Contrairement à ce qui était attendu, le Parlement européen s’est finalement prononcé le 24 novembre, lors d’un vote en plénière, pour une révision du statut de protection stricte des grands prédateurs, et du loup en particulier. La résolution sur «la protection des élevages de bétail et des grands carnivores en Europe», qui n’a toutefois aucune portée contraignante, appelle la Commission européenne à «utiliser les données de surveillance et, dès que l’état de conservation souhaité est atteint, à adapter le statut de protection des espèces». L’état de conservation du loup au niveau paneuropéen justifie déjà son atténuation, indique la résolution. Un compromis préparé en amont par les principaux groupes politiques du Parlement avait pourtant évacué cette demande, estimant que la directive Habitats laisse déjà la marge de manœuvre nécessaire aux États membres. Mais, lors du vote en plénière, cette version n’a pas été retenue, à la grande satisfaction des organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) qui dénonçaient un texte «vide» ne comprenant que «des mesures de papier qui ne répondent pas à l’urgence de la situation». Sur ce même dossier, la Convention de Berne, lors de son 42e Comité permanent à Strasbourg, examinera le 29 novembre une proposition d’amendement visant à déplacer le loup de l’Annexe II (statut de protection stricte) à l’Annexe III (protection simple).
La rédaction