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La relance de l’économie après la crise sanitaire «nécessitera de poursuivre l’élan de souveraineté alimentaire et de mouvement en faveur de la relocalisation des productions agricoles», a indiqué le 5 mai à Agra Presse Sébastien Windsor, président de l’APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture). Plus de souveraineté alimentaire peut être obtenue par l’étiquetage de l’origine, notamment des viandes dans les cantines, par l’accompagnement par les communes et les régions de la vente directe, par un développement de l’autonomie protéique, par des investissements locaux dans la transformation des fruits et légumes (légumeries communales). Pour les chambres, la relocalisation des productions agricoles doit être encouragée au titre de la lutte contre le chômage et au titre de l’harmonisation des règles phytosanitaires. «Vous n’imaginez pas le nombre de produits agricoles importés qui entrent en France avec des résidus de pesticides interdits ici», a souligné Sébastien Windsor. Et de conclure que «si on ne profite pas de cette crise pour prendre des mesures dans le sens de la souveraineté et des relocalisations, on n’y arrivera jamais».

Didier Bouville

Les deux coprésidents de l’Association nationale des élus de la vigne et du vin (Anev) ont adressé le 1er mai au Premier ministre et aux ministres de l’Agriculture et de l’Économie leurs propositions pour soutenir la viticulture, atteinte à la fois par la crise sanitaire et la taxe US. Une partie du plan de soutien proposé consiste en des allègements fiscaux: exonération de charges sur l’emploi, notamment des travailleurs occasionnels, défiscalisation des entreprises et allègements de la fiscalité sur l’épargne de précaution (DEP) quand celle-ci sert à verser les salaires. Soutenus par plus de 1000 communes viticoles, ils insistent pour que Paris mette en place un fonds de compensation des effets de la taxe américaine. De son côté, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a déclaré, le 30 avril sur CNews, qu’il annoncera avec le ministre de l’Économie Bruno Le Maire un plan national pour la viticulture.

Didier Bouville

«Soutenons nos fromages, nos terroirs et nos producteurs.» C’est le nom du collectif initié par le Cnaol (fédération des appellations laitières) en partenariat avec les associations spécialisées de la FNSEA des producteurs de lait de vache, chèvre et brebis, annonce un communiqué du 4 mai. Rejoint par près de 200 chefs cuisiniers, chroniqueurs, auteurs, journalistes, scientifiques, sportifs ou encore chefs d’entreprise, le collectif a pour ambition de «soutenir les 50 AOP, les 10 IGP laitières et tous les opérateurs touchés par la crise sanitaire». Leurs actions passeront par l’organisation d’achats solidaires, la sélection de ces fromages dès la reprise de la restauration collective et le soutien à la «gestion juste et durable pour écouler les stocks de fromages invendus» et aux différentes démarches entreprises évitant le gaspillage alimentaire. Selon le Cnaol, 1000 tonnes de fromages AOP et IGP restent pour l’heure encore en surstock par manque de débouchés du fait de l’épidémie de Covid-19. «Certains ne peuvent se conserver indéfiniment du fait d’une durée de vie de quelques semaines» et «les modalités de déconfinement annoncées ne permettront pas de réduire cet enjeu sur les stocks qui continuent d’augmenter», alerte-t-il.

Didier Bouville

Entre le 16 mars et le 12 avril, les Français ont acheté 611 millions d’oeufs, soit 44% de plus que lors de la même période en 2019 (+185 millions), rapporte le CNPO (interprofession) dans un communiqué du 4 mai. Le boom de la demande atteint même «+72% en réseau de proximité», ajoute l’interprofession, citant des chiffres du panéliste IRI. «Tous les modes d’élevage sont concernés» par cette «demande qui ne faiblit pas et connaît des pics aléatoires». Le CNPO reconnaît toutefois que «des ruptures isolées» ont pu survenir «momentanément». En cause, les contraintes liées à la crise sanitaire (perturbations dans les transports, absentéisme dans les usines, manque d’emballages). Mais «l’organisation de la filière et la diversité des modes d’élevage permettent (…) d’assurer l’approvisionnement en oeufs d’origine France», martèle le CNPO. Pour y parvenir, les centres d’emballage «tournent à plein régime» en renforçant leurs équipes et en étendant les horaires de travail, rappelle l’interprofession. Autres mesures prises: le renforcement de l’offre avec des grands conditionnements pour «répondre aux achats massifs», ainsi que la réorientation vers les GMS des «oeufs à coquille brune mais également à coquille blanche habituellement destinés à la restauration».

Didier Bouville

Le Jury du Gand Prix Afja du Journalisme agricole et agroalimentaire 2019, réuni le 24 avril 2020, sous la présidence de Béatrice Parrino, rédactrice en chef adjointe du Point, a décerné cette année trois grands prix. Le Grand Prix de la presse écrite a été attribué à Marie Cadoux pour son dossier «La filière végétale se structure», publié dans le magazine LSA du 17 janvier 2019. Le Grand Prix audiovisuel a été décerné à Anne-Laure Chouin, pour son reportage «Paysans-chercheurs : ils régénèrent l’agriculture», diffusé le 27 septembre 2019 à 17h sur France Culture dans l’émission «Grand Reportage». Enfin Virginie Garin a été distinguée par le Prix «Graine d’innovation», pour sa chronique «C’est notre planète», diffusée le 11 novembre 2019 à 8h15 sur RTL.

