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Dans un entretien accordé à Agra presse le 3 janvier, le chef de file des députés agricoles de la majorité, Jean-Baptiste Moreau, explique, au sujet du glyphosate, que «la France doit bien arrêter (son usage, ndlr) d’ici trois ans, mais elle doit entraîner d’autres pays dans son sillage». Une position qu’il partage avec le président de la République, explique-t-il. «Le ministre de l’Agriculture va prendre son bâton de pèlerin, tout comme les députés, pour aller convaincre d’autres États membres, et demander une harmonisation européenne.» Pour le député, le sujet du glyphosate «n’est pas de savoir s’il est dangereux ou pas ; les études disent tout et son contraire. Le problème, c’est qu’il n’y a plus d’acceptation sociale pour ce produit. Se battre pour conserver le glyphosate, c’est se battre contre le consommateur.»

Didier Bouville

La Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) avait effectué, en septembre, un contrôle sanitaire dans l’usine de Craon de Lactalis, dont sont issus les laits infantiles contaminés par des salmonelles. Mais, selon le Canard enchaîné du 3 janvier, les inspecteurs vétérinaires n’avaient rien détecté à ce moment-là, tandis qu’en août, Lactalis Nutrition Santé aurait, lui, repéré des salmonelles sur du matériel de nettoyage et les carrelages. «Comment les contrôleurs s’y sont-ils pris pour ne détecter en septembre aucune salmonelle alors que l’on sait aujourd’hui, après enquête, que l’usine était infectée depuis février ?», s’interroge un expert en sécurité sanitaire des aliments dont les propos sont rapportés par l’hebdomadaire. Cela s’explique, selon le ministère de l’Agriculture, par le fait que l’inspection «portait sur un seul domaine d’activité de l’usine» : «un nouvel atelier de mélange à sec de céréales» et pas sur les activités de poudre de lait, rapporte l’AFP.

Didier Bouville

Après la tempête Carmen qui a touché la France le 1er janvier la tempête Eleanor a fait son apparition le 3 janvier. Au moins un décès est à déplorer suite au passage de cette dernière. Elle est également la cause de nombreux dégâts matériels. Les dégâts agricoles n’ont pas encore été répertoriés. Après avoir rappelé son soutien aux sinistrés et aux agriculteurs touchés par ces tempêtes la FNSEA a souligné que la multiplication des aléas climatique est une réalité. Elle souhaite donc que soit donnée la possibilité aux agriculteurs d’appréhender au mieux ces événements en mettant à leur disposition un bouquet de solutions, allant de l’assurance jusqu’à l’épargne de précaution en passant par des fonds de mutualisation.

Didier Bouville

D’après les chiffres publiés par Agreste, la production totale de bovins a progressé de 2,5% en octobre 2017 par rapport à 2016. La production de bovins finis est cependant en baisse de 1,5 % sur cette période. Les exportations de broutard ont quant à elles fortement progressé (+5,5%). En octobre 2017, les exportations et les importations de viande bovine ont respectivement augmenté de 15% et 8%. En novembre 2017, les abattages de bovins femelles ont progressé en poids et en têtes alors que ceux de bovins mâles et de veaux de boucherie sont en repli par rapport à 2016. Les cours des bovins dépassent nettement ceux de 2016 qui étaient exceptionnellement bas.

Didier Bouville

Dans une note, datée de décembre 2017, Agreste indique que les prix français à la production de l’ensemble des produits agricoles ont augmenté de 1% en novembre 2017 par rapport à octobre 2017. Ils ont cependant progressé de seulement 0,3% par rapport à 2016. Tirés par les AOP et une récolte en fort recul, les prix des vins s’accroissent en novembre 2017. Les prix des fruits et des productions animales ont également augmenté. De leurs côtés les cours des légumes et des grandes cultures, notamment des pommes de terre et des céréales, se replient nettement. Ils ont été pénalisés par l’abondance des récoltes mondiales et la parité euro dollar. En novembre 2017, les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées se sont accrus de 1,6% en un an. Cette augmentation est principalement due à la hausse des prix des fruits et des viandes.

