Pour le Groupement national interprofessionnel des semences et plants, la filière biologique est à un tournant. Avec l’accroissement des exploitations en Agriculture Biologique, qui représentent désormais 6,5 % de la Surface Agricole Utile (SAU), la filière semence biologique voit ses perspectives s’étendre. Entre 2016 et 2017, les surfaces en production de semences biologiques ont augmenté de 9 %, et le GNIS prévoit une nouvelle hausse pour 2018. « Il y a de la demande et de la valeur ajoutée pour les producteurs », explique Pierre Pagès, le président de la Commission Agriculture Biologique et vice-président du GNIS. Afin de répondre à cet enjeu, et à la suite des Etats généraux de l’alimentation, la filière semence a consacré une large partie de son plan de filière à cette question. Le GNIS va notamment lancer un plan de communication à destination des agriculteurs, afin de valoriser les semences biologiques de qualité, qui répondent aux critères de certification et de production. L’organisation prépare aussi la refonte de son site internet « www.semences-biologiques.org ». La plateforme propose une base de données pour confronter l’offre en semences biologiques des distributeurs avec la demande. Il permet aussi d’effectuer les demandes de dérogations pour obtenir des semences conventionnelles non traitées, en cas de non disponibilité des semences biologiques. Désormais, il sera possible de suivre l’état d’avancement des demandes de dérogation sur le site internet. Le GNIS va aussi mettre en place un nouveau système de comptes pour les agriculteurs et les fournisseurs.
Didier Bouville