Une première réunion concernant la mise à jour de la cartographie des cours d’eau en Aveyron s’est tenue à la DDT, vendredi 4 décembre. Le point de vue de Thierry Contastin, co-président de la section environnement FDSEA.
– Quel était l’objectif de cette réunion ?
«Il était de présenter le travail de cartographie réalisé sur le terrain par notre réseau FDSEA-JA et de le comparer à celui effectué par la DDT. La Chambre d’agriculture et l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA) participaient aussi à la réunion.
– Y a t-il des divergences ?
Oui, car nos méthodes sont différentes. La FDSEA et les JA ont mené un important travail de terrain, avec les trois critères suivant et des cartes IGN : le ruisseau désigné coule t-il une bonne partie de l’année, est-il issu d’une source déterminée, et possède t-il un fond différencié ? La méthodologie de la DDT a, elle, d’abord été pratiquée sur des cartes IGN et BD Carthage avec la nomination des cours d’eau y figurant, puis par l’observation sur le terrain de petits ruisseaux. Les cartes «corrigées» et supperposées, DDT et FDSEA-JA, révèlent donc des différences significatives. Notre méthode est plus proche de la réalité du terrain. Elle n’est pas influencée par les écrits des cartes qui ne sont pas régulièrement mis à jour pour les cours d’eau en particulier. Nous avons en effet constaté que des ruisseaux indiqués sur ces cartes n’avaient plus lieu d’être aujourd’hui. Et que ceux figurant en trait plein ou en traits pointillés ne correspondaient plus à la définition de ruisseau.
– Quelles sont les prochaines étapes ?
Il y a des divergences mais nos discussions sont menées sereinement et avec un esprit constructif avec la DDT. Nous avons programmé deux rencontres de terrain, ce mardi 15 décembre dans le Bas-Quercy sur le canton de Villeneuve d’Aveyron, et ce jeudi 17 décembre pour la vallée de l’Aveyron, sur le canton de Laissac.
– Que demandent les agriculteurs ?
Nous demandons que les ruisseaux soient classés comme tel afin de distinguer un ruisseau d’un fossé. Et savoir ainsi quel entretien pratiquer sur nos exploitations !».
Recueilli par Didier BOUVILLE
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 10 décembre 2015.
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