L’interprofession des fruits et légumes transformés (Anifelt) plaide, dans un communiqué du 5 juin, pour que la filière soit exclue, au même titre que le lait, des renégociations commerciales appelées de leurs vœux par le gouvernement et la grande distribution. Une «dizaine d’entreprises exerçant toute ou une partie de leur activité dans le secteur» sont concernées par les engagements pris par l’Ania et l’Ilec, mi-mai. Ces organisations ont assuré que les 75 plus gros fournisseurs de la grande distribution rouvriraient leurs contrats, sous certaines conditions. Au-delà des grands industriels, «la distribution fait également pression sur un grand nombre de PME et ETI du secteur pour rouvrir les négociations, sans compter les contrats avec les fabricants de MDD que les enseignes cherchent également à baisser», déplore l’Anifelt auprès Agra Presse. Or, «les coûts de production des entreprises de la filière n’ont pas baissé à date», argue l’interprofession. Réunis à Bercy le 8 juin, les plus grands industriels se sont de nouveau engagés à renégocier leurs tarifs à la baisse, a indiqué le ministre de l’économie Bruno Le Maire le 9 juin. «Je dis aux Français que dès le mois de juillet, sur un certain nombre de références et de produits, les prix baisseront. Et nous le vérifierons, et nous sanctionnerons ceux qui ne jouent pas le jeu», assure-t-il.
Eva DZ