L’État dégagera «15 millions d’euros (M€, NDLR) supplémentaires dès 2024» pour apporter un «soutien renforcé» dans le cadre des «plans de souveraineté alimentaire» élaborés par les collectivités d’outre-mer, a indiqué Matignon à l’issue du Comité interministériel des outre-mer (Ciom) le 18 juillet. L’enveloppe fera partie du «complément national» du Posei (1er pilier de la Pac), précise un dossier de presse. Demandés par Emmanuel Macron en 2019, ces plans de souveraineté alimentaire fixent «des objectifs à atteindre pour mieux couvrir les besoins alimentaires des populations par des productions locales». Ces objectifs sont différents pour chaque territoire, explique le cabinet de la Première ministre: «Par exemple, pour La Réunion, les indicateurs cibles sur trois ans portent sur l’élevage, qui a été identifié comme étant le plus prégnant. Pour d’autres territoires, cela peut être les fruits et légumes.» Dans son allocution, la Première ministre Élisabeth Borne a aussi évoqué une «montée en puissance des crédits d’aide à la diversification», sans en préciser le montant ni le calendrier. Le gouvernement a enfin confirmé l’aide de 10 M€ pour les filières fruits et légumes annoncée le 12 mai pour «faire face à la hausse des prix dans l’énergie».
Didier Bouville