La secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie Agnès Pannier-Runacher a rappelé, à l’occasion des Assises de la bio le 14 novembre, les leviers actionnés par le ministère pour assurer des «avancées notables» lors des négociations commerciales 2020, notamment en agriculture biologique. La secrétaire d’État a ainsi demandé à la DGCCRF de considérer «les CGV (conditions générales de vente, NDLR) et les conventions annuelles comme un axe de vigilance pour l’enquête nationale sur les prochaines négociations annuelles». Dans le cadre de l’application de la loi Egalim, Bercy promet également un renforcement des contrôles sur les produits certifiés AB afin d’éviter les fraudes. Des mesures qui seront complétées par la poursuite de l’accompagnement des interprofessions sur la montée en gamme, ainsi que sur «la croissance à l’export». Pour Daniel Sauvaitre, secrétaire général d’Interfel (interprofession des fruits et légumes), ces annonces demeurent des «incantations qui n’auront aucun résultat sur le terrain», mais qui pourraient tout de même produire un effet indirect, «en culpabilisant certains acteurs».
Didier Bouville