Aveyron | National | Par Didier Bouville

Dominique Barrau (FNSEA) : «j’ai confiance en l’avenir du syndicalisme»

Photo FNSEA

Le secrétaire général de la FNSEA, Dominique Barrau, a annoncé sa décision d’interrompre son mandat, ce mercredi 21 septembre, pour des raisons personnelles. L’Aveyronnais reste administrateur jusqu’en mars 2017, date du renouvellement du conseil d’administration et du bureau FNSEA. Jérôme Despey et Daniel Prieur, secrétaires généraux-adjoints, assureront entre temps l’intérim.

– Pourquoi quittez-vous aujourd’hui votre poste de secrétaire général de la FNSEA ?

« Plusieurs éléments font que je souhaite diminuer mes responsabilités professionnelles : j’ai 61 ans et je pourrais d’ailleurs prétendre à la retraite d’exploitant agricole, le fonctionnement du poste de secrétaire général est plus lourd que lorsque j’ai commencé il y a onze ans. Le rythme est soutenu, il faut quand même être toutes les semaines à Paris, avec des déplacements réguliers dans toute la France, c’est fait pour les plus jeunes ! Mais surtout, j’ai d’autres engagements : ma fille a repris l’exploitation et je souhaite être plus présent car même avec un salarié, la charge de travail est lourde. Je suis également président de la Safalt (ndlr : Safer Aveyron Lot Tarn) et nous préparons un gros travail de fusion avec l’Occitanie. Enfin, je souhaite m’investir davantage dans la démarche Lait de montagne, c’est une des raisons les plus motivantes à mes yeux.

– Quel bilan tirez-vous de ces années au bureau de la FNSEA ?

J’ai confiance en l’avenir du syndicalisme agricole car la défense professionnelle ne s’arrête jamais, il y a toujours des sujets, et les agriculteurs méritent mieux que la façon dont ils sont traités dans la presse un peu facile. Après plus de dix ans passés avec l’équipe syndicale, on a cultivé la notion de réseau. Secrétaire général, c’est un niveau de responsabilité très intéressant, on mesure à la fois les difficultés de faire avancer les choses et à la fois la chance que l’on a car la structure FNSEA fait que l’on peut toucher les décideurs. C’est vraiment motivant de défendre l’agriculture à ce niveau, d’autant plus que les politiques sont capables d’oublier très vite… Mais pour moi, la FNSEA est une pyramide, celui qui fait son travail dans le canton a autant de responsabilités que le président.

– Avez-vous un message pour votre successeur ?

J’ai toute confiance en l’équipe du bureau qui saura maintenir l’unité. Si j’ai un conseil, c’est de rester agriculteur et surtout d’avoir un contact permanent avec le terrain. Le souci de cultiver la présence sur l’ensemble du territoire est toujours d’actualité pour la FNSEA. J’ai peut-être un seul regret, c’est que nous n’avons pas encore trouvé le moyen de faire reconnaître la réalité de la FNSEA, qui est beaucoup plus diverse que ce que l’on croit. On nous catalogue toujours comme un gros monument qui ne parlerait qu’à une seule catégorie d’agriculteurs : ce n’est pas vrai, et c’est un éleveur de montagne qui vous le dit ! ».

Source Actuagri

Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 22 septembre 2016.

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