Après son premier rendez-vous avec le nouveau ministre de l’Agriculture, le président de la fédération des producteurs biologiques (Fnab) Philippe Camburet, rapporte que Marc Fesneau a «ouvert des portes», sans s’engager précisément sur les différentes demandes du syndicat. Face aux difficultés dans plusieurs filières, la Fnab demandait notamment «un plan de résilience bio», avec au moins quinze millions d’euros spécifiquement sur le lait. Au final, aucune enveloppe supplémentaire ne devrait être débloquée, mais les agriculteurs bio pourraient voir leur accès au guichet d’aides «Ukraine» facilité, alors que le critère sur la proportion d’aliment acheté aurait tendance à les en exclure. Le président de la Fnab n’a toutefois senti «aucune velléité particulière de faire de l’agriculture biologique un système plus méritant en matière d’aides», dans le cadre de ce dispositif d’urgence. Marc Fesneau aurait en revanche manifesté «une volonté de voir les collectivités locales davantage s’impliquer» sur l’application des 20% de nourriture bio dans les cantines, objectif d’Egalim. «Marc Fesneau est un élu local qui aborde les difficultés sur le terrain de manière plus concrète que Julien Denormandie», observe Philippe Camburet. Le ministre prévoirait même déjà de revoir prochainement la Fnab «sur des sujets aussi préoccupants que l’installation-transmission et la biodiversité».
Didier Bouville