Fil info

Après l’incursion d’un loup «agressif» aux abords d’un camping de Bormes-les-Mimosas le 15 février, la FNSEA et les JA ont pointé du doigt, dans un communiqué, «une preuve de la prolifération de l’espèce jusqu’aux portes de nos villes». Les syndicats majoritaires dénoncent une «situation alarmante» causée par des «objectifs toujours renforcés d’augmentation de la population de loups». Lors d’une réunion du groupe national loup, organisée le jour même, les organisations ont demandé que le plan loup, dont ils ont obtenu la réouverture, soit «amendé pour aboutir à zéro attaque», avec notamment une «simplification de tirs de défense et de prélèvements», afin de permettre à «tous les éleveurs» de «défendre leurs animaux».

Didier Bouville

Dans sa note Agreste publiée le 13 février, le ministère de l’Agriculture confirme la hausse des surfaces consacrées aux semis de blé tendre d’hiver avec 5 millions d’hectares soit + 2,9 % sur l’an dernier et un chiffre pratiquement équivalent à la moyenne quinquennale. Le sensible recul du blé dur est situé à – 8,5 % sur l’an dernier et – 5,6 % sur la moyenne des 5 dernières années, avec 318 000 ha, estimation très éloignée de celle présentée à la journée Blé dur, tenue à Tours le 5 février et qui annonçait une diminution de l’ordre de 20 à 25 %, ce qui méritera d’être approfondi. Le recul du colza est estimé à 16,8 % sur 1 an et 11,3 % sur 5 ans, avec 1,342 M ha. La même note a apporté des ajustements à quelques estimations de récolte pour l’actuelle campagne, notamment un relèvement de la récolte de maïs grains (hors semence) de 12,3 à 12,44 Mt, ce qui reste néanmoins en retrait de 15 % sur la moyenne quinquennale, un repli qui atteint 12,8 % pour le maïs fourrage, à 15,7 Mt.

Didier Bouville

Avec une superficie de 146 000 ha, la superficie en sorgho a augmenté de 9 % dans l’Union européenne en 2018. Elle a surtout progressé en France. Elle compte 60 000 ha, suivie de l’Italie 40 000 ha, de la Roumanie 15 000 ha et de la Hongrie 10 000 ha. La récolte augmente plus que proportionnellement avec + 14 % à 829 000 t et un rendement situé entre 5 et 7 t/ha. Néanmoins l’UE est loin d’être autosuffisante avec 160 000 t d’importations. C’est l’utilisation en alimentation animale qui prédomine, mais son absence de gluten, une bonne digestibilité et une richesse en vitamines sont des caractéristiques qui plaident pour une plus grande consommation humaine de sorgho. Autre avantage, cette plante supporte des climats plus chauds et plus secs et peut être cultivée sans irrigation.

Didier Bouville

Les industriels de l’agroalimentaire et les distributeurs n’ont, pour l’instant, pas tiré le même bilan des négociations commerciales qui doivent s’achever à la fin du mois, et le gouvernement n’a pas tranché ce débat. A la sortie du comité de suivi des négociations commerciales, à Bercy le 13 février, les ministres de l’Agriculture et de l’Économie n’ont fait aucun commentaire sur le déroulé des négociations. Pour les industriels de l’Ania, «rien n’a changé», regrettent-ils dans un communiqué de presse du 13 février. «96% des entreprises sondées estiment que la situation avec leurs clients de la grande distribution n’est pas meilleure, voire s’est dégradée, par rapport à l’an passé». A l’inverse, «il est trop tôt pour voir une augmentation des prix mais clairement nous ne sommes pas dans une tendance à la déflation», indique Jacques Creyssel, président de la FCD (grande distribution). Thierry Cotillard, président d’Intermarché assure même avoir donné des consignes de hausse de prix. Et Stéphane de Prunelé, secrétaire général du Mouvement E.Leclerc évoque une allonge de «plusieurs dizaines de millions d’euros par rapport à l’année dernière». «Globalement les choses se passent mieux que les années précédentes avec de nombreux contrats signés», a indiqué Jacques Creyssel.

Didier Bouville

Lors de leur audition au Sénat, le 13 février, pour y faire le bilan de l’application de la loi Egalim, les distributeurs ont défendu leur stratégie de baisse des prix de leurs marques distributeur (MDD) comme étant une opportunité pour les PME françaises. «Les MDD, ce sont d’abord des PME. Lorsque l’on fait en sorte de baisser leur prix, cela veut dire que l’on va améliorer la vente de ces produits. Cela va donc profiter d’abord et avant tout aux PME», explique Jacques Creyssel, président de la FCD (distribution). Cette baisse de prix sera « intégralement prélevée sur nos marges venant de la hausse du SRP », assure Stéphane de Prunelé, secrétaire général du Mouvement E.Leclerc. Une contraction des marges en MDD également confirmé par Intermarché.

