Aveyron | Par Jérémy Duprat

Lédergues – Parc Les Vialettes : 23 hectares pour venir entraîner ses chiens sur lièvres

Un parc qui existe depuis 30 ans. Un coin paisible pour entraîner ses chiens sur lièvres.

Le père de Jérôme Massol l’a créé avec une poignée de sangliers. Rapidement, les sangliers sur les 23 hectares ont été remplacés par des lièvres. «J’ai pris la suite de son travail à son décès en 2004. Il y a tout ce qu’il faut en termes d’installations : clôtures, cabanon pour les chasseurs, chemins et de la variété au niveau du terrain, chênes, châtaigniers, taillis, ronces, des près, des friches, des points d’eaux aménagés et des terres cultivées. Mon voisin agriculteur cultive une partie des terres du parc», explique Jérôme Massol.

Les 23 hectares du parc des Vialettes sont situés sur la commune de Lédergues à 50 km de Rodez et 40 km d’Albi. Il est ouvert depuis 30 ans. «La marche est agréable et facile, un chemin permet de faire le tour du parc et des sentiers sont présents dans le bois. Il y a en permanence une dizaine de lièvres, rusés, chevronnés et fins connaisseurs du terrain» complète Jérôme Massol.

Le parc s’étend sur 23 hectares.

Un parc où il fait bon vivre. Le parc des Vialettes est ouvert toute l’année sur réservation, en matinée ou l’après-midi. «Nous pouvons accueillir 12 chiens maximum. Un local est mis à disposition pour manger. L’intérêt premier c’est vraiment la possibilité de venir entraîner, dresser et démarrer de jeunes chiens. Vous pouvez venir en toute tranquillité, avec vos chiens, et y aller à votre rythme, sans perturbation d’autres personnes. Les chasseurs sont vraiment autonomes sur le site. Ils arrivent et entrent selon leur envie, c’est à leur convenance. Certains viennent seuls, d’autres entre collègues et puis il y a aussi des familles qui viennent pour pique-niquer quand il fait beau», assure Jérôme Massol.

Le renouvellement des générations est un enjeu majeur pour les agriculteurs et les chasseurs. Jérôme Massol remarque quelques changements depuis plusieurs années. «La clientèle évolue légèrement. J’avais énormément de personnes âgées il y a quelques temps. Désormais, davantage de jeunes me contactent et viennent sur le parc. Je vois un peu de renouvellement mais sans plus. Et puis, en étant le seul parc à lièvres sur l’Aveyron, je vois vraiment de tous les profils de chasseurs. Certains font beaucoup de kilomètres pour venir. Après, c’est difficile pour moi d’en juger : la majorité de mes échanges avec les personnes se font par téléphone. Ils sont ensuite en toute liberté sur le parc sans que j’ai besoin d’être présent derrière eux», estime Jérôme Massol.

Cette simplicité et cette ambiance décontractée, c’est ce qui plaît à Jérôme Massol. «Avant, avec les sangliers, c’était énormément de travail et de complication pour mon père. Comme les chasseurs venaient en groupe, ils voulaient manger sur place, faire la fête… Pour mon père qui était très conciliant, c’était trop. Et puis, si les sangliers étaient un peu trop virulents, ils abîmaient les chiens. Et les chasseurs n’étaient pas contents. Ou à l’inverse, les chiens attaquaient les sangliers. Pour sa philosophie du parc que je poursuis aujourd’hui, les sangliers ne collaient pas», défend Jérôme Massol.

De nouveaux lièvres sont remis dans l’enclos du parc régulièrement. «J’essaie de maintenir une population de 7 ou 8 lièvres. C’est assez difficile pour les compter», plaisante Jérôme Massol. «Quand les chasseurs se plaignent du nombre trop bas de lièvres, et si plusieurs d’affilés me le disent, c’est qu’il doit en manquer. Je fais un tour pour voir si je remarque des animaux morts. Et donc après je me fournis auprès d’éleveurs. Sachant que c’est assez difficile puisque ce sont souvent des personnes âgées qui font cela et qu’ils ne sont quasiment plus sollicités. Heureusement j’ai encore des contacts sur Villefranche de Rouergue et Millau. Chaque année je rentre 3 ou 4 lièvres entre février et mars», dévoile Jérôme Massol.

Même seul, il arrive très bien à gérer l’ensemble du site. «C’est beaucoup de contacts par téléphone. C’est simple. Je n’ai pas besoin d’attendre la journée : ils sont autonomes à 100%. Après je fais du débroussaillage et pas plus puisque c’est un voisin qui cultive une partie des terres. Je m’occupe seulement du chemin de promenade pour qu’il soit dégagé est accessible. Il faut juste faire attention à la clôture, repérer s’il y a des trous, à la fois pour les lièvres mais aussi pour des prédateurs qui essaieraient de s’infiltrer», explique Jérôme Massol.

Pour réserver, contacter Jérôme Massol : 06 82 69 19 57.

Jérémy Duprat

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