La relance de l’économie après la crise sanitaire «nécessitera de poursuivre l’élan de souveraineté alimentaire et de mouvement en faveur de la relocalisation des productions agricoles», a indiqué le 5 mai à Agra Presse Sébastien Windsor, président de l’APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture). Plus de souveraineté alimentaire peut être obtenue par l’étiquetage de l’origine, notamment des viandes dans les cantines, par l’accompagnement par les communes et les régions de la vente directe, par un développement de l’autonomie protéique, par des investissements locaux dans la transformation des fruits et légumes (légumeries communales). Pour les chambres, la relocalisation des productions agricoles doit être encouragée au titre de la lutte contre le chômage et au titre de l’harmonisation des règles phytosanitaires. «Vous n’imaginez pas le nombre de produits agricoles importés qui entrent en France avec des résidus de pesticides interdits ici», a souligné Sébastien Windsor. Et de conclure que «si on ne profite pas de cette crise pour prendre des mesures dans le sens de la souveraineté et des relocalisations, on n’y arrivera jamais».
Didier Bouville