Fil info

Le collecteur de lait bio, Biolait, annonce dans un communiqué de presse du 28 janvier que «le résultat positif de son exercice comptable sera redistribué dans quelques jours aux 1300 fermes adhérentes». «Avec le versement de ce complément de prix et des primes qualité, tous les adhérents auront en moyenne perçu pour leur production 2019 un prix annuel de 470,59 €/1000 litres TPC (toutes primes comprises), soit 22 €/1000 litres de plus qu’en 2018», se félicite Biolait. Selon la note de conjoncture présentée par FranceAgriMer le 22 janvier lors du conseil spécialisé Ruminant lait et viande, sur les 11 premiers mois de l’année, le prix réel du lait bio payé au producteur (incluant les primes qualité) a atteint 473,5 €/1000 litres en moyenne. Il avait été de 467,6 euros/1000 litres en 2018. À titre de comparaison, en février 2019, le groupe Lactalis et l’organisation de producteur Lait bio Seine et Loire ont signé un accord pour un prix de base (n’incluant pas les primes qualité) du lait bio moyen de 473 euros les 1000 litres.

Didier Bouville

Le ministre français de l’Agriculture, Didier Guillaume, a appelé, le 27 janvier à l’occasion d’un échange de vues sur le Green deal européen lors de la réunion du Conseil agricole à Bruxelles, à rouvrir le cadre législatif de l’UE sur les produits phytosanitaires afin de faciliter le retrait rapide de molécules dont la toxicité est avérée. Cette révision du paquet Pesticides de 2009 devrait également permettre le développement de solutions alternatives de biocontrôle. «Nous avons en France un objectif de réduction de 50% de l’usage des produits phytosanitaires de synthèse et je regrette que la stratégie européenne « de la fourche à la fourchette » ne prévoie pas ce type d’objectifs», a souligné Didier Guillaume.

Didier Bouville

La plupart des ministres de l’Agriculture de l’UE ont une nouvelle fois insisté, lors d’un débat le 27 janvier à Bruxelles, sur la nécessité d’un budget suffisant pour la Pac pour 2021-2027, surtout si celle-ci doit contribuer à une ambition renforcée en matière climatique et environnementale dans le cadre du Green deal. Une position à laquelle le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a apporté son soutien. «Avec un budget réduit, il est évident que les résultats seront moindres», a-t-il admis. Le commissaire a par ailleurs indiqué qu’il présenterait prochainement des précisions sur la forme que pourraient prendre les éco-régimes prévus dans le premier pilier pour la réforme de la Pac afin de clarifier ce que pourraient recouvrir ces nouveaux dispositifs. De son côté, le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a reconnu que les agriculteurs pouvaient être inquiets de ce Green deal, mais, a-t-il assuré, «avec les bonnes mesures, l’agriculture sera clairement bénéficiaire.» Il a notamment rappelé qu’un vaste plan d’actions pour le développement de l’agriculture biologique serait prochainement lancé. Et, dans ce cadre, Frans Timmermans a estimé que les États membres devraient réfléchir à des mesures fiscales comme une TVA réduite pour les produits issus de l’agriculture bio.

Didier Bouville

A cause de la modification du climat les eaux usées traitées devraient être utilisées à l’avenir plus généralement en agriculture, pour Bruxelles. C’est déjà le cas en Israël pour l’irrigation, ainsi qu’en Europe du Sud. Mais ce n’est pas le cas dans la majorité des Etats UE. Une règlementation générale pour toute l’UE est en élaboration, elle doit encore être approuvée par le Conseil des ministres et le Parlement européen. A ce stade, la Commission de l’environnement du parlement européen a adopté des règles de réutilisation de ces eaux pour l’irrigation. L’objectif est de mettre fin aux pénuries d’eau par périodes de sécheresse ou dans les mois secs d’été. Les députés ont trouvé un accord informel avec le Conseil des ministres à ce sujet. Ces règles édictent surtout une qualité minimum des eaux afin de protéger les plantes et instaurent un contrôle régulier des installations de traitement. Les autorités compétentes des Etats délivreront les autorisations de livraisons nécessaires aux stations d’épuration et contrôleront l’application des règles.

Didier Bouville

A l’occasion de la présentation des vœux à la presse, le 23 janvier, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a remis le Grand Prix du journalisme agricole 2018 à trois lauréats, en présence de la présidente de l’Association française des journalistes agricoles, Nicole Ouvrard.

Ont été distingués respectivement :

– Géraud Bosman-Delzons, catégorie presse écrite, pour son article, «À la Réunion, la canne à sucre se cherche un nouveau souffle», publié sur le site internet de Radio France Internationale, en juillet 2018.

– Hélène Grégoire, catégorie presse audiovisuelle, pour son reportage, «Le pouvoir du lombric», diffusé dans le journal de 20 heures, sur TF1, le 14 octobre 2018.

– Louisette Gouverne, prix «Graine d’Innovation», pour son article, « Des solutions digitales pour aider les agriculteurs kenyans », publié par l’Agence Apasec en Août 2018.