Didier Bouville

Auditionnés par le Sénat, le 13 février, pour évaluer les effets de la loi Egalim, les distributeurs ont eu un discours différent de l’industrie agroalimentaire. «Il est trop tôt pour voir une augmentation des prix mais clairement nous ne sommes pas dans une tendance à la déflation», indique Jacques Creyssel, président de la FCD (grande distribution). Thierry Cotillard, président d’Intermarché assure même avoir donné des consignes de hausse de prix. Et Stéphane de Prunelé, secrétaire général du Mouvement E.Leclerc évoque une allonge de «plusieurs dizaines de millions d’euros par rapport à l’année dernière». «Globalement les choses se passent mieux que les années précédentes avec de nombreux contrats signés», a indiqué Jacques Creyssel.

Didier Bouville

Lait Bio de France, la Fnab (agriculture bio) et Commerce Équitable France dénoncent, dans un communiqué de presse commun du 12 février, «l’utilisation abusive du mot équitable» par des marques et enseignes de la grande distribution pour vendre du lait biologique «en communiquant sur un prix juste payé aux producteurs et productrices». En effet, selon les organisations, «aucun dialogue n’a eu lieu en amont entre ces marques et les éleveurs et éleveuses pour savoir à quoi correspondait ce prix juste annoncé sur les emballages des produits». De plus, Commerce équitable France rappelle que l’utilisation inappropriée du mot équitable sur des produits ne respectant pas strictement sa définition officielle porte atteinte à la démarche du commerce équitable. L’équivalence entre équitable et commerce équitable avait été inscrite dans la loi Egalim mais censurée par le conseil constitutionnel pour cavalier législatif. Les sénateurs se sont de nouveau saisis de la question en l’inscrivant dans la loi Pacte en cours de discussion.

Didier Bouville

Coop de France Métiers du Lait «tire un premier bilan plutôt positif à quelques semaines de la fin des négociations commerciales», indiquent les coopératives laitières dans un communiqué de presse du 12 février. Une «meilleure valorisation d’une partie du lait» qui n’est pas seulement due à «l’amélioration des relations avec la distribution» mais qui s’inscrit également dans un contexte de «retour à une situation équilibrée sur les marchés». «Ce n’est qu’une première étape, cette tendance doit s’inscrire dans la durée et nous attendons la fin des négociations et leur ruissellement sur les contrats MDD et premiers prix pour effectuer un bilan», déclare Damien Lacombe, président de Coop de France Métiers du lait. Les coopératives estiment «qu’il faut aller encore plus loin dans la revalorisation des marchés avec comme objectif de couvrir les coûts de production». Le but : retrouver de la valeur pour répondre à l’enjeu de renouvellement des générations.

Didier Bouville

La présidence roumaine du Conseil de l’UE et le Parlement européen sont parvenus, le 11 février dans la soirée, à un accord sur les propositions de Bruxelles visant à améliorer la transparence de l’évaluation des risques des pesticides. Des propositions présentées en réponse à l’initiative citoyenne « stop glyphosate » lancée lors de la réautorisation polémique de cet herbicide fin 2017. Le compromis trouvé prévoit une plus grande transparence sur les études soumises par l’industrie (avec consultation publique) dans le cadre du processus d’évaluation des risques – tout en maintenant un certain degré de protection des données confidentielles. Un registre européen commun des études sera créé pour éviter que certains résultats défavorables soient écartés par les industriels. La Commission européenne pourra également, dans des circonstances exceptionnelles, commander à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) des études complémentaires financées, elles, par le budget de l’UE. Ces dispositions doivent désormais être validées par les États membres et le Parlement européen et devraient être adoptées d’ici l’été. Le budget de l’Efsa devrait par ailleurs être fortement augmenté dans le futur cadre financier de l’UE en cours de négociation.

Didier Bouville

Du 11 au 18 février, Jeunes Agriculteurs organise, comme chaque année, la «Semaine du renouvellement des Génération en agriculture». Ce temps dédié à l’installation sera cette année principalement axé sur la transmission. Jeunes Agriculteurs, estime qu’il s’agit d’un sujet essentiel pour « favoriser des installations nombreuses et préserver le mode de vie des futurs retraités ». De plus, pour améliorer l’image de l’agriculture, Terres innovantes, le fond de dotation de Jeunes Agriculteurs, accompagné de ses mécènes (Crédit Agricole, Carrefour, Nestlé, RAGT, Total) ont inauguré le 11 février la web série « Et en vrai ? »*. Les trois épisodes de 1mn30 montrent l’agriculture « loin des clichés » en présentant le quotidien de jeunes agriculteurs sur leurs exploitations mais aussi en dehors des heures de travail. L’objectif de ces vidéos, qui s’adressent au monde agricole comme au grand public, est de montrer que le métier d’agriculteur est attractif, « loin des idées reçues».

Pour regarder le premier épisode : https://www.youtube.com/watch?v=Niqu_vKVb8w

Didier Bouville