Les trois grands prix seront remis par le ministre de l’Agriculture dans le courant de l’année 2020.

Didier Bouville

«Les règles de la commande publique doivent être assouplies afin de permettre l’intégration d’un critère de préférence locale!», demandent 70 députés de la majorité dans une tribune diffusée le 30 avril, dans la droite ligne des demandes de la FNSEA et des JA la veille. Ces parlementaires, dont Stéphane Travert, ancien ministre de l’Agriculture, et François de Rugy, ancien ministre de la Transition écologique, appellent le gouvernement à «impérativement et rapidement lancer des négociations au niveau de la Commission et du Parlement européen(s)» afin de pouvoir intégrer un critère de préférence locale dans la commande publique pour les produits agricoles et alimentaires. Une mesure qui serait, selon eux, «en cohérence avec la stratégie de la ferme à la fourchette en faveur du développement des circuits courts, sur laquelle travaille la Commission européenne». Une telle position pourra être soutenue par d’autres États membres «désirant eux aussi relancer et favoriser leur économie locale», estiment les élus. «La souveraineté alimentaire, que nous appelons tous de nos vœux, doit se concrétiser dans la priorisation de la commande publique vers des produits français. Cela représentera un soutien important aux producteurs français, nécessaire à l’avenir de ces filières», justifient-ils.

Didier Bouville

Pour rassurer les eurodéputés de la commission de l’Agriculture du Parlement européen (Comagri), inquiets du manque de soutien financier européen octroyé aux filières agricoles, le commissaire à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a déclaré le 30 avril, lors d’un débat organisé en visioconférence : «Je suis personnellement ouvert à un déclenchement de la réserve de crise de 478 millions d’euros, mais son utilisation dépend avant tout de la volonté des États membres».

Tout en ajoutant que «dans un avenir proche, je suggère que cette réserve de crise soit indépendante des paiements directs et que l’on puisse l’utiliser en cas de crises exceptionnelles». Cette dernière proposition fait écho à l’appel réitéré par les eurodéputés le 28 avril, dans le cadre des mesures transitoires de la Pac pour financer la réserve de crise agricole en dehors du budget de la Pac. Par ailleurs, ces fonds additionnels permettraient, comme le proposent les eurodéputés, d’étendre les mesures d’aide à d’autres filières agricoles telles que le veau, la volaille, ou encore la viande porcine.

Didier Bouville

«Les cours de la poudre maigre sont stabilisés», observe Gérard You, économiste à l’Idele lors d’un webinaire le 30 avril. Les cotations françaises de poudre de lait écrémé ont augmenté de 40 € la tonne en semaine 17 après avoir chuté de 28% en à peine six semaines du fait des conséquences de l’épidémie de Covid-19. 210 euros la séparent désormais du seuil d’intervention fixé à 1698 € la tonne. Au niveau européen, les cours ont également arrêté de diminuer. Ils se sont redressés de 1,6% sur la semaine 17 à 1940 € la tonne, estime la Commission. «C’est plutôt favorable pour la suite, mais rien ne nous dit que l’on en restera à ce niveau-là. On se prépare à des jours difficiles », tempère l’économiste. Entre une production laitière européenne dynamique qui ne présente pas de «signes forts de freinage à court terme» et une demande ralentie tant au sein du marché européen qu’à l’export, «l’intervention pourrait être déclenchée avant l’été», estime-t-il.

Didier Bouville

«En avril 2020, la production cumulée des prairies permanentes est largement excédentaire (+46%) par rapport à la pousse de référence (1989-2018) de la même période», indique Agreste dans sa note de conjoncture sur les prairies du 30 avril. Alors qu’habituellement la part de la pousse réalisée à cette date représente 23% de la pousse annuelle de référence, elle est déjà de 32% cette année. Ce début de campagne favorable à la pousse de l’herbe permet un excédent de production pour 83% des régions fourragères, principalement dans la moitié Nord de l’Hexagone, où la situation est assez homogène.

«Près de 60% des régions présentent un indicateur ISOP (indicateur de rendement des prairies permanentes) supérieur à la moyenne nationale, la région Grand Est étant la plus remarquable», observent les statisticiens. Avec une forte pousse en avril, les régions Pays de la Loire et Centre-Val de Loire ont atteint respectivement 47% et 43% de la pousse annuelle de référence. Au sud, la situation est plus contrastée. Malgré une pousse cumulée excédentaire pour l’Occitanie et normale pour la région Paca, «certaines régions fourragères du pourtour méditerranéen et du nord de l’Occitanie sont déficitaires», expliquent-ils.

Didier Bouville

Selon Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès de la Transition écologique et solidaire, des pénuries d’eau sont à attendre dans sept départements de l’Est du Massif Central. Il s’agit de l’Ain, de l’Allier, de l’Ardèche, de la Loire, de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme et du Rhône. Dans ces départements ainsi qu’en Alsace, dans la vallée de la Saône et du Rhône, la recharge hivernale des ressources en eau souterraines a été insuffisante. Contrairement à ce qui s’est passé dans le reste de la France en raison de précipitations abondantes cet hiver. A cela s’ajoute les faibles pluies de mars et d’avril sur toute la France qui ont entraîné un asséchement des sols en particulier dans la moitié Est de la France. Des débits déjà très faibles sur l’amont du bassin de la Loire et sur le bassin de l’Allier ont déjà été observés.

Didier Bouville

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