Aveyron | Par Bérangère Carel
La majorité des agriculteurs aveyronnais le savent, travailler la terre c’est avant tout ramasser des pierres. Une tâche fastidieuse que Pierre-Richard Tarayre, entrepreneur, propose de prendre en charge grâce à la force hydraulique.
Pierre-Richard Tarayre a été précurseur en créant un service de ramassage de pierres grâce à sa machine tout hydraulique.
Le jeune homme a été précurseur lorsqu’en 2018, seulement âgé de 19 ans, il a lancé son entreprise de travaux agricoles autour du service de ramassage de pierres. «J’ai été le premier à créer le service dans le secteur !». Cette originalité l’a rapidement fait connaître et a permis le développement de son entreprise, qui propose aujourd’hui de nombreux services de travail du sol, de fenaisons, ou encore de débroussaillage. «Au départ j’ai créé l’entreprise en attendant de reprendre la ferme laitière de mon père. Finalement elle s’est tellement consolidée qu’aujourd’hui j’ai même un salarié à temps plein». L’ETA de Pierre-Richard Tarayre, basée à Anglars-Saint-Félix, rayonne dans tout l’Aveyron, mais aussi le Tarn, le Tarn-et-Garonne et la Lozère.
Une machine «tout-en-un»
La ramasseuse de pierres de l’ETA Tarayre est un modèle Scorpio 550, conçu par l’entreprise danoise Elho, qui travaille, comme son nom l’indique, sur une largeur de 5,50 mètres. C’est une machine «tout-en-un». En effet, elle possède deux rotors à andains en V rassemblant la terre au centre, juste avant le passage du convoyeur de ramassage, équipé de 16 dents en acier, qui remonte le tout dans la caisse. «La seule préparation à faire dans le champ c’est un labour, ou un déchaumage, puis un passage de herse plate pour faire remonter les pierres», explique Pierre-Richard Tarayre. Une fois dans la caisse, une grille de tamisage sépare la terre des pierres qui sont stockées dans la trémie de 2,8 m3. Les pierres peuvent être envoyées directement dans une benne grâce à une hauteur de vidange de 2,7 mètres. Ainsi la machine réduit la main d’œuvre à une seule personne : le chauffeur du tracteur.
A ce propos, pour le jeune entrepreneur, «l’idéal est d’atteler la ramasseuse à un tracteur de 160 à 180 chevaux. Selon le terrain on adopte une vitesse d’avancement entre 1 et 3 kilomètres à l’heure. On peut traiter jusqu’à 1 hectare par heure, mais cela dépend de la quantité de pierres à ramasser». Concernant l’entretien, «c’est une machine qui connaît forcément de l’usure, et qui demande pas mal de soudure», confie Pierre-Richard Tarayre. «Elle fonctionne à 100% à l’hydraulique, il faut donc aussi prévoir de nombreuses vidanges». Avec environ 400 heures par an, l’épierreuse de l’ETA Tarayre, très sollicitée de septembre à fin octobre, soulage de nombreux agriculteurs d’un travail dont la pénibilité est de moins en moins acceptée.
Bérangère Carel