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Lors des discussions générales de la nouvelle lecture du projet de loi Egalim, le rapporteur du texte Jean Baptiste Moreau a affirmé qu’il donnerait «un avis favorable à un amendement qui contraindra les interprofessions à élaborer et diffuser ces indicateurs». Le député regrette que les débats parlementaires aient révélés que la confiance donnée aux interprofessions n’étaient pas partagées par tous. Si cet amendement est voté, il devrait clôturer le débat autour du rôle de l’Observatoire de la formation des prix et des marges. Lors des précédentes lectures, le gouvernement a été défavorable à contraindre les missions des interprofessions arguant le droit communautaire. En introduction, Stéphane Travert a maintenu la ligne du gouvernement: «C’est la responsabilité des interprofessions de trouver les bons indicateurs de les mettre en partage et d’encourager leurs utilisation. Elles sont les mieux placées pour mener à bien cette réflexion et pour faire leur le nouveau cadre légal de la contractualisation».

Didier Bouville

L’élevage breton produit 25 millions de tonnes de déjections animales (fumiers et lisiers) chaque année mais ne compte que 81 installations de méthanisation. « Dix unités ont été mises en service en 2017 et une vingtaine de projets sont financés en 2018 », a indiqué, le 12 septembre au Space, le directeur régional de l’Ademe, Gilles Petitjean, qui juge possible d’« atteindre 50 à 100 installations par an ». De son côté, le Crédit agricole de Bretagne recense une centaine de projets en cours chez ses clients. L’Ademe identifie plusieurs pistes de développement : la maintenance groupée des installations et la mobilisation de nouvelles matières : tontes de bord de route, fractions fermentescibles des déchets organiques…

Didier Bouville

Sécheresse : la FNSEA reste sur sa faim après le discours de S. Travert au Space

La FNSEA a affiché sa déception suite aux annonces faites par le ministre de l’Agriculture au sujet de la sécheresse, lors de sa visite au Space le 11 septembre. « Nous sommes restés sur notre faim », a déclaré Jérome Despey, secrétaire général en conférence de presse. La FNSEA souhaitait notamment que les avances sur les aides Pac puissent être versées plus tôt, et qu’elles atteignent 90% du montant total de l’aide. Finalement le ministre de l’Agriculture a confirmé son annonce, faite il y a quelques semaines, d’un versement d’une avance à compter du 16 octobre à un taux relevé : «70% contre 50% pour les paiements directs, 85% contre 70% pour l’ICHN». Par ailleurs, la FNSEA note que le ministre a annoncé la réactivation des cellules d’urgence départementales, demandée depuis plusieurs semaines. Le ministre a annoncé l’activation d’un «plan d’action sur la sécheresse en demandant aux préfets d’évaluer les stocks de fourrage et de paille, de faciliter les opérations de solidarité entre agriculteurs et de réunir dans les meilleurs délais les cellules d’identification et d’accompagnement des exploitants en difficulté». Mais la FNSEA regrette l’absence de prise en charge des intérêt d’emprunts, que permettrait par exemple l’activation de fonds d’allègement des charges (Fac). Dans l’ensemble, la FNSEA dénonce un discours se bornant « à des généralités » et manquant « de précision ».

Didier Bouville

A la veille de la nouvelle lecture du projet de loi issu des Egalim, les Jeunes agriculteurs menacent par un communiqué de «dénoncer cette loi», si les parlementaires ne font pas évoluer le texte dans sa partie concernant les indicateurs de prix et de coûts de production. «Aujourd’hui le Gouvernement souhaite que les coûts de production soient élaborés par les interprofessions, ce avec quoi nous sommes d’accord, mais refuse que l’Observatoire de la formation des prix et des marges propose automatiquement son indicateur lorsqu’une interprofession n’y parvient pas, regrette le président des JA Jérémie Decerle, interrogé par Agra presse. Nous avons rencontré le Président de la République en juillet, et il nous avait semblé qu’il était favorable à ce qu’un compromis soit trouvé. Nous avons fait plusieurs propositions au ministère de l’Agriculture, mais de leur côté, ils n’en font aucune.»

Didier Bouville

Dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, le 10 septembre, le ministre de l’Ecologie François de Rugy, précise sa position sur la sortie du glyphosate: «La formule retenue de la sortie négociée en trois ans me convient, elle se traduit de manière très concrète : le renouvellement des autorisations de mise sur le marché (AMM, NDLR) de produits contenant du glyphosate sera accordé pour une durée n’excédant pas trois ans», annonce le ministre. Il rappelait plus tôt durant l’entretien l’impératif d’aider «les agriculteurs à le faire, car nous ne devons pas les mettre dans l’impasse». Par ailleurs, il justifie, comme suit, la position du gouvernement sur le glyphosate: «des études prouvent les effets durables sur la santé, la pollution durable des sols, donc on va en sortir». Le nouveau ministre a par ailleurs rappeler son inclinaison pour la dialogue : «Je préfère que les lobbys agissent à visage découvert. On peut tenir compte de leurs contraintes, mais sans dévier de l’objectif de changement».

