National | Par Didier Bouville
Prenant acte de la décision du chef de l’Etat de retenir 146 des 149 propositions de la Convention citoyenne pour le Climat, la FNSEA demande, le 29 juin, dans un communiqué, de «ne pas obérer le succès des transitions souhaitées» et indique que «les agriculteurs appellent de leurs vœux cette ambition forte, mais seront extrêmement vigilants quant au partage du risque engagé, entre ses donneurs d’ordre, les consommateurs et l’Etat».
Pour elle, le choix présidentiel «place résolument l’agriculture en première ligne dans la lutte contre le changement climatique et dans l’objectif de souveraineté alimentaire de notre pays». Elle met cependant en garde le législateur, qui va devoir traduire ces 146 propositions, sur l’application des pratiques agriécologiques.
«Elles méritent certes d’être accélérées mais demandent aussi un accompagnement en moyens financiers conséquents pour emmener le plus grand nombre d’agriculteurs. Les besoins en investissements de modernisation des exploitions agricoles (techniques, numériques, agronomiques…) sont en effet immenses, alors même que notre agriculture souffre depuis des décennies d’un sous-investissement chronique, dû à des marges toujours plus faibles, empêchant la pleine accélération des transitions déjà engagées par la Ferme France », insiste la FNSEA.
Elle demande le fléchage de 5 milliards d’euros du fonds de transition, «afin de financer les besoins conséquents liés à la recherche, au développement de nouveaux ‘outils’ à la formation massive et au conseil de proximité des agriculteurs».
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