National | Par Didier Bouville
Dans la soirée du jeudi 12 janvier, les députés ont voté en première lecture l’adoption de la vidéosurveillance obligatoire dans les abattoirs à partir du 1er janvier 2018.
Cette proposition de loi, validée à titre expérimentale, cible une meilleure transparence et un contrôle renforcé au sein des 960 établissements de découpe répartis sur le territoire national.
D’après le texte, les caméras seront disposées dans les zones où les animaux sont manipulés à savoir les « lieux d’acheminement, d’hébergement, d’immobilisation, d’étourdissement, d’abattage et de mise à mort ».
Les images ne seront possibles d’être visionnées que par les services vétérinaires et les responsables de la protection animale. Cette mesure, fruit de longs débats entre élus, a été menée de front par le député PS et rapporteur Olivier Falorni.
Du côté des professionnels de la viande, l’avis demeure beaucoup plus nuancé. « Nous ne sommes pas opposés à la vidéosurveillance sur le principe, mais elle pose certains problèmes juridiques, de droit à l’image pour les salariés filmés et de droit d’accès aux vidéos », argumentait Dominique Langlois, président d’Interbev, avant le déroulement du vote.
Le texte devra désormais être examiné par le Sénat après septembre.
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