Après la décision du Comité des instruments de défense commerciale (IDC) de l’Union européenne d’adopter une taxe antidumping sur les importations de solution azotée en provenance des Etats-Unis, de Russie et de Trinité-et-Tobago, la FNSEA, Jeunes Agriculteurs, l’AGPM, l’AGPB, la CGB et la FOP dénoncent une augmentation des coûts de production pour les agriculteurs européens de 2,8 milliards d’euros sur les cinq prochaines années. « C’est un nouveau coup porté aux revenus et à la compétitivité des producteurs français de céréales, d’oléo-protéagineux et de betterave à sucre, qui sont les principaux utilisateurs de solution azotée », expliquent les organisations dans un communiqué du 12 septembre. Face à cette charge nouvelle qui s’ajoute à « une longue liste », les responsables agricoles demandent « dans le cadre des travaux engagés par le Président de la République sur le pacte productif 2025 visant à lever les freins à la compétitivité, une remise à plat de la politique économique concernant l’agriculture, pour mettre fin aux distorsions de concurrence et nous permettre de lutter à armes égales face à la concurrence internationale ».
Didier Bouville