Didier Bouville

Dans un décret du 29 décembre, publié au journal officiel du 31 décembre, le ministère de l’Agriculture a supprimé officiellement les aides complémentaires ovines et bovines, qui étaient pointées du doigt par Bruxelles. Contacté par Agra presse, Jérémy Decerle, président de Jeunes agriculteurs, a dénoncé le 3 janvier «un décret passé en douce pendant la période des fêtes». La Fédération nationale ovine avait déjà dénoncé le 14 décembre, la suppression de ces aides complémentaires à destination des nouveaux installés et des éleveurs sous contrat ou en vente directe. L’aide laitière complémentaire pour les éleveurs bovins à destination des nouveaux installées a été également supprimée, aussi bien en zone de montagne que hors zone de montagne.

Didier Bouville

Les abattages de porcins ont augmenté de 6,5 % en novembre 2017 (en têtes) en glissement annuel, indique Agreste dans sa dernière note de conjoncture. Avec une activité plus dynamique depuis septembre, le retard accumulé suite à une période avril-août en retrait se réduit avec – 1,5 % en glissement annuel. Parallèlement, les exportations faiblissent, après une forte progression depuis le mois d’août, les exportations vers les pays tiers et notamment la Chine étant en repli (- 8 %). Les importations s’élèvent de leur côté à 50 100 tec, principalement d’origine européenne avec une augmentation des volumes espagnols (+ 7 % en octobre). L’excédent du commerce extérieur en viande porcine reste cependant positif de + 5600 tec. La production porcine française progresse globalement de 2,5 % en octobre 2017, en glissement annuel.

Didier Bouville

Les abattages d’agneaux sont en repli en novembre 2017 de 3,5 % en têtes et de 3,2 % en poids par rapport à l’année précédente, indique Agreste, le service de statistiques du ministère de l’agriculture, dans sa dernière note de décembre. A noter que les abattages d’ovins de réforme sont en progression de 6,8 % en têtes et de 11,8 % en poids. Sur les onze premiers mois de 2017, les abattages d’agneaux sont en repli de 9,7 % en têtes et 9,5 % en poids par rapport aux niveaux de 2016. Parallèlement, le cours moyen de l’agneau se redresse en novembre, dépassant de 2 % le cours moyen de l’année précédente, avec 6,56 €/kg de carcasse. Quant aux importations d’ovins vivants, elles sont en retrait de 46,5 % en glissement annuel en octobre et de 26 % sur les dix premiers mois de l’année. Les importations de viande ovine progressent de 4 % en octobre, mais sont en repli de 1,7 % par rapport à 1016, sur les dix premiers mois de l’année.

Didier Bouville

En 2017, la Chine aurait importé 91 millions de tonnes de graines de soja, soit 60 % des achats mondiaux. Elles ont progressé de 20 % par rapport à 2016 et elles ont été multipliées par 2,25 par rapport à 2008. Une grande partie de ce soja est destinée à l’alimentation animale. Malgré les augmentations de surface de cet oléagineux en Chine, la production nationale est insuffisante pour accompagner l’industrialisation des productions animales, l’augmentation du cheptel porcin et des élevages de volaille. L’élévation du niveau de vie et l’apparition d’une classe moyenne nombreuse va de pair avec une demande croissante en viande de porc et de volaille. Un autre élément explicatif de ce record est lié au niveau des cours actuels. L’abondance des disponibilités dans les principaux pays producteurs (Etats-Unis et Brésil) pèsent sur les prix et a incité les acheteurs chinois à multiplier les appels d’offre, quitte à stocker la matière première. Quoiqu’il en soit les besoins de la Chine sont tels que certains observateurs estiment que les importations de graines de soja pourraient dépasser 100 millions de tonnes à l’horizon 2020.

Didier Bouville

Aux États-Unis, les ventes d’antibiotiques en élevage ont diminué de 10% entre 2015 et 2016, selon le dernier rapport annuel de l’agence sanitaire américaine (FDA). Soit la première «tendance à la baisse depuis le premier rapport annuel de 2009» (+1% entre 2014 et 2015 ; +24% entre 2009 et 2015), commente l’ambassade de France aux États-Unis, dans une note parue le 29 décembre . La FDA note également une baisse des ventes d’antibiotiques «médicalement importants» de 14%. L’ambassade pointe cependant des biais dans la mesure proposée par la FDA. En France, l’Anses constate une baisse de «l’exposition des animaux aux antibiotiques» de 37% sur la période 2012-2016.

Didier Bouville