Aveyron | Par Eva DZ
Ce week-end, Laguiole accueille son 26ème Festival des Bœufs de Pâques. Près de 200 animaux de race Aubrac engagés dans les filières de qualité Bœuf Fermier Aubrac Label Rouge, Fleur d’Aubrac IGP et Agriculture Biologique, ainsi que 19 bœufs seront proposés à la vente samedi 29 mars.

Le Festival des Bœufs de Pâques à Laguiole est l’un des seuls concours d’animaux de boucherie en France à avoir un tel potentiel d’animaux sous signes de qualité. Un choix que les organisateurs ont fait dès le départ il y a 26 ans, pour mettre en avant les produits de qualité de leur territoire et le savoir-faire des éleveurs. «A peine sortis de la crise de la vache folle, il nous semblait opportun, éleveurs, artisans bouchers et restaurateurs de l’Aubrac, de mettre en lumière nos savoir-faire», justifie Didier Dijols, l’un des membres fondateurs de ce festival.
Reconnu par la Fédération nationale des concours d’animaux de boucherie, qui sera représenté cette année encore par son président, Jean-Yves Renard, ce concours est une véritable vitrine des produits viande du plateau de l’Aubrac, autour de ses filières de qualité, le label rouge Bœuf Fermier Aubrac, l’IGP Fleur d’Aubrac et les animaux engagés en Agriculture Biologique. «Cette année encore, les éleveurs ont répondu présents avec près de 200 animaux inscrits», se réjouit Didier Dijols. «Malgré le resserrement entre le marché du maigre et celui des démarches de qualité, les éleveurs continuent de jouer le jeu et d’engraisser leurs animaux pour notre concours à Laguiole. C’est une belle reconnaissance», remercie-t-il. D’autant que la demande est toujours aussi forte : «La tradition des Bœufs de Pâques est inscrite dans les mœurs ! Les bouchers comme les grandes surfaces ont pris l’habitude de proposer des produits de qualité, avant les fêtes de Pâques», confirme Didier Dijols. Partenaires historiques du festival, fidèles acheteurs seront une nouvelle fois au rendez-vous : «La race Aubrac est porteuse et attractive ! Mais c’est aussi l’esprit convivial de notre festival qui est apprécié !», sourit Didier Dijols. «C’est notre marque de fabrique !».
Esprit convivial
Un esprit que partage la Maison Conquet, elle aussi à l’origine de la manifestation. «Le Festival est un temps fort dans l’année», confirme Casimir Conquet. «Un moment de partage avec les éleveurs, avec d’autres bouchers, avec les abatteurs, les restaurateurs. D’ailleurs, nous profitons souvent de l’occasion pour inviter nos clients sur l’Aubrac. Ensemble nous rencontrons des éleveurs, nous visitons des fermes, nos ateliers de découpe, Nous leur expliquons comment on choisit les animaux…», poursuit-il. En effet, les restaurateurs, de la région parisienne, comme locaux, sont soucieux de connaître l’origine des produits qu’ils cuisinent, de savoir comment ils sont élevés… : «Nos clients sont attachés à ce savoir-faire de l’Aubrac, qui est parfois ancré dans leurs racines». Casimir Conquet reconnaît aussi que l’Aubrac, le territoire comme la race, sont porteurs. Pour aller plus loin dans la découverte auprès de ses clients, la Maison Conquet développe la découpe sur mesure qui permet de valoriser tous les morceaux : «Nous échangeons beaucoup sur les multiples recettes qui font manger la vache de la tête à la queue !», s’amuse Casimir Conquet. Très confiant pour cette saison, dans la mesure où les fêtes de Pâques sont aujourd’hui tard, proches des jours fériés de mai, il sait que «les produits du Festival seront bien écoulés !». «On sait que la consommation de viande en quantité par personne n’augmente pas mais la demande sur ces animaux proposés au festival est là, autour des fêtes de Pâques en famille. Et pour nous ce sont de très beaux produits d’appel sur nos étals qui appellent à la reprise de consommation en fin d’hiver», conclut-il.
Eva DZ