Les 29 et 30 avril, le Bas-Rhin a accueilli le congrès de la Fédération Nationale Ovine, rendez-vous de toutes les filières lait et viande. Point de vue de Jean-François Cazottes, président de la section ovins viande de la FDSEA.
– Quels ont été les sujets abordés lors de ce congrès ?
«Le thème principal était le lancement du programme Inn’ovin, qui fait suite à la Reconquête ovine. Ce nouveau plan d’actions bénéficiera de financements accrus, notamment grâce au concours de l’association des régions de France, d’Interbev, de Races de France et Coop de France. Une convention a d’ailleurs été signée cette année au Salon de l’agriculture à Paris. Une des grandes nouveautés est la déclinaison régionale d’Inn’ovin, en 5 comités d’orientation ovins régionaux, dont un regroupe Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Ce dernier tiendra son assemblée générale constitutive le 7 mai à Carcassonne avec des représentants des éleveurs et de tous les organismes acteurs de la filière ovine. Quatre axes de travail ont déjà été déterminés : l’installation, l’emploi, l’environnement et la technicité.
– Quelles ont été les préoccupations exprimées par les participants ?
Les problématiques des éleveurs présents tournent majoritairement autour de trois thèmes. Il s’agit tout d’abord de la PAC, avec encore des incertitudes, pour les déclarations, et des craintes quant aux nouveaux critères liés à l’aide ovine. Ensuite, a été abordé le problème de la prédation, avec l’intervention, plébiscitée de l’avis général, de la sous-préfète de Die dans la Drôme, Clara Thomas, qui milite activement en faveur de l’élevage. Enfin, le prix, même s’il paraît correct aujourd’hui, absorbe tout juste la hausse des charges. On se rend ainsi compte que le revenu des éleveurs n’a absolument pas suivi la progression du prix. Pour pallier cette situation, nous devons absolument travailler sur la prolificité, pour gagner en rentabilité. La moyenne nationale n’est qu’à 0,68 agneau par brebis. C’est insuffisant ! Le programme Inn’ovin devrait, par l’appui technique, se concentrer sur ce critère essentiel à tous les éleveurs ovins».
Recueilli par B. CAREL
Lire aussi dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 30 avril 2015.
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