National | Par Didier Bouville
La 4ème édition du Baromètre économique des coopératives laitières indique, pour l’année 2016, un chiffre d’affaires de 11,3 milliards d’euros pour 54 % de la collecte française réalisée par les coopératives.
Après deux années de crise, les coopératives se veulent optimistes. 82 % prévoient des investissements sur la période 2018-2020, pour un montant total de 860 millions d’euros, essentiellement destinés à la modernisation des outils industriels.
Un dynamisme qui se traduit également par l’intégration de jeunes : 730 jeunes producteurs laitiers ont rejoint les coopératives en 2016 pour 132 millions de litres.
« Chaque coopérative a un parcours spécifique pour les jeunes agriculteurs », précise Damien Lacombe, président de Coop de France Métiers du Lait, nouvelle entité issue de la fusion entre la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) et Coop de France.
Enfin, depuis quelques années, les coopératives s’engagent davantage sur les différents segments de marché existants : 52 % sont engagées dans des démarches de différenciation, à travers le bio, les AOP, le sans OGM et, de plus en plus, le pâturage.
Les coopératives réalisent également 40 % du chiffre d’affaires export de la laiterie française, à hauteur de 2,6 milliards d’euros. A noter que les coopératives laitières sont davantage présentes sur l’Asie que le reste de la filière laitière française.
D. Lacombe s’inquiète du poids des stocks de poudre de lait sur le marché mondial
Damien Lacombe, président de Coop de France Métier du Lait, s’est inquiété à plusieurs reprises, dans une conférence de presse du 1er février, du poids sur le marché mondial des stocks de poudre de lait à Bruxelles, liée aux mécanismes d’intervention établis avec la crise de 2015-2016.
« Nous avons la volonté d’être offensif sur ces stocks de poudre. Ils pèsent lourds sur le marché. Il s’agit de ne pas se contenter de dire que le marché va réguler leurs sorties», s’est-il exclamé. Il a affirmé qu’à ce sujet, «des lignes ont bougé dans certains pays» d’Europe.
Face à un marché qui pourrait « se dégrader de mois en mois», Damien Lacombe se refuse à être négatif : «Il faut être offensif au niveau européen». Il explique cependant que revendre ces stocks pour de l’alimentation animale nécessiterait de trouver l’argent pour compenser une perte financière car «le prix d’intérêt en alimentation animale est assez bas».
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