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En moyenne sur 2017, le porc affiche un prix de base de 1,370 €/kg (+6 %), a indiqué le 28 décembre le Marché du porc breton (MPB). « La référence française s’est parfaitement tenue les quatre premiers mois de l’année se positionnant au-dessus de ses concurrentes européennes jusqu’à la semaine de Pâques, sur fond d’offres en fort repli de 4 %, selon un bilan annuel. A partir de ce moment, le cours ne connaîtra pas de plus haut (à l’inverse des autres cotations européennes) et entamera sa lente descente jusqu’à atteindre 1,370 € de moyenne annuelle, en hausse de 6 % sur la référence 2016. » 2017 s’achève dans un contexte de consommation en baisse mais d’export dynamique, affirme le MPB.

Didier Bouville

Le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI – anciennement Commissariat général à l’investissement) a ouvert un appel à projets « Filières » dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, a-t-on appris le 29 décembre. Il a pour vocation de « renforcer les filières industrielles stratégiques », lit-on dans le cahier des charges publié sur le site du SGPI. L’alimentation et le bois sont concernés au même titre que les douze autres filières stratégiques (aéronautique, nucléaire, automobile…). L’appel à projets, ouvert jusqu’au 13 juin, doit permettre de « renforcer la compétitivité par l’innovation, en permettant le recours à des moyens de production partagés, ou des infrastructures de tests, d’essais ou de recherche et développement partagés. » Par ailleurs, il s’adresse aux projets « à vocation nationale ou multirégionale, présentant une assiette de dépenses supérieure à 3 millions d’euros » ou « à vocation régionale, sollicitant une aide publique supérieure à 2 millions d’euros. »

Didier Bouville

Décembre a été marqué par un cumul de pluie supérieur de « près de 20 % » à la moyenne de 1981-2010, a indiqué le 29 décembre Météo-France. « En moyenne sur le pays et sur le mois, la pluviométrie devrait être excédentaire de près de 20 %, selon un bilan provisoire. Il faut remonter à 2012 pour retrouver sur la France une pluviométrie excédentaire en décembre. » Les régions Provence – Alpes – Côte d’Azur et Corse n’avaient pas connu d’excédent depuis la fin de l’hiver 2017, souligne Météo-France. Seul le Languedoc-Roussillon affiche un déficit persistant, « proche de 40 % ». Les cumuls de pluie devraient être proches de la normale dans le Poitou-Charentes, le Centre-Val de Loire, les Pays de la Loire ainsi que dans le Grand Est. Cette situation intervient après « plusieurs mois généralement déficitaires sur une grande partie des régions ». La température moyenne sur décembre apparaît quant à elle « légèrement supérieure à la normale ».

Didier Bouville

Les négociations commerciales de 2018 entre les entreprises alimentaires et les distributeurs sont difficiles dans les box de discussion sur les tarifs, malgré la charte d’engagement signée le 14 novembre, indique une des fédérations adhérentes de l’Ania (industries alimentaires), l’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés (Adepale). « D’après l’observatoire des négociations commerciales commun à l’Ania et à Coop de France, sur 130 réponses d’entreprises, 70 font état de demandes de nouvelles baisses de tarifs et quasiment autant d’un rejet de la charte par les négociateurs de la distribution, certains déchirant la charte devant les négociateurs des entreprises alimentaires », pour signifier que ce n’est qu’un papier et que l’essentiel est la relation bilatérale, a relaté Christian Divin, directeur de l’Adepale, le 27 décembre, dans un entretien téléphonique avec Agra. La charte d’engagement signée par les représentants des acteurs de la production, de la coopération agricole, des entreprises de l’alimentaire et de la distribution « pour une relance de la création de valeur et pour son équitable répartition au sein des filières agroalimentaires françaises » proclame notamment la nécessité « d’un changement de comportement de tous les acteurs » et « le constat partagé des effets négatifs des dérives de la guerre des prix ».

Didier Bouville

«Pendant cette période de fêtes, faites votre possible pour parvenir à un monde #FaimZéro», proclame l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) le 27 décembre sur son site internet. Elle donne ainsi six conseils pour éviter le gaspillage alimentaire comme «permettez à vos invités de se servir eux-mêmes afin qu’ils puissent choisir la quantité de nourriture qu’ils désirent» ou encore «terminez vos restes avant de cuisiner un nouveau plat». Elle rappelle également qu’«un tiers de l’ensemble des denrées alimentaires produites dans le monde est perdu ou gaspillé» par an, soit 1,3 milliard de tonnes. Mais «la nourriture n’est pas la seule chose gaspillée», toutes les ressources, l’argent et la main d’œuvre qui ont servi à la produire sont également perdus, souligne la FAO.

