National | Par Didier Bouville
Le 20 juillet 2017, les ministres de la Transition écologique et solidaire et de l’Agriculture, Nicolas Hulot et Stéphane Travert, ont signé l’arrêté fixant le nombre maximal de loups pouvant être prélevé, soit 40 loups, mais seulement pour se défendre, les tirs de prélèvement n’étant plus autorisés.
Or, dans un communiqué commun, la FNSEA, JA (Jeunes agriculteurs) et la FNO (Fédération nationale ovine) regrettent d’une part, le fait que le plafond n’ait pas pris en compte la croissance exponentielle du loup, de 22% en 2016, et dénoncent surtout la suppression des tirs de prélèvement au-delà du seuil de 32 individus. Pourtant, les syndicats agricoles rappellent bien que leur objectif n’est pas de « tuer du loup pour tuer du loup » mais bien de défendre les éleveurs et leurs animaux.
Leurs revendications ont vocation à faire pencher les négociations du Plan Loup 2018-2022, dont les négociations débuteront en septembre pour une entrée en vigueur en janvier 2018. Loin d’être sourds aux demandes des éleveurs, les ministres semblent mesurer la nécessité de protéger les troupeaux, tout en accordant le même crédit aux défenseurs des loups, ce qui complique les discussions.
Ainsi, Stéphane Travert déclare faire « confiance à la concertation et à la dynamique collective pour construire un nouveau dispositif qui satisfasse les ONG et les éleveurs ». Enfin, le suivi des mesures de protection sera renforcé avec un constat des dommages et une évaluation des mesures de sécurité après chaque attaque, ont annoncé les ministres.
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