Les deux premiers prix sont dotés d’une récompense de 1000 euros chacun, le troisième de 700 euros.

Didier Bouville

L’enseigne Carrefour a annoncé la signature, le 21 janvier dernier, d’un partenariat avec deux groupements de producteurs bovins situés dans le Nord de la France. Les Bovins de nos Terroirs et Elvea Hauts de France portant sur son approvisionnement en viande Label Rouge. Ce quatrième contrat « Filière Qualité Carrefour » dans le secteur bovin, valable pour trois ans, « tient compte des indicateurs interprofessionnels pour la rémunération des agriculteurs et ouvre une série de contrats régionaux avec d’autres coopératives afin de privilégier la proximité entre les éleveurs et les hypermarchés de l’enseigne », indiquent les signataires dans un communiqué commun. L’enseigne de distribution assure que d’ici fin 2020, 70 % de la viande bovine proposée au rayon traditionnel de ses hypermarchés sera labellisée. Le plan de filière de l’interprofession bovine de décembre 2017, s’est fixé pour objectif de porter de 3 % à 40 % les volumes de viande bovine commercialisés en Label Rouge.

Didier Bouville

La FNSEA indique avoir obtenu un délai supplémentaire de huit mois pour mettre en règle certains véhicules non-immatriculés. Selon elle, le ministère de la Transition écologique repousse, au 31 août 2020, la date butoir pour se mettre en règle avec l’arrêté du 19 décembre 2016 qui impose l’immatriculation des automoteurs (obligatoire depuis 2010) et matériels trainés de plus de 1,5 tonnes en poids total autorisé en charge (depuis 2013). En décembre, constatant que certains de leurs clients agriculteurs n’avaient pas encore immatriculé certaines de ces machines, le Sedima avait alerté sur le fait qu’ils pouvaient rencontrer des difficultés à les immatriculer à partir du 1er janvier 2020.

Didier Bouville

«On compte sur vous pour la campagne de lait 2020: vous avez jusqu’au 15 février pour déclarer votre don de lait à votre laiterie», lancent les Restos du cœur en direction des producteurs laitiers dans un communiqué du 23 janvier. L’année dernière, près de 2,7 millions de litres de lait ont été collectés par l’association «grâce à la générosité de plusieurs centaines d’agriculteurs et à l’appui de la filière laitière», se félicite l’association. Chaque année, les Restos du cœur en distribuent plus de 20 millions de litres. En pratique, le producteur doit se rapprocher de sa laiterie pour savoir si elle est partenaire des Restos du cœur (ou d’une autre association habilitée à recevoir les dons). La laiterie collecte et transforme le lait donné en produits finis avant de le reverser à l’association. Les producteurs de lait qui feront un don pourront bénéficier d’une déduction fiscale de 60% de la valeur de leur don, dans la limite de 5 pour 1000 du chiffre d’affaires hors taxes de l’exploitation.

Didier Bouville

Le lupin blanc est une plante particulièrement sobre, nécessitant très peu d’engrais et produisant des graines très riches en protéines. La plante vient de livrer les secrets de son génome grâce à la collaboration de onze laboratoires français et étrangers coordonnés par Benjamin Péret, chercheur au laboratoire Biochimie et physiologie moléculaire des plantes du CNRS à Montpellier. Le lupin a la particularité de posséder des racines dites « protéoïdes » qui lui permettent de solubiliser le phosphate du sol, puis de l’extraire efficacement. La connaissance du génome devrait accélérer les programmes de sélection du lupin et ainsi contribuer à faire de cette légumineuse un atout majeur pour la production de protéines végétales à l’avenir.

Didier Bouville

A la suite d’une publication dans le Monde (22/01/20) et l’annonce d’une action en justice contre les fongicides à base de SDHI, l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) déplore « une action fondée sur une lecture excessive du principe de précaution visant l’interdiction de ces produits sans respecter les dispositions réglementaires existantes ». L’UIPP rappelle notamment que certains de ces produits sont commercialisés depuis plusieurs dizaines d’années années sans « qu’aucun signal sanitaire n’ait été identifié, à ce jour, ni au niveau national, ni au niveau européen qui justifierait le retrait des autorisations de mise sur le marché des produits concernés ». Elle souligne également que, suite à une alerte lancée en 2018 sur la dangerosité de ces solutions SDHI pour l’homme et l’environnement par un groupe de scientifiques, l’Anses a publié un avis rassurant sur ces produits en janvier 2019, lui-même confirmé le 25 juillet dernier. Elle note enfin que les deux scientifiques, Pierre Rustin et Paule Bénit, à l’origine de la tribune libre dans le monde, sont beaucoup plus prudents dans leur publication scientifique. « Il est extrêmement dangereux de comparer les valeurs IC50 (ndlr : de toxicité) obtenues in vitro dans des conditions de laboratoire avec les concentrations de SDHI pouvant résulter de l’application de ces pesticides », écrivent-ils.

Didier Bouville