A la lecture des scénarios de déclinaison française de la future Pac (PSN) produits par le ministère de l’Agriculture en mars, la FNPL (éleveurs laitiers, FNSEA) a perçu des «signaux légitimes» en faveur des éleveurs laitiers, qui lui semblent en partie inspirés de ses propositions, a commenté sa vice-présidente Marie-Thérèse Bonneau, lors d’une conférence de presse le 8 avril. Premier de ces signaux, la création d’une entrée à l’UGB pour l’aide couplée bovine, qu’elle soutient tout en «déplorant» que le dispositif proposé par le gouvernement pose des «difficultés au troupeau allaitant». La FNPL se reconnait également dans le projet d’éco-régime proposé par le ministère dans lequel les hectares lui apparaissent comme mieux valorisés s’ils accueillent des animaux, avec «plusieurs voies d’entrée» disponibles pour les éleveurs. Le syndicat reste toutefois sur sa faim, estimant que «60 à 70%» des éleveurs laitiers pourraient en bénéficier en l’état. Pour élargir l’accès, il demande l’intégration d’un critère «bien-être animal». Plus largement, la FNPL plaide pour un «rééquilibrage» budgétaire, estimant que les éleveurs laitiers avaient été de grands perdants du mécanisme de convergence des aides découplées, mis en place après que leurs aides couplées y avaient été intégrées en 2005.
Didier Bouville