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Le Groupe Comexposium, société organisatrice du Salon International de l’Alimentation (SIAL) a annoncé, le 17 juillet, le report du SIAL Paris qui devait se dérouler du 18 au 22 octobre 2020. « Après une consultation menée auprès des exposants et des visiteurs, et dans un contexte sanitaire international incertain, les résultats de cette enquête ont fortement évolué au cours des derniers jours, exprimant finalement une large volonté du report de l’événement », ont indiqué les organisateurs dans un communiqué de presse. Le prochain SIAL Paris est reprogrammé du 15 au 19 octobre 2022. Il garde cependant « la parole et proposera différents nouveaux rendez-vous dès octobre 2020 », a ajouté Nicolas Trentesaux, Directeur Général SIAL Global Network. Aujourd’hui considéré comme le laboratoire de l’innovation alimentaire, le SIAL a vu le jour en 1964. Le SIAL Paris rassemble habituellement 7200 exposants de plus de 120 pays, et attire 300 000 participants. Il s’est par ailleurs internationalisé avec des éditions à Montréal/Toronto, Shanghai, Jakarta, Abu Dhabi, et New Delhi. Le sort de ces rendez-vous n’est pas encore connu.

Didier Bouville

En déplacement le 17 juillet au marché de Rungis, le plus grand marché de produits frais au monde, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie est « venu pour porter un message à l’alimentation française, la meilleure au monde : il faut acheter français ». Evoquant la souveraineté agricole française à l’heure de la reprise économique, il a aussi souhaité rendre hommage à « la chaîne alimentaire [qui] a toujours su apporter aux Français ce dont ils avaient besoin pendant le confinement, et cela a été possible grâce aux hommes et aux femmes qui travaillent, notamment ici à Rungis, et qui se lèvent très tôt le matin », a-t-il déclaré. Pour lui, l’enjeu est de « faire en sorte que l’ensemble des acteurs de la filière agroalimentaire puissent avoir à la fois le cap, les moyens et la possibilité » de parvenir à cette souveraineté.

Didier Bouville

Discutées lors du Conseil des ministres du 15 juillet, les attributions des différents ministères ont été publiées dans le Journal officiel du 17 juillet. Comme il fallait s’y attendre, le périmètre du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (MinAgri) a été réduit. Il ne possède plus, en propre, le domaine maritime qui revient au ministère de la Mer créé le 6 juillet dernier et dirigé par Annick Girardin. Le MinAgri « définit et met en œuvre, conjointement avec le ministre de la mer, la politique dans le domaine de l’aquaculture ainsi que dans celui des produits de la mer et de l’aquaculture », précise le décret n°2020-881 du 15 juillet. Le MinAgri reste pleinement compétent pour toutes ses autres attributions précédentes : enseignement et formation agricoles, santé des plantes et des animaux, politique sociale (exploitants et salariés agricoles), monde rural, industries agroalimentaires, etc…

Didier Bouville

Répondant à une interpellation du député socialiste Dominique Potier sur le foncier lors des questions au gouvernement du 16 juillet, le nouveau ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie a assuré être «tout à fait prêt à avancer» notamment sur la question «des statuts et du fermage». «Est-ce que c’est sur un levier législatif ou autre peu m’importe. Aujourd’hui le danger c’est qu’il n’y ait plus de transmission du foncier et donc nous devons avancer dessus», a-t-il expliqué. Rappelant également le moratoire voulu par le Premier ministre Jean Castex sur l’installation de nouveaux projets de centres commerciaux dans les zones périphériques, il a assuré qu’il fallait «protéger les agriculteurs de l’artificialisation des sols». Il s’est par ailleurs exprimé sur la souverainement alimentaire française indiquant vouloir «continuer à avancer sur le juste prix», «avancer dans les investissements dans l’agroécologie» et «avancer sur la structuration de la filière alimentaire». Il n’a toutefois pas évoqué le sujet de la conférence de rentrée qu’avait annoncé son prédécesseur Didier Guillaume.

Didier Bouville

Dans une tribune parue le dimanche 12 juillet, dans le Journal du Dimanche, 12 personnalités soutiennent la création d’une journée de l’Agriculture. Elles en appellent au chef de l’Etat, Emmanuel Macron, pour qu’il puisse prendre le décret présidentiel correspondant. Ces 12 signataires justifient la mise en place d’une telle journée par le fait que « la crise sanitaire que nous venons de traverser a mis en évidence l’attachement des Français à défendre leur modèle agricole et agroalimentaire, véritable archipel de diversité et garant d’une agriculture qui refuse l’uniformisation du goût ». Mettent en avant la « source majeure d’emplois » que la filière agricole représente alors même que « les Français ne le savent pas : recherche, formation, agrofourniture, agroalimentaire, export… », ils assurent que « ce sont tous ces métiers qui assurent la vitalité de la ferme France. ». Pour eux, il est grand « temps de réaffirmer la considération que le pays apporte au monde agricole » et que ce modèle est « une chance pour tous ceux qui travaillent la terre comme pour ceux qui s’en nourrissent ; une chance pour la France et pour l’Europe ». L’académicien Erik Orsenna, le chef Marc Veyrat et le président du CENECA, Jean-Luc Poulain, sont parmi les cosignataires de cette tribune.

