du coût des exonérations de cotisations sociales» pour les travailleurs occasionnels demandeurs d’emplois (0,2Mrd€) et des «conséquences de l’épidémie d’influenza aviaire» (0,2Mrd€), «du versement des indemnités compensatoires de handicaps naturels» (0,2Mrd€), des dispositifs d’interventions de FranceAgrimer (0,1Mrd€) ou encore des mesures MAEC/bio (0,1Mrd€). Au delà, la Cour des comptes avertit que de nouveaux aléas «significatifs» pourraient intervenir d’ici la fin de l’exercice, «sans que l’on puisse à ce stade l’inclure dans nos calculs», qui concernent «la sécheresse, le gel d’avril mais également de nouveaux apurement communautaires ou encore de nouvelles crises sectorielles».
Didier Bouville