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Contrairement à ce que nous indiquions, hier, la marque Salon international de l’agriculture n’appartient pas à la société d’évènementiel Comexposium, mais au Ceneca, société d’économie mixte regroupant les principales organisations professionnelles agricoles. Comexposium est mandatée par le Ceneca pour organiser le salon, précise-t-on chez Comexposium.

Didier Bouville

Le 27 novembre, la Commission européenne a réhomologué le cuivre pour une durée de 7 ans. Didier Guillaume, lors de son intervention aux Assises de la Bio s’est, sous les applaudissements de la salle, félicité de cette mesure conforme aux demandes de la France. S’il concède que la partie n’était pas gagnée d’avance, il estime que cette décision « équilibrée et pragmatique », permet de maintenir « une solution de protection des plantes » Cette autorisation renouvelée s’accompagne néanmoins d’une limitation des quantités utilisables, ainsi elles ne devront pas dépasser 4kg par hectare et par an et 28Kg pour 7 ans. Une transition vers des utilisations plus économe de cuivre est donc nécessaire. Le ministère de l’agriculture précise que cette transition bénéficiera de l’ensemble des dispositifs et mesures d’ores et déjà existantes dans le cadre du plan Ecophyto et du plan d’actions sur les produits phytopharmaceutiques et la diminution de la dépendance de l’agriculture aux pesticides. Une feuille de route préparée avec les parties prenantes devrait être présentée, début 2019, lors du comité d’orientation et de suivi stratégique du plan Ecophyto.

Didier Bouville

Le Crédit agricole Assurances, a annoncé le 26 novembre «être entré en discussion exclusive» pour l’acquisition des parts de Charterhouse Capital Partners dans Comexposium, «un des leaders mondiaux de l’organisation de foires et de salons commerciaux» (Salon de l’agriculture, Sima, Sial…), a indiqué la filière du Crédit agricole dans un communiqué de presse le 26 novembre. Si l’opération va à son terme, le groupe deviendrait «le partenaire de long terme de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Région Paris-Île-de-France, actionnaire historique du groupe Comexposium», précise le communiqué.

Didier Bouville

La Fnab (agriculteurs bio) a vivement critiqué le 23 novembre la fin du financement, par Vivéa, des formations se déroulant «en amont» du parcours d’installation des agriculteurs. Le fonds de formation a en effet décidé fin octobre de recentrer vers «les personnes qui veulent créer une entreprise» ses moyens dédiés aux «compétences entrepreneuriales», qui comprenaient jusqu’ici la «découverte du métier». La Fnab déplore une décision prise «sans concertation préalable», qui «menace l’installation en agriculture biologique». «La bio attire de plus en plus de profils qui ne viennent pas du monde agricole. Ces publics ont besoin d’un accompagnement spécifique : le leur supprimer revient à leur fermer l’accès à l’installation», craint ainsi l’organisation. Elle demande au ministère de l’Agriculture, qui siège au conseil d’administration de Vivéa, de «garantir un dispositif efficace» à la hauteur «des enjeux de renouvellement des générations en agriculture».

Didier Bouville

Lors de son audition devant les députés de la commission des affaires économiques, la semaine dernière, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a exprimé son souhait de faire évoluer le statut du loup. «Je suis décidé à évoquer le sujet au niveau européen. Soit il y a possibilité de bouger la directive habitats (directive UE habitats faune flore, ndlr), davantage que la convention de Berne d’ailleurs (convention sur la conservation de la vie sauvage, ndlr), soit on y arrive pas», a-t-il déclaré face aux sénateurs. Le prochain comité permanent de la Convention de Berne se tiendra du 27 au 30 novembre. Dans une lettre adressée diffusée le 22 novembre, le syndicalisme majoritaire (FNSEA, JA, APCA, FNB, FNO) demande à Édouard Philippe «d’appuyer la révision du statut du loup», tout comme la Confédération paysanne dans un autre communiqué. Mais selon la Confédération paysanne, «le représentant de la France au comité permanent ne soutient pas la demande de révision de la Convention de Berne à propos du loup. Encore une fois, c’est la position du ministère de la Transition écologique, qui préfère voir des prédateurs dans les campagnes plutôt que des paysans et paysannes, qui l’a emporté».