Didier Bouville

Les femmes seraient plus petites que les hommes (dimorphisme sexuel) car ces derniers auraient gardé le monopole d’accès à la viande depuis le paléolithique, telle est la théorie sur laquelle revient le média Russia Today (RT) le 22 décembre. Cette théorie est défendue par une chercheuse du CNRS, Priscille Touraille qui en a fait sa thèse en 2005, sous la direction de Françoise Héritier, célèbre ethnologue et anthropologue, décédée en 2017. La consommation de protéine est effectivement cruciale pour les femmes surtout avec la grossesse et l’allaitement. RT rapporte que cette thèse est largement contredite par une cohorte de scientifiques dont Michel Raymond, directeur de recherche au CNRS : «Lorsque les mâles se battent pour accéder aux femelles, cela favorise des mâles de plus grande taille, et cela conduit à des mâles généralement plus grands que les femelles. Cela peut être renforcé par le choix des femelles, qui préfèrent alors des mâles plus grands.»

Didier Bouville

Une enquête a été ouverte le 22 décembre par le parquet de Paris à la suite de l’affaire des laits infantiles contaminés par des salmonelles qui a contraint Lactalis à rappeler récemment des milliers de tonnes de produits. L’enquête a été ouverte pour «blessures involontaires», «mise en danger de la vie d’autrui», «tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine» et «inexécution d’une procédure de retrait ou de rappel d’un produit» préjudiciable à la santé. Elle a été confiée aux gendarmes de la section de recherches d’Angers et de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), spécialisé dans ce type de dossier. A l’étranger, et notamment en Chine, cette affaire a été abondamment commentée, a observé l’AFP.

Didier Bouville

«La filière ovine néo-zélandaise a encore de la ressource !», a estimé l’Institut de l’élevage (Idele) dans son dossier économique mensuel publié le 22 décembre. Et cela même si «depuis trente ans, le cheptel de brebis a été réduit des 2/3», constatait l’Idele. En effet, les exploitations ont augmenté le niveau de productivité des brebis et produisent à très bas coûts, trois à quatre fois inférieurs à ceux des exploitations ovines françaises. La production n’a donc perdu que 31% des volumes en trente ans et près de 2/3 des prairies néo-zélandaises restent toujours pâturées par les ovins. L’Idele note également que «l’industrie de l’abattage-découpe est concentrée aux 3/4 dans les mains de 4 leaders» dont «deux d’entre eux sont contrôlés par des groupes japonais et chinois». Selon l’Idele, «tout l’écosystème public-privé est tourné vers l’export, avec un gouvernement qui a conclu et qui négocie nombre d’accords de libre-échange bilatéraux, après la mise en sommeil de l’OMC : c’est sans doute le pays au monde qui en a signé le plus aujourd’hui».

Didier Bouville

Près de 70 000 dossiers de demande d’Indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) au titre de la campagne 2017 sur près de 100 000 dossiers déposés ont été traités et payés au 21 décembre. Cela représente un montant de 750 M€, selon un communiqué du ministère de l’Agriculture du 22 décembre. Ce dernier précise que «ce versement fait suite à l’apport de trésorerie remboursable représentant 90% de l’aide versée à partir du 16 octobre dernier». Un coefficient stabilisateur provisoire de 93% a été fixé (JO du 17 décembre). «Il sera réévalué une fois l’instruction achevée», a précisé le ministère. Les dossiers restants seront traités début 2018.

Didier Bouville

D’après les chiffres recueillis par la MSA, 14 146 personnes se sont installées en tant que chef d’exploitation agricole en 2016. Soit 940 nouveaux installés de moins qu’en 2015. Cette baisse de 6,2% des installations succède à une hausse de 16,8% en 2015. 65,5 % des nouveaux installés ont moins de 40 ans. Avec 9246 jeunes installés l’effectif reste donc stable par rapport à l’année dernière. Le taux de féminisation des jeunes installés se stabilise ; depuis 2005 il oscille entre 27 et 30%. Il était de 29,6 % en 2016 contre 28,9% en 2015. Avec, respectivement, des hausses d’installations de 10,5% et 4,8%, la Corse et les Pays de la Loire sont les régions les plus dynamiques. Le taux de renouvellement des exploitants agricoles2 atteint 3,0 % en 2016. Ce ratio est inférieur à celui de l’année précédente (3,2 %).

Didier Bouville