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Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique vient de lancer officiellement, le 24 avril, les «Assises de l’eau», une concertation organisée par l’Etat avec toutes les parties prenantes du dossier, à l’instar des Etats généraux de l’alimentation. Ces Assistes se dérouleront en deux temps: la première séquence, qui se tient d’avril à juillet et dont il vient de réunir le premier comité de pilotage le 24 avril, devrait peu concerner l’agriculture ; elle vise «à relancer l’investissement dans les réseaux d’eau et d’assainissement». En revanche, la seconde intéressera de près l’agriculture ; elle portera sur «des aspects qualitatifs et quantitatifs des ressources en eau, afin d’aider les territoires à être plus résilients au changement climatique». Elle se déroulera à partir du mois d’août.

Didier Bouville

Réagissant à l’annonce récente d’un accord politique trouvé en vue de la modernisation de l’accord de libre-échange UE-Mexique, Interbev (viande rouge) dénonce, dans un communiqué le 24 avril, l’ouverture du marché européen «à 20 000 tonnes de viandes bovines mexicaines (dont 10 000 tonnes de hampes et d’onglets), qui étaient jusqu’ici exclues des négociations pour des raisons sanitaires». Pour l’interprofession, il s’agit d’une «nouvelle concession de l’UE pour laquelle ni la survie de la filière viande bovine, ni la protection de la santé des consommateurs, ne semblent prévaloir sur sa politique commerciale». Le président d’Interbev en appelle au président de la République pour qu’il «impose à Bruxelles l’arrêt de cette politique destructrice pour notre secteur, mais aussi dangereuse pour les consommateurs».

Didier Bouville

La FRSEA et les JA Bretagne ont annoncé avoir quitté, le 23 avril, la dernière réunion de consultation avec les services de l’État portant sur le projet de 6ème programme d’action régional Nitrates (PARN6). Dans un communiqué, les syndicats dénoncent «des contraintes réglementaires», à leurs yeux injustifiées «au regard de l’amélioration de la qualité de l’eau». Ils expriment par ailleurs un agacement concernant «la méthode de travail appliquée par l’administration», qui ne retranscrirait pas dans les textes certains compromis trouvés en réunion. Les agriculteurs dénoncent l’introduction d’une interdiction de destruction chimique des repousses de cultures «piège à nitrates».

Didier Bouville

Encore en débat au sein de l’institution, les propositions pour la Pac post-2020 que la Commission de Bruxelles doit adopter le 29 mai détailleront notamment le contenu des « plans de soutien » que les États membres seront tenus de soumettre pour la période 2021-2027 et la nouvelle structure de ce soutien, notamment le basculement du verdissement dans une conditionnalité renforcée. Selon le projet des services agricoles européens, obtenu par Agra, les paiements directs devront être plafonnés à 60 000 € par exploitation (en tenant compte de l’emploi), le paiement redistributif (pour les premiers hectares) sera obligatoire et le soutien couplé volontaire ne devra pas dépasser 10 % de l’enveloppe de l’État membre (+3 % dans le cas des cultures protéiques).

Didier Bouville

« La grève SNCF a des conséquences catastrophiques pour les coopératives et les filières », s’inquiète Coop de France dans un communiqué. L’organisation rappelle que le transport ferroviaire représente 10 % des transports de marchandises, parmi lesquels 13 % de produits agricoles et agroalimentaires. Le fret ferroviaire est notamment utilisé pour acheminer les céréales destinées à l’exportations dans les ports, ou pour approvisionner des usines d’alimentation animale. La coopérative craint ainsi des risques de pénuries dans les entreprises, l’annulation ou le report de contrats, la perte de confiance et de crédibilité à l’international, des surcoûts en raison du report partiel sur d’autres moyens de transport, et un risque de saturation, après les récoltes de juillet, des capacités de stockage et de mise sur le marché des denrées. Coop de France demande donc de donner la priorité au transport de produits agricoles et agroalimentaires. Les coopératives ayant « lourdement investi aux côtés de l’Etat et des collectivités locales », dans ce type de transport, l’organisation demande « qu’une part minimale du plan de transport ferroviaire » soit garantie par la SNCF, à plus long terme.

