Affectée par la guerre en Ukraine, la consommation mondiale de grains repasse sous la production, selon un rapport le 17 mars du Conseil international des céréales (CIC). «Les perturbations de l’export en mer Noire et la hausse des prix devraient entraîner un certain rationnement de la demande» en blé et maïs, indique-t-il. Le CIC révise à la baisse la consommation mondiale de grains à 2278 Mt (contre 2286 Mt prévues en février), face à une production de 2284 Mt (contre 2281 Mt). Même évolution pour les échanges internationaux, qui chutent à 415 Mt (contre 424 Mt). «Les exportations supplémentaires d’autres origines, notamment l’Inde, les États-Unis, l’UE et le Brésil, ne compenseront probablement que partiellement la baisse des expéditions de la mer Noire sur le reste de la saison en cours», explique le rapport.
Par ailleurs, le CIC note «d’importants risques baissiers pour les cultures céréalières et oléagineuses de l’Ukraine en 2022-23, ce qui pourrait aggraver les manques d’approvisionnement à l’export sur du plus long terme. Outre les faibles disponibilités de carburant, d’intrants agricoles et de main-d’œuvre, l’accès à certains champs est actuellement impossible, ce qui suscite des inquiétudes croissantes» sur la fertilisation et les semis.
Didier Bouville