Le 12 juin, le premier ministre, Edouard Philippe, a prononcé, devant l’Assemblée nationale, son discours de politique générale. L’ambition écologique s’est retrouvée au cœur de la feuille de route du gouvernement pour les deux années à venir. Pour Edouard Philippe « les douze prochains mois seront ceux de l’accélération écologique ». S’il n’a pas renié que cette ambition n’avait pas toujours été dans sa culture politique, il a tout de même insisté sur l’urgence écologique.
« Personne n’a le monopole du vert », a ainsi souligné le Premier Ministre. Ne croyant pas à la décroissance mais en la science il s’est félicité que la France, qui doit beaucoup à l’agriculture, puisse compter sur des agriculteurs exigeants. Il appelle à créer un modèle économique qui « produise des richesses, donc de l’emploi, sans salir, sans contaminer, sans détruire ».
L’axe 1 de cette politique écologique repose sur la production d’énergies propres. Les lois énergies et mobilité devraient ainsi être votées avant l’été. Le deuxième axe a pour vocation de lutter contre le gaspillage. Il a signalé la volonté du gouvernement d’en finir avec « les pratiques scandaleuses de jeter ce qui ne peut être vendus » mais aussi de « lutter contre le plastique à usage unique ».
Pour faire du gouvernement un exemple, tous les plastiques jetables seront bannis des administrations en 2020. L’alimentation et l’agriculture étant au cœur des transitions et de la lutte contre le gaspillage, Edouard Philippe a annoncé que le gouvernement français allait se battre pour un budget de la PAC qui protège les agriculteurs et qui soit à la hauteur de l’ambition écologique.
Mettant la sécurité sanitaire des citoyens au premier plan, il a rappelé la volonté française de créer une police alimentaire européenne. Le gouvernement devrait aussi défendre le nutri-score devant la commission européenne, afin de le rendre obligatoire. Un grand plan de prévention contre l’obésité devrait d’ailleurs émerger. Il a conclu ce « chapitre écologique » en rappelant qu’il fallait en faire l’affaire de tous.
Didier Bouville