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Le leader mondial laitier a signé un accord pour «l’acquisition de la totalité du capital de Nuova Castelli», annonce-t-il dans un communiqué du 29 mai. Détenu à 80% par le fonds d’investissement britannique Chartherhouse, Nuova Castelli est le principal italien exportateur de parmesan. «Cette opération reste toutefois soumise à la validation des autorités de la concurrence», rappelle Lactalis dans son communiqué. L’annonce de ce rachat avait suscité une levée de boucliers de l’autre côté des Alpes, où le ministre de l’Agriculture avait promis de «protéger l’agroalimentaire italien de l’assaut des multinationales étrangères». Exploitant 16 sites (dont 13 en Italie), l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 460 M€ en 2018.

Didier Bouville

«Les prix de l’ensemble des produits agricoles à la production progressent» en avril, constate Agreste dans sa note de conjoncture publiée le 29 mai. Cette hausse atteint 4,7% sur un an et 0,8% par rapport à mars 2019 (données corrigées des variations saisonnières). Une progression due à la «bonne tenue» des grandes cultures (+17,3% en un an), des légumes (+7,4%) et des volailles (+4,7%), «qui se poursuit depuis janvier 2019». D’après le service statistique du ministère de l’Agriculture, le redressement des cours du porc (+15,2%), sous l’effet de la demande chinoise, tire le secteur du bétail à la hausse. Les prix du lait progressent de 6,9% sur un an. En revanche, les cours de certaines productions sont pénalisés par une offre trop abondante : fruits (-11,8%), vin (-5,5%) et œufs (-12,4%). Parallèlement, les prix alimentaires à la consommation (hors boissons alcoolisées) progressent de 2,4% sur un an, d’après Agreste.

Didier Bouville

«Une centaine de producteurs» se sont introduits le 28 mai sur la plateforme logistique Sedifrais, à Wissous (91) afin de dénoncer les importations de tomates, a indiqué Christophe Rousse, secrétaire général adjoint de Légumes de France (FNSEA) à Agra presse, sans qu’il ait été possible de confirmer directement ce chiffre. «Nous avons effectué des relevés de prix et d’origines il y a 15 jours sur 2000 références dans les magasins en tomate. Selon les enseignes, c’était de 10 à 80% d’importations. Nous nous sommes aperçus que les champions de l’importation, c’était l’enseigne Sedifrais qui distribue les magasins Leader Price», a-t-il précisé, alors que le secteur de la tomate traverse «une crise très profonde» avec «des cours catastrophiques depuis un mois». «Aujourd’hui, il n’y a pas une surproduction en France, il y a une légère sous consommation due à la météo, mais le problème c’est qu’il y a de plus en plus d’importations et on ne nous achète plus nos tomates», estime-t-il, précisant que les producteurs «ont été obligés de jeter plus de 1000 tonnes au niveau national faute de débouchés».

Didier Bouville

C’était le premier rendez-vous officiel entre le ministre de l’Agriculture et le nouveau duo à la tête des Jeunes agriculteurs, Samuel Vandaele, président et Arnaud Gaillot, secrétaire général. Le 28 mai, les syndicalistes ont pu réaffirmer les priorités de leur mandat dans le cadre d’un «échange cordial et franc». Parmi elles: la transmission, l’application effective des États généraux de l’alimentation, le plan protéine, le foncier et le mal-être des agriculteurs. Sur ce dernier point, le ministre leur a assuré qu’il prenait le problème à bras-le-corps, rapporte Samuel Vandaele interrogé par Agra Presse. Sur les autres sujets, le ministre a «gardé un certain nombre de réserves» face à des JA en recherche de visibilité. Des précisions, notamment sur la future loi foncière, ont été promises lors leur prochain congrès qui se tiendra du 4 au 6 juin.

Didier Bouville

La Fédération nationale bovine (FNB) a de nouveau dénoncé le 28 mai la position de la France vis-à-vis des négociations de l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. À l’occasion de la réunion des ministres du commerce des Vingt-huit tenue la veille à Bruxelles, le secrétaire d’État Jean-Baptiste Lemoyne a, assure-t-elle, indiqué que «la France, consciente de l’intérêt commercial de cet accord, souhaitait voir mis en place des dispositifs permettant le respect de nos normes sanitaires et environnementales». «Un engagement illusoire, compte tenu des standards de production» du bloc sud-américain, selon la FNB. «Au regard des résultats et des votes qui ont été exprimés, on a vu un souhait des Européens d’être protégés, un souhait que la dimension climatique soit pleinement prise en compte», a déclaré le secrétaire d’État français à son arrivée à cette réunion. Promettant que la France continuera «à pousser de façon très offensive» pour adapter la politique commerciale européenne, qu’il est «urgent de repenser»

