Aveyron | Par La rédaction

Agricampus La Roque Un simulateur de conduite à l’essai

Pendant une dizaine de jours, les lycéens et étudiants de l’Agricampus La Roque ont pu tester un simulateur de conduite d’engins agricoles. Un essai grandeur nature qui met les apprenants en conditions réelles de conduite, en toute sécurité !

En binôme pendant une heure, les jeunes de l’Agricampus La Roque testent le simulateur de conduite.

Un fauteuil avec suspension et ceinture de sécurité, commandes joystick sur les accoudoirs, volant équipé de palettes, pédales et rétroviseurs… On se croirait presque dans un tracteur ou une moissonneuse si ce n’était les trois écrans géants qui entourent le poste de pilotage, l’écran à l’arrière et la tablette pour choisir le type d’engin ! Tracteur seul ou attelé, moissonneuse batteuse, chargeur à mât téléscopique… le simulateur mis à disposition de l’Agricampus La Roque permet aux jeunes de tester en grandeur nature, l’attelage, la conduite, le labour, la récolte, la mise en andains, la fauche, le pressage… Et ce en toute sécurité !
Pendant 2,5 semaines, près de 300 élèves en filière bac technologique STAV, en BTS Productions animales, en filière bac pro CGEA ont pu profiter de cet équipement. «Nous réfléchissons pour équiper l’établissement de ce type d’outil pédagogique afin de renforcer l’apprentissage dans le domaine de la conduite», explique Pascal Gilhodes, enseignant en agro-équipement à l’Agricampus La Roque. Il a découvert cette machine dans un autre établissement agricole au LEGTA du Mans et a voulu en faire profiter ses étudiants. Le constructeur a accepté de mettre à disposition le simulateur pour quelques jours au lycée…

En conditions réelles

L’enseignant a réalisé un planning serré afin que le plus de jeunes possibles puissent bénéficier de cette expérience dans le cadre de leur formation et sur la base du volontariat. Dix heures par jour, le simulateur les met en situation de conduite, d’attelage, de réalisation de divers chantiers que l’on peut retrouver sur une exploitation agricole. «C’est un vrai complément à notre formation que nous proposons déjà aux jeunes, que ce soit en théorie et en pratique : opérations d’entretien, prise de poste, vérifications techniques avant départ…», explique Pascal Gilhodes. Et de détailler son propos : «Le simulateur permet à l’apprenant, dans un temps relativement réduit, de réaliser divers travaux et d’appréhender les difficultés et les seuils de technicité…». Et ce en toute sécurité : «de fait, sur un simulateur, les risques de blessures ou de dégâts sur les machines sont réduits à néant ! L’environnement est sécurisé !». Et cela n’empêche pas d’aborder les aspects sécuritaires et de pointer les risques inhérents à l’utilisation des automoteurs agricoles selon les situations (travaux en pente, conduite sur la voie publique…). Les apprenants évoluent à leur rythme sans pression de mal faire ou d’endommager le matériel utilisé. Et ce même s’ils n’ont pas atteint l’âge minimum de 16 ans requis pour conduire un automoteur.

«Un test sans dégâts !»

Autre atout du simulateur, les apprentissages peuvent se réaliser indépendamment des conditions climatiques ou des saisons. Il n’est plus nécessaire de mobiliser des automoteurs (par la mise à disposition ou la location) pour réaliser ces phases d’apprentissage, ce qui constitue aussi une économie en matière de carburant… «Un plus pour réduire son empreinte carbone !», sourit Pascal Gilhodes.
Clément et Mattéo, tous deux en 1ère STAV spécialité agro-équipement, ont testé le simulateur. Ils sont ravis de l’expérience ! «Avec ce simulateur, nous avons droit à l’erreur !», sourient les deux jeunes. Convaincus par le réalisme des commandes, ils apprécient la diversité des engins qu’ils peuvent tester (tracteur, chargeur…) et des travaux qu’ils peuvent réaliser (andainer, labourer, presser, botteler… ou conduite simple avec parcours d’obstacles…). «On ressent les vibrations comme sur le terrain, c’est vraiment très réaliste», confie Clément. Seuls le graphisme et les décors sont «un peu légers» par rapport aux jeux vidéos développés sur l’agriculture, selon les deux spécialistes ! Tous deux sont en tout cas très séduits, comme l’ensemble de leurs camarades qui s’y sont essayés… ainsi que quelques enseignants ! Pascal Gilhodes a aussi fait profiter de cet équipement à quelques partenaires… en vue pourquoi pas d’un soutien pour une prochaine acquisition… !

Eva DZ

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