Didier Bouville

La représentativité du logo « Volaille française » reste à améliorer, estime l’Association de promotion de la volaille française (APVF), qui a mené des relevés sur l’origine des volailles et produits transformés à base de volaille dans 26 enseignes. Si 99 % des viandes de volailles proposées en libre-service sont étiquetées « Origine France », 59 % seulement portent le logo « Volaille française ». En ce qui concerne les viandes de poulet, 100 % sont étiquetées « origine France » mais 42 % seulement portent le logo, qui permet pourtant d’identifier l’origine de façon plus évidente pour les consommateurs. Quant aux produits transformés, si 62 % utilisent de la viande élevée en France, 32 % arborent le logo « Volaille française ». Pour l’APVF, la visibilité du logo doit donc être améliorée pour répondre aux attentes des consommateurs français. Ces derniers sont en effet 84 % à privilégier les produits sur lesquels il est apposé.

Didier Bouville

Le Japon a enregistré son premier cas de peste porcine depuis plus de 25 ans, ont annoncé le 9 septembre les autorités, qui ont fait procéder à l’abattage de plus de 600 bêtes et suspendu les exportations de cette viande. Quatre vingt porcs sont morts la semaine dernière dans une exploitation agricole du centre du pays, victimes de cette maladie très contagieuse, a déclaré un responsable du ministère de l’Agriculture à l’AFP. Les premiers tests ont été négatifs pour la peste porcine classique, appelée aussi choléra du porc. Mais d’autres tests ont été positifs dimanche, conduisant à l’abattage des 610 porcs de la ferme, a-t-il ajouté. Tokyo a stoppé les exportations de porcs après la confirmation de la contamination. Le pays a vendu environ 9 millions de dollars (environ 7,8 millions d’euros) de viande de porc à l’étranger l’année dernière. Au Japon, le dernier cas de peste porcine remonte à 1992.

Didier Bouville

Lancée l’année dernière par Passion Céréales, la plateforme « monchamp.fr » met en relation des classes de CM1, CM2 et 6ème avec des agriculteurs céréaliers. L’année dernière, 65 classes ont échangé avec un agriculteur via la plateforme, pouvant suivre l’évolution du champ au cours des mois via des photos, des échanges par webcam, des envois de graines, et des visites sur l’exploitation. Pour l’année scolaire 2018/2019, les agriculteurs peuvent encore s’inscrire sur la plateforme, proposant un de leurs champs de céréales (blé dur, blé tendre, maïs, orge, riz) aux enseignants et à leurs élèves. Après avoir choisi leur champ, les élèves échangent toute l’année avec l’agriculteur sur la vie de la culture, le travail au quotidien, les pratiques agricoles, avec l’aide de supports pédagogiques. Les élèves peuvent ensuite se rendre sur place découvrir le champ. Cette année, en plus des photos et des messages, des vidéos pourront être publiées sur la plateforme.

Didier Bouville

La Fédération nationale bovine (FNB) dresse un «bilan alarmant de la situation des stocks de fourrage pour l’alimentation du bétail», dans un communiqué du 6 septembre. Pour faire face, le syndicat demande «l’exonération de la taxe sur le foncier non bâti (TFNB) et le déclenchement des procédures des calamités dans les plus brefs délais». Du fait de la sécheresse, les stocks de fourrages réalisés au printemps ont été entamés précocement. Les éleveurs font face à des difficultés d’approvisionnement tant en termes de prix et que de disponibilités des pailles et fourrages. «Le manque de nourriture pourra se traduire par une baisse de l’activité d’engraissement», alerte la FNB. D’autant plus que cette situation exceptionnelle intervient dans un contexte de prix bas et de trésorerie négative après plusieurs années de crise. »

Didier Bouville

Dans un communiqué de presse du 6 septembre, Lactalis annonce un prix « en légère hausse sur les neuf premiers mois de l’année ». Cette prise de parole intervient deux jours après la conférence de presse de rentrée de la FNPL, qui avait évoqué un prix de 310 euros les 1000 litres. Ce que dément l’industriel qui affirme avoir fixé un prix de 340 euros les 1000 litres (sur la base de 41 g/l de matière grasse et de 33g/l de matière protéique) cet été, «malgré une conjoncture laitière très difficile». L’industriel justifie: les hausses tarifaires accordées par les distributeurs ont été inférieures à ses demandes de revalorisation et le prix du lait doit être en adéquation avec le marché mondial.

Didier Bouville