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Comme tous les ans, le concours « Graine d’agriculteurs » permet au public de désigner son jeune agriculteur préféré parmi 10 finalistes. Initié par Jeunes agriculteurs, le concours récompensera cette année un jeune installé entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2015, ayant une pratique entrant dans l’une de ces trois catégories : agriculteur et acteur de la biodiversité, agriculteur et acteur de la transition énergétique, ou agriculteur et acteur de la qualité de l’eau. L’idée est de mettre en avant le métier en valorisant les pratiques innovantes et durables. Les prix seront remis à l’occasion de l’évènement Terres de Jim du 8 au 10 septembre, à Margny-lès-Compiègne dans l’Oise. Les finalistes sont à découvrir sur le nouveau site www.demainjeseraipaysan.fr, où le public peut voter jusqu’au 25 août.

Didier Bouville

Alors qu’il était jusqu’ici annoncé vers le 10-11 juillet, le discours d’ouverture des États généraux de l’alimentation par le président de la République Emmanuel Macron est désormais attendu «autour du 20 juillet», explique-t-on au ministère de l’Agriculture, le 5 juillet. Les ateliers de la première phase, consacrée au partage de la valeur, débuteraient dans la foulée. Des réunions interministérielles ont lieu actuellement pour finaliser l’organisation de cet évènement ; elles doivent se terminer en fin de semaine. L’objectif, de terminer la première phase des États généraux avant le début des négociations commerciales en octobre, est maintenu, explique-t-on.

Didier Bouville

Alors que les cours du porc allemand, français et espagnol s’étaient rapprochés depuis l’explosion de la demande chinoise début 2016, le cours français, celui du marché du porc breton (MPB), a décroché des deux autres depuis début mai pour se fixer à environ 10 cents le kilo en deçà. Une situation que dénonce la FRSEA Bretagne dans un communiqué le 4 juillet. «Toutes les excuses sont bonnes pour justifier cette situation : d’abord, ce sont les jours fériés… Ensuite, c’est la météo qui est parfois mauvaise ou bien parfois trop chaude pour favoriser la consommation». Les éleveurs font comprendre que les abatteurs bretons ne se portent pas suffisamment aux achats à leur goût, dans un contexte de baisse de la production française et, selon eux, de hausse de la demande en porc d’origine France.

Didier Bouville

La Chine devrait voir ses importations de crèmes augmenter de 15% et celles de fromages de 14% d’ici 2021, a annoncé Christophe Lafougère, consultant chez Gira, le 4 juillet lors des Rencontres laitières du grand Ouest organisées à Rennes par le GIS Elevage Demain. Pour le beurre, il estime que les importations devraient progresser également sachant que ce produit est indispensable pour la pâtisserie et la croissanterie, un secteur qui se développe à grande vitesse dans le pays. A l’inverse, «seule une hausse de 1% des importations de lait UHT est prévue», souligne-t-il. Durant le colloque, il a mis en avant le fait que vu les investissements effectués dans la poudre de lait infantile à travers le monde, «la Chine contrôle actuellement 100% de ses importations». Christophe Lafougère alerte aussi sur le type de demande des Chinois concernant les fromages. Orientée principalement sur du fromage de type mozzarella (industriel), cheddar ou cream cheese, cette demande ne portera pas sur les fameux fromages français. Aussi s’interroge-t-il sur les orientations de production à prendre par les industriels, notamment les coopératives. «A l’heure actuelle, les Chinois n’ont pas investi dans la crème ou le beurre, mais jusqu’à quand ?».

Didier Bouville

Le Premier ministre Edouard Philippe n’a pas fait d’annonce spécifique concernant l’agriculture, lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, bien qu’il lui ait consacré une partie à part entière. Il est revenu sur l’organisation des États généraux de l’agriculture qui «reverront le partage de la valeur dans le secteur agricole. Il n’est pas admissible que des agriculteurs ne puissent pas se verser un revenu décent et vivent sous le seuil de pauvreté. Ce n’est pas admissible, c’est pourtant courant». Ces États généraux devront aussi «conforter notre confiance en une agriculture saine ; penser, construire nos modèles futurs, notamment en examinant sans faux-semblant la question des pesticides et des perturbateurs endocriniens». Edouard Philippe a par ailleurs annoncé que le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) serait transformé en allègement de charges en 2019, soit un an plus tard que prévu. Il a aussi annoncé que la convergence sur le prix entre diesel et essence sera finalisée avant la fin de la mandature.

