«Une véritable rupture dans le schéma des dispositifs d’indemnisation.» C’est ce que souhaite le groupe de travail arboriculture qui planche, depuis novembre, sur la gestion des risques climatiques. D’après le texte rédigé par la FNPF (producteurs de fruits, FNSEA) et la FFA (assurances) récapitulant les propositions du groupe, et soumis à une dernière validation par ses membres «avant le 19 juin midi», le groupe de travail est favorable à la création d’un dispositif spécifique à l’arboriculture pour l’indemnisation de pertes élevées (+ de 50% de pertes). Une «piste» à «approfondir», indique le document, avec comme objectif de trouver une solution à «très faible» coût pour que les arboriculteurs y adhèrent en masse. Deux scénarios sont envisagés: créer un outil assurantiel subventionné au-delà du seuil maximal actuel autorisé de 70%, ou s’appuyer sur un FNGRA rénové. Concernant les risques climatiques provoquant 20 à 50% de pertes, il faut «un dispositif d’assurance privé, permettant le rachat de franchise, qui reste subventionné», dit le groupe de travail. Quant aux pertes inférieures à 20%, elles doivent être évitées grâce à l’investissement renforcé et aidé dans des moyens de protection et prévention.
Didier Bouville