Didier Bouville

Michael Creed, le ministre de l’Agriculture irlandais, vient d’annoncer l’ouverture du marché chinois aux viandes bovines irlandaises. Trois établissements d’abattage viennent d’obtenir leur agrément en Chine. Après leur inscription sur la liste officielle des établissements agréés, qui ne devraient prendre que quelques jours, les expéditions vers la Chine pourront démarrer. D’autres devraient suivre : leurs dossiers sont en attente. La Chine est un marché prometteur pour l’Irlande : elle y exporte déjà pour près d’un milliard de produits agricoles et agroalimentaires. La France est engagée dans le même processus mais avec un peu de retard par rapport à l’Irlande. Dans les jours qui viennent une délégation d’experts du « Certificat and Accreditation Administration of the People Républic of China » est attendue en France dans les établissements qui ont fait une demande d’agrément. (Source Culture Viande).

Didier Bouville

Le Maroc s’attend à une campagne agricole 2017-2018 «favorable», avec une production céréalière «exceptionnelle», a affirmé le 23 avril le ministère de l’Agriculture. La production céréalière sera de l’ordre de «98,2 millions de quintaux, en hausse de 3% par rapport à la campagne précédente», a souligné le ministère dans un communiqué. Le début de la campagne avait été marqué par un retard des pluies, faisant planer le risque d’une année de sécheresse. Mais la suite de la saison a connu une «bonne répartition» des précipitations et le cumul est désormais «de 16% supérieur à la normale». L’agriculture fait vivre près de 40% des 34 millions d’habitants du royaume et reste de loin le premier contributeur au PIB. En 2008, le Maroc a adopté une ambitieuse stratégie agricole, le Plan Maroc Vert (PMV), visant à faire de l’agriculture un des moteurs de l’économie. Ce plan a permis en 10 ans «une hausse de 65 % des exportations agricoles», s’est félicité le 23 avril le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, qui s’exprimait lors des assises de l’Agriculture à Meknès (centre), le grand rendez-vous annuel du secteur.

Didier Bouville

Comme la France, l’Allemagne est de plus en plus confrontée à la problématique du loup. Selon le DBV (l’équivalent de la FNSEA), l’Allemagne compterait plus de 1 000 loups et leur nombre ne cesserait de progresser tous les ans. Ces chiffres, qui ont été présentés à la Commission parlementaire de l’environnement du Bundestag, sont basés sur un recensement officiel effectué en 2016 et extrapolés pour 2017. Surtout le syndicat a insisté sur la nécessité d’une régulation de cette population : la survie des élevages à la pâture étant remise en question dans certaines régions. Ainsi, il y a eu dans le pays 1 500 attaques d’animaux d’élevage en 2017 et les protections des troupeaux mises en place ne suffisent plus à elles seules. Rien qu’en Basse-Saxe 403 animaux d’élevage ont été tués par des loups l’année dernière. En 2016, ce chiffre n’était que de 178, il a donc plus que doublé en un an.

Didier Bouville

Du 31 mai au 6 juin, se dérouleront les Rencontres Made in Viande. L’occasion pour le grand public de découvrir tous les aspects des filières élevage et viande. Partout en France, des professionnels ouvriront leurs portes aux curieux pour leur présenter leurs métiers, leur quotidien et leurs valeurs. Ces rencontres permettent de découvrir les coulisses de l’intérieur des élevages, des ateliers de découpe et de transformation, ou encore des boucheries. C’est aussi une opportunité pour les filières de susciter des vocations chez les jeunes, de nombreux emplois sont à pourvoir. Beaucoup d’évènements sont prévus, à retrouver sur la carte mise en place sur le site internet : « la-viande.fr ».

Didier Bouville

L’Union européenne et le Mexique ont annoncé le 21 avril à Bruxelles avoir conclu «un accord de principe» pour moderniser le traité de libre-échange qui régit leurs relations commerciales depuis 2000. «Des questions techniques» restent à résoudre entre les négociateurs avant de finaliser l’accord, ont précisé dans un communiqué conjoint les commissaires européens Cecilia Malmström (Commerce) et Phil Hogan (Agriculture), et le ministre mexicain de l’Economie Ildefenso Guajardo Villarreal. Mais cette finalisation est attendue «d’ici à la fin de l’année», selon la Commission européenne, qui a précisé dans un second communiqué que le texte devait ensuite être soumis au Parlement européen et aux 28 Etats membres. L’accord, auquel les deux parties comptaient initialement parvenir l’an dernier, se traduit par une franchise de droits pour «pratiquement tous les échanges de marchandises entre l’UE et le Mexique (…), y compris dans le secteur agricole», d’après Bruxelles. Promettant un accès facilité au marché mexicain pour le lait en poudre, les fromages, chocolat, pâtes ou le porc produit en Europe, il va aussi protéger 340 appellations du Vieux-continent dans les secteurs alimentaire et des boissons, ajoute le communiqué de la Commission.

Didier Bouville