Didier Bouville

Dans une lettre ouverte, l’interprofession bétail et viande (Interbev) rappelle au président de la République Emmanuel Macron la nécessité d’un commerce « juste », qui préserve le modèle de société, la planète et la santé des consommateurs. Une vision qui ne correspond pas, estime l’interprofession, à la façon dont sont menées les négociations actuelles entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, « en dépit de la détresse dans laquelle se trouvent plusieurs milliers d’éleveurs, dans notre pays (…), des services que ces professionnels rendent, chaque jour, aux populations et aux territoires, des efforts qu’ils réalisent pour produire dans des conditions toujours plus respectueuses des animaux, de l’environnement ». Les professionnels d’Interbev entendent clamer « haut et fort » leur volonté de préserver ce modèle agricole, qu’ils « brandiron[t] comme un bouclier » face à l’arrivée massive en France de viande issue de systèmes de production moins vertueux, et demandent donc au président de mener ce combat à leurs côtés.

Didier Bouville

Le conseil d’administration d’Agriculteurs français et développement international (Afdi) a élu le 30 juin son nouveau président, Henri Bies-Péré. Exploitant en production laitière et maïs grains dans les Pyrénées-Atlantiques, fondateur d’Afdi Aquitaine, Henri Bies-Péré est deuxième vice-président de la FNSEA. Il remplace Gérard Renouard qui a assumé la présidence pendant 16 ans. « La capacité d’Afdi à mobiliser les organisations agricoles […] devrait être facilitée par la prise de conscience que rien de ce qui se passe dans le monde ne peut nous laisser indifférents », a rappelé l’ancien président d’Afdi en passant le flambeau.

Didier Bouville

Les conflits qui secouent de nombreux pays et le réchauffement climatique composent le cocktail explosif de la remontée récente de la faim dans le monde, a indiqué le 3 juillet l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à l’ouverture de sa conférence bisannuelle à Rome. «Les nouvelles ne sont pas bonnes (…) Le nombre de personnes mal nourries dans le monde a augmenté de nouveau depuis 2015», a déclaré le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, devant les États membres, cité dans un communiqué reçu à Paris. Rappelant la situation de famine déclarée en début d’année au Soudan du sud, M. Graziano da Silva a rappelé que 19 pays dans le monde sont actuellement en situation de «crise prolongée», frappés par des conflits internes «souvent conjugués à des événements climatiques extrêmes tels que des sécheresses et des inondations». Actuellement, selon la FAO, «près de 60% des personnes affectées par la faim sont confrontées» à un ou des conflits ainsi qu’au phénomène de réchauffement climatique, selon M. Graziano da Silva. Beaucoup sont en Afrique: il existe un risque élevé de famine dans le nord-est du Nigeria, en Somalie, au Soudan du Sud et au Yémen, avec 20 millions de personnes gravement affectées.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 3 juillet, le groupe Lactalis a confirmé avoir conclu un accord pour l’acquisition de Stonyfield, leader du marché des yaourts bio au États-Unis et filiale du groupe Danone. Le prix de vente de Stonyfield s’établit à 875 millions de dollars (769 millions d’euros), ce qui équivalut à 20 fois l’excédent brut d’exploitation de 2016 de Stonyfield, selon un communiqué de Danone du même jour. Cette cession fait suite à l’acquisition récente de WhiteWave (lait bio, lait végétal) par Danone et reste soumise à l’approbation de l’Autorité de la concurrence américaine.

Didier Bouville

Les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles français ont progressé de 5,3 % entre mai 2016 et mai 2017, indique Agreste, le service de statistiques du ministère de l’Agriculture. Sur cette période, seuls les vins sans appellation connaissent une forte baisse, – 14 %, mais les légumes se rétractent de – 3,8 % en raison d’une faible consommation de laitues, tomates et concombres, de même que la volaille qui enregistre une chute de – 0,7 %. Les cours des céréales se maintiennent malgré une baisse par rapport au mois précédent. Les cours des oléagineux sont pénalisés par la baisse des cours du soja et reviennent à l’équilibre par rapport à mai 2016. Les cours des animaux de boucherie continuent à se redresser, tirés par la reprise des gros bovins et les prix des ovins qui sont repartis à la hausse en avril. Les prix à la consommation progressent de leur côté de 0,6 % sur l’année.

Didier Bouville