Didier Bouville

Le maire PS d’Ustou, Alain Servat, a signé le jeudi 16 juillet, un arrêté municipal interdisant la randonnée sur la portion du massif qui surplombe sa commune, en invoquant la présence de l’ours qui pourrait menacer les populations. Cette commune de l’Ariège, comptant 300 habitants est limitrophe avec l’Espagne et le cirque de Cagateille, situé sur cette commune, reste très fréquenté par les marcheurs en cette saison. La proximité de l’ours dans sa commune est avérée par les agents effaroucheurs de l’Office français de la biodiversité (OFB) qui sont intervenus régulièrement à plusieurs reprises et « ont beaucoup de mal » à repousser le plantigrade. C’est surtout sur cette commune que le 9 juin un ours avait été retrouvé mort, tué par balles, à proximité de la station de ski de Guzet.

Didier Bouville

«On innove», se félicite Marcel Denieul, président du Space (Salon international des productions animales), le 15 juillet lors d’une conférence de presse. Une fois actée l’annulation du salon en présentiel, ses organisateurs ont décidé de le digitaliser afin de maintenir le rendez-vous annuel qui aura lieu du 15 au 18 septembre. Par le biais de l’application mobile, il sera possible pour les exposants et les visiteurs de convenir de rendez-vous BtoB en visioconférence. Une partie de ces évènements en ligne, notamment celles prévues par les instituts techniques, seront ensuite publiées en ligne. Une vitrine numérique permettra de mettre en valeur les deux races Normande et Blonde d’Aquitaine qui étaient annoncées à l’honneur de cette édition. La vente aux enchères Génomic Elite sera cette année entièrement digitalisée. Sur la dimension internationale, des témoignages de visiteurs internationaux seront disponibles. Enfin, «le Space est le premier salon à lancer sa radio», se réjouit Anne-Marie Quéméner, commissaire générale. Un espace podcast sera disponible dès cet été sur le site internet du salon. Les organisateurs espèrent également pouvoir tenir en présentiel la remise des prix Innov’Space dont le concours est maintenu. Pour sa 25e édition, un top 100 des innovations primées les plus marquantes a été établi.

Didier Bouville

Axema (industriels de l’agroéquipement) a publié le 15 juillet une étude, réalisée à la demande du ministère de l’Agriculture et de l’Anses, montrant que cinq ans sont nécessaires pour déployer les matériels alternatifs au glyphosate en viticulture et arboriculture. «Il faudrait au moins cinq ans pour équiper l’ensemble des 50 000 exploitations viticoles et arboricoles», selon un communiqué. L’étude se base sur un taux actuel d’équipement des fermes de 10% en désherbage sous le rang, un outil industriel «proche de la saturation» à court terme. D’ici un an, la capacité de production peut grimper de 50 à 60 % et d’ici deux ans, être quasiment multipliée par trois, d’après Axema. Le syndicat réclame aux pouvoirs publics des mesures pour accompagner le déploiement des matériels. Il s’agit d’aider les industriels à augmenter leurs capacités de production, encourager un statut d’embauche aidée «emploi agro-éco responsable» pour toute hausse d’effectif en R&D, production, formation, mise en marché. Axema propose de créer un label d’efficacité «performance technique» pour tout matériel alternatif au glyphosate, assorti d’un volet obligatoire de formation des utilisateurs.

Didier Bouville

Lors de sa déclaration de politique générale le 15 juillet, le nouveau Premier ministre a annoncé que, dans le cadre du Plan de relance et du Pacte productif, «tous les investissements dans la filière agricole seront accélérés afin de développer une alimentation de qualité, locale, accessible dans toutes les villes et villages de France». Détaillant les différents volets du plan de relance de 100Mrd€, Jean Castex a évoqué l’agriculture au sein d’une enveloppe de 20Mrd€ dédiée à des investissements écologiques et rattachée au Pacte productif : «le plan de relance proposera de mobiliser 20Mrd€ pour la rénovation thermique des bâtiments, pour réduire les émissions des transports et de nos industries, pour produire une alimentation plus locale et durable, pour soutenir les technologies vertes de demain, pour mieux recycler et moins polluer».

Didier Bouville

«Près de 690 millions de personnes ont souffert de la faim en 2019, soit une augmentation de 10 millions par rapport à 2018 et de près de 60 millions en cinq ans», déplore le rapport annuel de l’ONU sur l’état de la sécurité alimentaire mondiale, publié le 13 juillet. Et de prévenir que «la pandémie de covid-19 pourrait faire basculer» au minimum 83 millions de personnes supplémentaires, et peut-être même 132 millions «dans la faim chronique d’ici à la fin de 2020». Ce rapport montre que le pourcentage global de personnes qui souffrent de la faim, évolue peu, autour de 8,9%, «mais les chiffres absolus sont en augmentation depuis 2014. Cela signifie que ces cinq dernières années, la faim a augmenté au même rythme que la population mondiale». Ainsi, l’Afrique est la région la plus touchée -et sa situation continue de s’aggraver- avec 19,1% de sa population sous-alimenté suivie par l’Asie (8,3%) et de l’Amérique latine et des Caraïbes (7,4%). «Si la tendance actuelle se poursuit, en 2030, l’Afrique abritera plus de la moitié des personnes qui souffrent de manière chronique de la faim dans le monde», prévient l’ONU.

Didier Bouville