Marc Fesneau a annoncé, le 31 janvier sur Sud Radio, un fonds d’urgence de 80 M€ et des aides à l’arrachage de 150 M€ en réponse à la crise viticole. Le volet conjoncturel doit permettre «de couvrir les aléas qu’ont rencontrés un certain nombre de régions (…) ça couvre l’ensemble des régions viticoles qui sont en crise», a-t-il expliqué, citant les pertes liées aux maladies comme le mildiou. Pour soulager les trésoreries, l’Etat «prendra en charge les intérêts d’emprunt sur l’année 2024». 80 M€ sont ainsi prévus dans un fonds d’urgence, initialement calibré à 20 M€ dans le cadre de la loi de finances 2024. Le dispositif «sera déployé très rapidement, avec une ouverture des demandes en préfecture dès le lundi 5 février 2024, et des premiers paiements avant le Salon international de l’agriculture», selon un communiqué du ministère. Par ailleurs, 150 M€ sont mis sur la table pour l’arrachage de vignes. La mesure reste soumise à l’aval de la Commission européenne. «Jusqu’à 100 000 hectares» (sur près de 700 000 ha de vignes) seraient concernés, d’après Marc Fesneau. Soit les vignes seront arrachées temporairement, par exemple pour changer de cépages, soit elles pourront l’être définitivement en vue d’une «diversification agricole».
Didier Bouville