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Dans un communiqué paru le 11 mai, le groupe Agromousquetaires annonce que son abatteur SVA Jean Rozé va «augmenter progressivement ses prix d’achats aux éleveurs de races à viande», pour atteindre «avant le 1er juillet prochain un prix minimum de 4 €/kg payé à l’éleveur», à condition qu’ils soient destinés aux rayons boucherie des enseignes de son réseau, Intermarché et Netto. Ce dispositif «permettra une augmentation de 0,40 €/kg par rapport aux cours du marché des races à viande constatés à ce jour».

De leur côté, Netto et Intermarché vont engager des discussions similaires avec leurs fournisseurs pour viser le même objectif. Le groupe ajoute que ce «prix minimum constitue une première étape pour viser l’indice des coûts de production souhaité par la Fédération nationale bovine (FNB)». Enfin, Agromousquetaires plaide pour «que l’ensemble des maillons de la chaîne s’engagent dans une démarche de transparence sur la composition des produits transformés ainsi qu’à un reversement intégral de la valeur créée par la hausse de tarif aux éleveurs de races à viande».

Didier Bouville

Lors du Conseil des ministres de l’Agriculture de l’UE le 13 mai, le ministre français Didier Guillaume a «annoncé au nom du gouvernement que la France était opposée à l’utilisation de la réserve de crise». C’est ce qu’il a rapporté lors de son audition, le même jour, devant les députés de la commission des Affaires européennes. Les fonds de cette réserve sont «directement pris sur le premier pilier», a fait valoir le ministre. «Or, nous dépensons totalement le premier pilier, cela veut donc dire faire baisser les aides directes aux agriculteurs pour leur redonner des aides. Ça n’a pas de sens.» Paris s’est dit favorable à une réserve de crise dotée d’un «budget à part», «indépendant des paiements directs».

Par ailleurs, Didier Guillaume a estimé que les mesures d’intervention sur les marchés adoptées par Bruxelles le 4 mai sont «loin du compte». Lors du Conseil des ministres européens, le locataire de la Rue de Varenne a demandé à «aller plus loin» en actionnant les aides au stockage privé pour le veau, les volailles et la pomme de terre de transformation. Il a également plaidé pour des mesures de soutien aux filières viticole (face au Covid-19 et à la taxe Trump), brassicole et cidricole, ainsi qu’un «mécanisme spécifique pour l’horticulture».

Didier Bouville

Le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a prévenu les ministres de l’UE, le 13 mai à l’occasion d’une réunion par visioconférence, qu’il se montrerait très vigilant sur le respect du marché unique alors que de nombreux États membres ont lancé des appels en faveur de la consommation de produits agroalimentaires locaux. «Ces appels ont été lancés alors qu’aucun problème d’approvisionnement durable, aucune pénurie alimentaire ni aucune augmentation durable des prix des denrées alimentaires n’ont été observés en Europe depuis le début de la crise actuelle», a souligné le commissaire.

Par ailleurs, plusieurs ministres (France, Pologne, Italie, République tchèque, Pays-Bas…) ont demandé des mesures supplémentaires, à celles déjà mise en place depuis début mai, notamment pour les secteurs de la viticulture, du veau, de la volaille ou de l’horticulture. Mais Janusz Wojciechowski a rappelé que les fonds manquaient pour lancer des dispositifs complémentaires et qu’il était quasiment trop tard – et de toute façon pas préférable – pour recourir à la réserve de crise agricole de 478 Mio €. Il a indiqué que «les premiers signes montrent déjà que le marché se redresse en partie. La chute des prix de certains produits laitiers et bovins a été stoppée».

Didier Bouville

Alors que les règles transitoires pour la Pac en 2021 (et probablement 2022) sont en cours d’examen à l’échelon européen, Régions de France demande que soit conduit en France un «vrai débat politique sur la totalité de la programmation, y compris la période de transition», rapporte l’association auprès d’Agra Presse le 11 mai. Depuis mars, les régions sont consultées une à une par le ministère de l’Agriculture sur le budget Feader (2nd pilier de la Pac) de l’année 2021. Et selon Régions de France, le gouvernement prendrait, «sous couvert de discussions techniques», des décisions politiques. Malgré la baisse attendue du budget de la Pac, l’Etat prévoirait, «sans concertation avec les professionnels et les régions», de maintenir les niveaux des aides surfaciques, ICHN, MAEC et Bio, «à leur niveau actuel», au détriment des aides à l’investissement et à l’installation. Or, l’ICHN est géré par l’Etat, et représente environ la moitié des crédits du Feader. Si bien que les Régions verraient leurs crédits Feader baisser «de 60-70 à 80%» en 2021, selon les cas. Les Régions craignent également que les arbitrages du gouvernement sur la période de transition n’aient des conséquences sur l’ensemble de la programmation: «L’élection présidentielle est en 2022, et à partir de 2023, il n’y aura plus de budget. C’est une politique de terre brûlée», résume-t-on.

Didier Bouville

«Les baisses de cours s’enchaînent au marché du porc breton (MPB, NDLR) pour la troisième semaine consécutive avec une nouvelle perte de 1,4 cent à 1,376 euro», constate le MPB à l’issue de sa cotation du lundi 12 mai. Une chute qui place le prix moyen payé aux éleveurs (+17 centimes par rapport à la cotation) à 1,546 euro le kilo. Un niveau proche du prix de revient moyen en élevage (environ 1,52 euro le kilo en mars). «L’absence de la consommation hors foyer reste un frein au développement du commerce que la reprise des exportations vers la Chine ne parvient pas vraiment à compenser», résument les analystes du MPB dans une note de conjoncture. La chute en France «suit une tendance européenne fortement baissière», sachant que «la baisse des cours a été plus forte partout ailleurs en Europe». De son côté, dans son baromètre d’avril, l’Ifip (Institut du porc) note que le prix de l’aliment «s’est renchéri de 2 euros/t» au mois de mars, notamment à cause du «pic de demande» au début du confinement. «La hausse du prix de l’aliment combinée à la baisse des prix perçus impacte la marge des éleveurs (-5% en un mois)», constate l’institut. D’après l’Ifip, la marge sur coût alimentaire et reproduction des naisseurs-engraisseurs atteint 1638 euros par truie et par an. Un niveau qui reste le plus haut depuis 2017.