Didier Bouville

Le gouvernement a présenté une série de mesures complétant le plan loup lors du Groupe national loup, qui s’est tenu le 28 mai à Lyon. Comme attendu, le préfet d’Auvergne-Rhône-Alpes (coordonnateur pour le loup) a annoncé le relèvement du plafond de prélèvement à 17% de la population de prédateurs, contre 10 auparavant. Les mesures de protection (bergers, chiens, clôtures) seront renforcées «notamment dans les foyers d’attaque, où se concentrent la majorité de la prédation», d’après un communiqué. Les éleveurs de ces zones bénéficieront de tirs de défense «plus adaptés» et de l’aide au gardiennage «sans restriction». Autres annonces : des montants d’indemnisations «revalorisés» et des formalités administratives «unifiées» (financement des mesures de protection et autorisations de tir de défense). L’atteinte du seuil de 500 loups (seuil de viabilité de l’espèce) devrait être «officiellement confirmée par l’ONCFS bien plus tôt qu’attendu, dès 2019». Dans un communiqué envoyé avant la fin de la réunion, le Caf loup (FNSEA et associations spécialisées, JA, APCA) «décerne un carton rouge au gouvernement» pour cette «énième réunion (…) qui s’achève sans apporter de réelles réponses».

Didier Bouville

En Aveyron, de juin à décembre, l’APABA organise des visites de fermes bio et sur les lieux de vente en circuits courts, avec repas bio, marchés bio, conférences, ciné-débats, visites de fermes, dégustations, etc.

Les premiers rendez-vous sont programmés ce week-end :

– Micro-marché des producteurs bio ce samedi 1er juin de 8h à 14h. Place Charles de Gaulle, à Rodez.

– Fête du lait bio à la ferme de Dilhac, à Lacroix-Barrez, ce dimanche 2 juin, de 8h à 12h. Petit déjeuner fermier et bio à la ferme, visite de la ferme. Réservation : 05 65 66 19 78.

Télécharger le programme complet ICI

Didier Bouville

Dans son intervention devant les délégués de l’OIE (organisation mondiale de la santé animale), le ministre de l’Agriculture a plaidé pour la «reconnaissance du zonage des maladies animales qui permet d’éviter les barrières commerciales injustifiées», indique un communiqué du 26 mai. Didier Guillaume a insisté sur la «nécessité de préserver le commerce de la viande porcine à partir de zones indemnes délimitées au sein d’un pays touché par la PPA», dès lors que la «biosécurité et la traçabilité sont garanties par une bonne gouvernance sanitaire». La peste porcine africaine est à l’ordre du jour de la 87e session générale de l’OIE, qui s’achèvera le 31 mai à Paris. La France est encore «indemne» de PPA, avait rappelé Didier Guillaume le 17 mai. Actuellement, une irruption localisée de cette maladie animale empêcherait l’Hexagone tout entier d’exporter des produits porcins vers la Chine, où la demande explose. Plusieurs producteurs européens (dont la France) tentent de convaincre ce pays d’accepter le principe de régionalisation, qui permettrait aux zones indemnes d’un pays infecté de continuer à exporter. Une mesure inscrite dans le Code terrestre de l’OIE, mais soumise à l’accord du pays importateur.

Didier Bouville

Le ministère de l’Agriculture a fait paraître, par un décret publié le 26 mai au Journal officiel, la nouvelle gouvernance de FranceAgrimer, qui entrera en vigueur à partir du 1er juin. Comme annoncé dans le cadre du contrat d’objectifs et de performance 2019-2023 de l’établissement, la gouvernance subit principalement trois changements: d’abord, la réduction du nombre de conseils spécialisés, qui passera de 11 à 7. Par exemple, un conseil spécialisé Grandes cultures réunira désormais les productions de céréales, oléagineux, protéagineux, fourrages séchés, plantes textiles et betteraves. La deuxième mesure est la création d’un conseil d’orientation permanent, en complément du conseil d’administration; il a pour mission de «débattre des évolutions économiques des secteurs agricoles et agroalimentaires et de la pêche». Troisième changement: le développement des commissions thématiques (internationale, bioéconomie…) L’objectif de cette réforme, expliquait la directrice générale Christine Avelin en octobre, est de «mieux s’articuler avec la politique du gouvernement et du président de la République, qui est de confier le rôle d’animation d’une filière à l’interprofession.»

Didier Bouville

« L’Union européenne est l’avenir des agriculteurs comme elle est celui de tous nos concitoyens », a rappelé la FNSEA dans un communiqué de presse le 27 mai, au lendemain des élections européennes. Félicitant les nouveaux élus, l’organisation rappelle que le Parlement fraichement désigné devra « rapidement se mettre au travail dans le cadre de son premier grand rendez-vous institutionnel : la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) ». Pour la FNSEA, il est nécessaire de mettre en place « une PAC qui cimente l’Europe », avec un « budget renforcé et commun », permettant d’accompagner les agriculteurs dans leurs transitions. « Performance, durabilité et résilience en seront les trois mots clés », indique l’organisation, qui défendra auprès des nouveaux parlementaires, sur la base des propositions de son Manifeste pour « mieux d’Europe », la vision d’une agriculture forte et d’une PAC tournée vers l’avenir, capable de répondre aux défis actuels en matière d’alimentation, mais aussi de climat et d’environnement.

Didier Bouville