Aveyron | Par Eva DZ

Concours départemental Prim’Holstein : la relève se prépare au GAEC Castelbou

Au GAEC Castelbou, la relève semble assurée ! Audrey et Rémi, les parents peuvent compter sur la motivation de leurs deux filles, Lucie et Noémie, qui défendent fièrement leur élevage Prim’Holstein depuis quelques années au concours départemental à Baraqueville. Elles seront une nouvelle fois présentes, et toujours très motivées, cette année, avec deux génisses, Vedette et Vachette !

Lucie et Noémie Castelbou avec Vachette et Vedette, prêtes pour le concours Prim’Holstein ! ©LaVolontéPaysanne

Une famille de passionnés

A 17 ans pour Lucie et 13 ans pour Noémie, la passion est déjà là, depuis plusieurs années, pour l’élevage et la génétique. Une fierté pour leurs parents, Audrey et Rémi Castelbou installés en GAEC à Arvieu. La ferme familiale a toujours été spécialisée en élevage laitier, avec une dominance en race Prim’Holstein. L’ensemble du troupeau est inscrit au Herd Book. A part une Brune que Lucie a reçue en cadeau pour son anniversaire l’année dernière ! «En moyenne, nous avons 68 vaches à la traite et une attribution de 640 000 litres livrés à Lactalis», explique Audrey, qui a rejoint son mari, Rémi sur la ferme en 2008. Lui qui avait repris le flambeau de ses parents en 2002. Si le couple avait l’habitude d’aller voir en spectateur, les concours, il n’avait pas l’habitude d’y exposer… C’était sans compter sur la motivation de leurs deux filles !


Lucie, l’aînée, termine son bac pro CGEA à La Cazotte et adore le contact avec les animaux, tout comme sa sœur cadette, Noémie, qui avoue aussi une passion pour le matériel ! Elles semblent imbattables sur les origines des vaches de l’élevage familial et après avoir mené quelques animaux de voisins exposants sur des concours, elles ont eu envie aussi, de présenter les leurs ! «Nous nous sommes testées en 2017, avec des génisses d’abord», se souvient Lucie. Avec l’aide de Jean-Jacques Espinasse, pointeur pour la race Prim’Holstein, la famile Castelbou a sélectionné quelques animaux représentatifs de leur élevage. «Nous n’avons pas forcément des «bêtes à concours», nous ne cherchons pas la gagne à tout prix !», sourit Rémi. «Nous gardons nos objectifs de production de lait, d’amélioration des taux. Et continuons de sélectionner sur des critères qui nous vont bien : mamelles, aplombs…», poursuit-il.

La joie des concours


Les concours sont avant tout «un bon moment à partager entre éleveurs», disent en chœur les membres de la famille. «La présence de concours sur la foire de Baraqueville est un bon moteur et nous permet de rencontrer d’autres éleveurs, d’autres jeunes motivés comme nous, par la Prim’Holstein et par l’élevage», confie Lucie. En moyenne, le GAEC Castelbou sélectionne entre 2 et 4 animaux pour le départemental à Baraqueville. «Nous laissons faire les filles, dans le choix, dans la préparation des animaux et le jour du concours aussi. Nous, on s’occupe de la logistique autour !», explique Audrey.

Et Lucie et Noémie de témoigner de la bonne entente entre éleveurs. «Il y a 2 ans, nous n’avons pas pu mener une génisse que nous avions sélectionnée pour Baraqueville. Elise, éleveuse en Brun pas loin de chez nous, nous a proposés de mener la sienne sur le ring, c’est un bon souvenir». Preuve de sa motivation à progresser, Lucie a également suivi une formation au clippage et à la tonte chez un éleveur Prim’Holstein, bénéficiant ainsi de conseils de spécialistes comme Théo Delagnes ! «Cette formation m’a permis de me perfectionner dans la préparation des animaux, le dressage, la tenue au licol… Maintenant c’est moi qui tond les bêtes prévues au concours et une clippeuse réalise la délicate ligne de dos, détail très important dans le jugement !», sourit Lucie, qui une fois le permis de conduire en poche, ne cache pas son envie de dépasser les frontières de l’Aveyron pour participer à d’autres concours !

Son meilleur souvenir en concours ? «En 2018 lorsque ma vache Narine, finit Réserve Championne alors qu’elle a été inscrite à la dernière minute pour pallier une absence ! Je l’ai préparé en seulement quelques jours. C’était beaucoup d’émotion, vraiment trop bien !», rit Lucie. «Narine est une vache très intéressante, qui a produit en 6 lactations, 65 000 litres. Sa fille Sirène a déjà fini 3ème de section . Et son autre fille est tout aussi prometteuse mais elle n’a pas encore l’âge des concours !».

Présents cette année à la Foire de Baraqueville


Cette année, elle présentera avec Noémie, deux génisses, Vedette et Vachette. «On a essayé de les préparer en avance…»… mais il y a aussi les révisions du bac, glisse sa maman ! «On les dresse petit à petit, on les promène au licol, on les habitue au bruit avec de la musique et quelques jours avant le concours, on a prévu de les tondre», résume Lucie. Après son bac, elle envisage de poursuivre par un BTS PA et voudrait, avant de s’installer, mener une carrière dans le domaine de l’insémination. Une évidence pour cette passionnée de génétique. «Ici, nous travaillons uniquement en IA avec Coopelso», indique Rémi. «Nous utilisons aussi un peu de semences sexées et nous avons démarré depuis peu le transfert d’embryons. Il y a de plus en plus de références en la matière qui nous ont convaincus de nous lancer», poursuit l’éleveur.

Et la participation au concours départemental, permet aussi d’échanger sur les pratiques de chacun : «Ces concours ce n’est pas du temps perdu ! On y retrouve d’autres éleveurs, des techniciens, des marchands de matériels aussi… Ça nous sort de la ferme !», résument les éleveurs. Et d’ajouter : «C’est important de garder des contacts, de partager nos problématiques comme sur le sanitaire par exemple, de voir qu’on n’est pas tout seuls», appuie Audrey. A travers ces stages, Lucie a aussi pu découvrir différents systèmes et partager ses connaissances avec ses parents.


Une belle expérience en famille, tout comme le prochain concours de Baraqueville !

Eva DZ

Concours Prim’Holstein dimanche à partir de 13h30 avec environ 70/75 animaux de 20 élevages.

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La Prim’Holstein, il y en a toujours eu chez les Domergue à Almont les Junies. «Pour moi c’était une évidence de continuer avec cette race», sourit Thierry, éleveur depuis plus de 30 ans. Il a repris le flambeau familial au début des années 90. Et a, au fil de sa carrière, apporté sa touche, notamment en matière de génétique. «La sélection m’a toujours intéressé», explique l’éleveur, installé sur 40 ha de SAU avec 40 vaches Prim’Holstein. Sa priorité fut pour les mamelles et la morphologie. «Mon bâtiment est en aire paillée, je n’ai pas la place de l’aménager en logettes, du coup il faut faire très attention aux membres et à la santé des mamelles», avance l’éleveur. «Il faut du…