Didier Bouville

«C’est au ministère de trancher» a réagi, le 12 mai, le président du FMSE et vice-président de la FNSEA Joël Limouzin. Interrogé par Agra Presse sur l’avancée du chantier visant à améliorer la gestion des risques climatiques, orchestré par le ministère de l’Agriculture et mis en stand-by durant la crise du Covid-19, Joël Limouzin a indiqué que le groupe de travail planchant sur l’articulation entre assurance et fonds des calamités est arrivé «au bout des [ses] réflexions». «Nous avons remis il y a maintenant trois semaines (…) une note de position professionnelle partagée par la FNSEA, l’APCA, les JA, les assureurs qui font partie du CAF (Pacifica et Groupama) sur la réaffirmation de l’assurance et pour un fonds de calamités rénové». Concernant l’assurance récolte, le fait majoritaire propose de calculer la moyenne olympique sur 10 ans au lieu de 5 ans, d’abaisser le seuil de déclenchement de 30 à 20%, d’augmenter le taux de subvention de 65 à 70% et «pourquoi pas de conditionner certaines aides ou prêts à la contraction d’une assurance», a indiqué M. Limouzin. Le fait majoritaire estime aussi que les assurés ne doivent pas être «exclus d’office» du régime des calamités, et que ce dernier doit s’appuyer davantage sur les nouvelles technologies pour mesurer les dégâts.

Didier Bouville

La collecte des déchets agricoles a repris en mai après avoir été suspendue au mois d’avril, a indiqué la société Adivalor, dédiée à cette activité. « Plus de 95 % des entreprises de collecte, recyclage et traitement sont opérationnelles en ce début du mois de mai », précise Pierre de Lépinau, le directeur de l’entreprise qui compte comme actionnaires agricoles la FNSEA, l’APCA, la Coopération agricole, la Fédération du négoce agricole et InVivo. En raison des contraintes d’organisation interne, une partie des opérateurs de collecte (coopératives et négociants agricoles) a cependant décidé de reporter les collectes programmées en mai et juin, note Adivalor. 20 à 40 % des volumes d’emballages et plastiques usagés, normalement collectés au deuxième trimestre, devraient être collectés à l’automne, soit plus de 150 000 m3.

Didier Bouville

La Commission européenne vient de lancer le 8 mai une consultation publique sur la politique de promotion des produits agricoles et alimentaires de l’UE. Dans le cadre d’une évaluation globale de la politique actuelle, ladite consultation vise avant tout à recueillir les réactions des citoyens et des parties prenantes à la fois sur l’efficacité, la pertinence et la cohérence des mesures actuelles, ainsi que sur leur valeur ajoutée. Pour le commissaire à l’Agriculture Janusz Wojciechowski, il est important que la politique de promotion de l’UE soit mise en œuvre de la manière la plus efficace et la plus rentable possible, tout en se souciant de la durabilité de la production et de la consommation. Il précise à cette occasion que «l’avis des parties prenantes de l’UE est donc très précieux pour nous et j’attends avec impatience leur évaluation et leurs idées d’amélioration.» La consultation sera ouverte durant 18 semaines (jusqu’au 11 septembre).

Didier Bouville

En l’absence d’aides publiques, les éleveurs de bovins américains pourraient perdre au moins 13,6 Mrd $ (environ 12,6 milliards d’euros) à cause du coronavirus, d’après une étude de l’association d’éleveurs NCBA et de l’université de l’Oklahoma publiée mi-avril. Ce chiffre inclut les pertes directes de revenu (146 dollars par animal en moyenne) et les pertes économiques (216 dollars par tête). Pour parvenir à ce résultat, les analystes ont calculé l’effet attendu sur les prix et la valeur comptable du cheptel détenu (pour les naisseurs). «Les impacts du Covid-19 ont été ressentis dans chaque secteur de l’industrie bovine et devraient continuer à l’être courant 2020», conclut cette étude. L’essentiel des pertes (environ 60% du total) concerne les éleveurs naisseurs, qui cumulent baisse des prix et de la valeur de leurs animaux. Le reste est réparti entre les engraisseurs, qu’ils fonctionnent en système feedlot (22% des pertes) ou non (18%). «A l’heure actuelle, le Covid-19 n’affecte pas matériellement les projection de production totale de bœuf en 2020», estiment le NBCA et l’université de l’Oklahoma. L’étude se base sur des chiffres du 8 avril.

Didier Bouville

La commission européenne et le Mexique ont conclu le 28 avril 2020 les négociations sur un projet d’accord commercial. Cet accord prévoit, entre autres, l’importation préférentielle de 20 000 tonnes de viande mexicaine vers l’Union européenne.

Cette clause de l’accord est en totale contradiction avec les aspirations des consommateurs qui veulent retrouver l’authenticité des produits et accordent une grande attention à l’origine de ce qu’ils mangent. En pleine crise du coronavirus, le Président Macron a rappelé l’importance de notre indépendance alimentaire.

Le lien de la pétition est ICI

Didier Bouville

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