Aveyron | Par La rédaction

Des guetteurs de vie qui observent et comptent la faune

Dans le cadre des missions d’amélioration de la connaissance, les techniciens de la fédération départementale des chasseurs de l’Aveyron passent des nuits entières à observer la vie sauvage.

Les opérations de comptage forment l’ossature de leur métier de guetteur de vie. Munis de caméras thermiques, de jumelles, de longues vues, ils scrutent la campagne aveyronnaise selon des protocoles établis par l’Office Français de la Biodiversité. Ainsi ils passent des centaines d’heures de jour comme de nuit à compter et à répertorier tout ce qu’ils observent. Le métier a bien changé, les applications de géolocalisation cumulées aux jumelles thermiques permettent de réaliser des inventaires d’une finesse non espérée il y a encore 10 ans.

Bagueurs officiels

Ils sont également bagueurs officiels pour le Muséum National d’Histoire Naturelle. Ainsi ils capturent des bécasses, des bécassines, des grives ou des palombes pour leur passer la bague au doigt. La bague, c’est un lien indéfectible avec l’animal, l’ancêtre du GPS. Quand l’animal sera repris mort ou vif, en France ou à l’étranger, on pourra alors en savoir plus sur la durée du port de la bague et sur la distance parcourue. Comme par exemple, cette bécasse baguée à Mounhes Prohencoux en décembre 2012 et reprise en avril 2015 à Zyuzelskiy en Russie après un périple de 4180 km, ou cette autre bécasse baguée à Saint Chély d’Aubrac et reprise 1233 km plus loin à Kouty nad Desnou en Tchéquie. Ou encore de cette bécassine baguée au Danemark en octobre 2016, reprise à Soulages Bonneval en octobre 2018, soit 1 an et 11 mois plus tard. Ou bien encore, ce record de longévité de port de bague pour une bécasse baguée à Colombiès en 2019 et repris au même endroit 2 ans, 10 mois et 30 jours plus tard. Entre ces données extrêmes remontent des milliers d’informations impliquant des liens à l’intérieur du département, avec d’autres départements ou d’autres régions et d’autres pays.

A la recherche d’un signal


Les techniciens utilisent aussi des émetteurs VHF. Ils sont mis autour du cou de plusieurs lièvres. Il faut alors se rendre sur le terrain munis d’un décodeur et d’une antenne râteau, rechercher le signal et le localiser pour pointer l’animal sans le déranger. L’opération doit être réitérée tous les jours. Au bout d’un certain temps à force de le suivre, il se forme entre le technicien et le lièvre une relation étroite, une sorte de lien spirituel. Les deux ne se voient jamais ou très rarement. Cependant, l’observateur est souvent l’observé. Tout l’enjeu réside dans le fait de localiser précisément le lièvre sans provoquer sa fuite. On se souvient par exemple, de ce lièvre qui s’abritait les jours de pluie dans un hangar. Ou de cette hase qui s’était gîtée dans un trou sous une souche d’arbre qu’il a suffi de capturer à la main pour la libérer de son collier à la fin de l’étude. Au-delà de ces éléments, des milliers de données sont recueillies sur l’utilisation du territoire, la taille du domaine vital et la réaction des animaux face aux rotations pastorales.

Des colliers tout confort !

Encore, les colliers GPS apportent un confort à nul autre pareil, posé autour du cou de l’animal ou sur son dos, ils révèlent selon la programmation des points toutes les heures ou à heures fixes. Tout arrive directement sur le téléphone. Ainsi on sait tout des déplacements de l’animal. Aujourd’hui la Fédération départementale des chasseurs équipent des cerfs et des sangliers. Demain ce sera des bécasses ou des bécassines. Ainsi les techniciens ont pu observer ces cerfs qui ont quitté le département pour mieux y revenir au moment du brame. Ou bien encore, ces biches particulièrement casanières qui n’ont jamais quitté leur vallée en un an de suivi. Ou bien également ce sanglier qui changeait de commune presque tous les jours ou bien un autre qui pouvait rester plusieurs jours dans une remise sans en sortir et qui s’abritait dans des grottes par temps de pluie ou de forte chaleur. Certes, pour l’instant la masse de données permet surtout d’évoquer des comportements individuels, mais demain en multipliant les animaux équipés, il s’en dégagera forcément des règles.


Source Fédération départementale des chasseurs

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