Didier Bouville

Alors que l’Etat a mis en ligne le 22 novembre un site déclaratif incitant les agriculteurs à sortir du glyphosate, la FNSEA et Jeunes agriculteurs regrettent, dans un communiqué du 23 novembre, qu’il ait été « construit sans aucune concertation avec les premiers acteurs de terrain que sont les agriculteurs». Les deux organisations dénoncent en effet le risque d’agri-bashing : « à quel moment le compteur sera-t-il jugé suffisant pour ne plus désigner les agriculteurs à la vindicte de l’opinion publique ? Quid de ceux qui ne se déclareraient pas ? La FNSEA et JA ne peuvent cautionner cette méthode».

La FNSEA et JA rappellent ainsi que depuis un an, un contrat de solutions a été initié pour « trouver les solutions qui permettent de réduire les intrants, dont le glyphosate, et qui ne laissent aucun agriculteur dans des impasses techniques ». La transition de l’agriculture vers des modèles plus vertueux ne peut se faire sans les agriculteurs, rappellent-t-elles, et «elle ne se fera pas non plus à coup de décisions unilatérales et dogmatiques au service d’une fiscalité écologique punitive », ajoutent-elles en référence à l’augmentation de la redevance pollution diffuse, la séparation du Conseil et de la vente des produits phytosanitaires, l’absence d’ambition pour les énergies renouvelables agricoles… « Il est plus que temps de reconnecter les décisions politiques avec la réalité du terrain et des territoires ruraux ! », insistent donc la FNSEA et JA.

Didier Bouville

L’APCA a présenté le 20 novembre sa nouvelle offre de conseil dédiée aux viticulteurs, Proviti, à l’occasion du salon Vinitech-Sifel. Avec cette nouvelle offre, les chambres d’Agriculture entendent affiner leur conseil « au plus près des besoins », indique l’APCA dans un communiqué, à travers un conseil au vignoble et au chai (évolution de la réglementation, choix du matériel végétal, modes de conduite et de pratiques agronomiques, nouvelles tendances du marché…), et un conseil global et stratégique.

Didier Bouville

Pour réaliser les progrès rapides et nécessaires dans la lutte contre le changement climatique, l’innovation agricole est indispensable, a rappelé le directeur général de la FAO, le 21 novembre. La technologie peut en effet apporter de nouvelles options aux agriculteurs familiaux, par exemple pour prévenir les maladies et ravageurs via les applications et les drones, ou l’équipement agricole, mais les innovations permettent également d’améliorer l’organisation et les services, allant de l’accès aux marchés à la vulgarisation, en passant par la commercialisation des produits, indique la FAO. Les gouvernements doivent donc soutenir cette dynamique. La FAO y travaille également à développer les innovations. Un Prix d’innovation pour une alimentation et une agriculture durable a ainsi été créé, en partenariat avec le gouvernement suisse.

Didier Bouville

Selon le ministère de l’Agriculture, l’ordonnance prévoyant le relèvement de 10% du seuil de revente à perte (SRP) et l’encadrement des promotions sera publiée début décembre. D’après le dernier projet d’ordonnance mis en concertation, les dates d’applications seraient différentes en fonction des ordonnances, apprend-on d’une source professionnelle. Les mesures concernant le SRP et l’encadrement des promotions en valeur, limité à 34 % du prix de vente consommateur, seraient applicables au premier janvier. Celles liées à l’encadrement des promotions en volume de 25 % ne le seraient qu’au 1er mars, à la suite des négociations commerciales. Une incertitude porte encore sur la définition de ces volumes. Ils pourraient être appréciés par contrat au regard du chiffre d’affaires réalisé par le distributeur.

Didier Bouville

Afin de «répondre aux attentes de nos clients qui souhaitent des produits bio français et de garantir nos approvisionnements», Carrefour, en partenariat avec le WWF et la laiterie Saint-Denis de l’Hôtel (LDSH), annonce le lancement d’un «plan d’envergure» visant à accompagner 66 producteurs de lait du Centre dans leur conversion vers le bio, indique un communiqué de presse du 21 novembre. La mesure: un contrat de trois ans avec Carrefour assorti d’une prime de 50€/1000 litres pendant la phase de conversion (deux ans). «LSDH et la Fondation Carrefour soutiendront des producteurs de la coopérative APLBC Bio à hauteur respectivement de 30€ et 20€ par 1000 litres durant deux ans», explique le communiqué. Le volume de lait produit dans le cadre de ce partenariat est estimé à 10 millions de litres. Les premières briques de lait seront disponibles en 2020 et arboreront le logo au panda de WWF.

Didier Bouville