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A l’instar de la campagne qu’a présentée le ministère de l’Agriculture allemand cette semaine, le ministère de l’Agriculture français prépare une campagne d’affichage sur les voies autoroutières pour prévenir l’introduction de la peste porcine africaine (PPA) par les déchets de cuisines. Cette campagne vise à sensibiliser les chauffeurs routiers, en particulier les chauffeurs originaires d’Europe de l’Est, au risque de contamination de la faune sauvage (sangliers) par les déchets de cuisine contenant des produits porcins. Cette campagne devrait être diffusée d’ici un mois en plusieurs langues. Depuis quelques années, la peste porcine africaine (PPA) progresse, depuis l’est de l’Europe vers l’ouest, de plusieurs façons: de «groin à groin», par les tiques et par les déchets de cuisine.

Didier Bouville

Michel Nalet, porte-parole de Lactalis, a affirmé le 11 janvier que le groupe avait «toujours travaillé en parfaite collaboration avec les autorités». Pour ce faire, il a redonné une chronologie des faits au sujet de la contamination par des salmonelles de produits infantiles issus de l’usine de Craon depuis le 1er décembre. Il a également renouvelé ses excuses auprès des parents, évoquant qu’au cœur de l’entreprise, «nous sommes tous des parents ou des grands-parents». Il n’a pas donné de date de remise en route de l’usine de Craon. Il s’est voulu rassurant auprès des producteurs de lait dont la collecte n’a pas cessé, expliquant : «Ce dossier est très difficile pour notre groupe». «J’ai plus de 28 ans d’ancienneté dans ce groupe et je n’ai jamais vu cela», a-t-il déclaré. Pour l’heure, à sa connaissance, sur la trentaine de pays hormis la France où il y a eu des retraits de lots, aucun cas de salmonelle sur des nourrissons en lien avec la consommation de produits infantiles du groupe n’a été rapporté.

Didier Bouville

Lors de la conférence du salon de l’agriculture, le 11 janvier, Stéphane Travert a dénoncé les « dysfonctionnements majeurs » et « les défaillances constatées » dans les procédures de retrait des laits infantiles de Lactilis. « Je fais appel à la responsabilité de tous les professionnels », a-t-il lancé. Le ministre de l’Agriculture a expliqué que les pouvoirs publics ont demandé le retrait de tous les produits et que l’usine de Craon est arrêtée depuis le 9 décembre. Une enquête judiciaire est en cours sur le site. « L’usine ne repartira pas tant que les services vétérinaires n’auront pas identifié la source de la contamination », a-t-il dit. Il a aussi indiqué que le ministère de la Santé est en train de recenser les nourrissons qui ont été affectés.

Didier Bouville

Dans un arrêté du 4 janvier paru le 10 janvier, le ministère de l’Agriculture a fixé au jeudi 6 février 2020 la date limite de dépouillement du scrutin pour les prochaines élections à la Mutualité sociale agricole. Les date et heure limites d’envoi des plis par les électeurs sont fixées au vendredi 31 janvier 2020, à minuit (le cachet de la poste faisant foi). Les dernières élections ont eu lieu en janvier 2015. Le ministère de l’Agriculture doit également fixer prochainement la date des élections aux chambres d’Agriculture qui devraient se dérouler début 2019.

Didier Bouville

La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) disparaît officiellement pour laisser la place à Coop de France Métier du lait, à la suite de sa fusion avec Coop de France, selon un communiqué du 10 janvier de l’organisation. Dominique Chargé, l’ancien président de la FNCL, a passé le relais à Damien Lacombe, président de Sodiaal, préférant se «consacrer pleinement à sa coopérative et à son mandat de président de Coop de France agroalimentaire», explique l’organisation. «La fusion s’appuie sur plusieurs principes fondamentaux : l’autonomie de la section laitière, des représentations de la filière renforcées au sein des instances et une présence physique maintenue à la Maison du lait», selon le communiqué.

Didier Bouville

Les négociations pour le futur cadre financier de l’Union Européenne, et donc du budget de la PAC post 2020, ont débuté lundi dernier en présence des dirigeants européens et de nombreux États membres. La FNSEA a ainsi tenu à féliciter la France qui porte de grandes ambitions pour le projet européen. Elle a également rappelé que l’agriculture avait plus que jamais sa place dans le projet européen, car elle garantit la souveraineté et la sécurité alimentaire, elle est une réponse essentielle au défi climatique, elle assure les équilibres économiques des territoires ruraux. Le syndicat a ainsi souligné que la PAC ne devra pas être sacrifiée dans ces débats.

Didier Bouville

Alors que l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire se sont engagés en novembre en signant une charte pour la création de valeur, la Fédération nationale porcine (FNP) s’indigne, dans un communiqué du 10 janvier, du double jeu de certains distributeurs. « Comment peut-on trouver des épaules de porc français à 1,28 €/kg chez Leclerc ou à 1,49 €/kg chez Intermarché, quand les éleveurs sont à peine payés à ce prix-là en sortie d’élevage ? Comment rémunérer toute la filière dans ces conditions ? Quid de la création de valeur prônée lors des EGA ? Avec de tels comportements, difficile de croire que le coût de production des éleveurs sera un jour pris en compte », déplore l’organisation qui en appelle au gouvernement pour rappeler les distributeurs à leurs responsabilités.

Didier Bouville

La Cour des comptes européenne a publié le 8 janvier «un document d’information» sur les mesures prises par l’UE «pour assurer le respect de la législation relative au bien-être des animaux et pour améliorer la coordination entre les actions menées dans ce domaine et la Pac». Cette démarche entre dans le cadre de l’audit concernant le respect des objectifs des pays membres en faveur du bien-être animal, entamé fin 2017. Grâce à ce document d’information, la Cour des comptes invite «les parties intéressées […] à contacter l’équipe d’audit via une adresse de courriel dédiée, afin de favoriser une approche plus interactive». L’audit prévoit également des visites dans cinq États membres : l’Allemagne, la France, l’Italie, la Pologne et la Roumanie.

Didier Bouville

La FNSEA veut inclure dans le projet de loi de transformation des entreprises une réforme de la fiscalité de «l’épargne de précaution», a annoncé sa présidente, Christiane Lambert, lors des vœux du syndicat, le 9 janvier. Ce projet de loi doit être écrit courant janvier, et débattu dans les hémicycles au printemps. Le syndicat porte depuis plusieurs mois une nouvelle réforme de «l’épargne de précaution», c’est-à-dire du dispositif actuel de dotation pour aléas (DPA) jugé aujourd’hui inefficace. Instituée en 2002 et révisée dernièrement en 2012, cette mesure incite fiscalement les exploitants agricoles à constituer une épargne de précaution comme outil de gestion des risques.

Didier Bouville

Lors de la présentation de ses vœux le 9 janvier, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a annoncé qu’elle avait écrit au ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, et à la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, Delphine Gény-Stephann, pour leur demander une réunion «au plus vite» du comité de suivi des relations commerciales (pouvoirs publics et acteurs privés). Le syndicat demande également une expression du président de la République: «Il ne peut pas dire à Rungis que la guerre des prix ne fait que des perdants, et laisser les négociations se dérouler ainsi». La FNSEA annonce des actions syndicales sur ce thème cette semaine, et la semaine prochaine. Pour Christiane Lambert, «c’est un peu le baroud d’honneur de certains distributeurs».

Didier Bouville