Aveyron | Par La rédaction

Virgocoop La seule chanvrière du sud de la France tisse sa toile en Occitanie

Implantée à Cahors, dans le Lot, Virgocoop est une coopérative réunissant 88 agriculteurs dans six départements et dont l’objectif est de relancer la culture du chanvre. La coopérative a installé la seule chanvrière du sud de la France, à Caylus, dans le Tarn-et-Garonne, et a pour ambition de passer au bio à l’horizon 2026.

«Redonner du sens au secteur textile en impliquant citoyens, agriculteurs, entreprises et collectivités autour d’une même mission : développer un secteur textile écologique, éthique et source de dynamisme pour les territoires», telle est la marque de fabrique de Virgocoop. La société coopérative fondée en 2018 par quatre associés est née suite à un projet entamé en 2015, et qui a pour but de soutenir activement la transition écologique des territoires français, plus précisément en Occitanie.
Son projet prioritaire concerne le développement du chanvre textile dans la région afin de relancer une filière historiquement faste sur le territoire. «En 1870, Rodez et Montauban étaient des places centrales de la culture du chanvre en France», rappelle Nicolas Chapulliot, responsable agriculture chez Virgocoop.

Deux usines de défibrage

Les quatre associés ont investi dans deux usines de défibrage, installées à Caylus en 2023, dont l’une vient des Deux-Sèvres, près de Niort.
«À l’aide de sept camions, nous avons démonté l’usine de défibrage dans les Deux-Sèvres pour la transporter et la réinstaller jusqu’à Caylus, cela a été un travail titanesque», avoue Julien Bonnet, responsable de la chanvrière.
L’essentiel de la production se concentre sur des chènevottes destinées au paillage et au secteur du bâtiment, ainsi que sur les fibres courtes (pour l’isolation) et les fibres longues.

Une chanvrière 100 % bio en 2026 ?

L’autre dessein des fondateurs de Virgocoop est de passer progressivement en 100 % bio d’ici 2026, et d’obtenir ainsi le label Agriculture Biologique (AB). «Le fait de devenir une chanvrière bio nous permettra d’obtenir des marchés difficiles à avoir si nous n’avons pas la certification», souligne Mathieu Ebbesen-Goudin, président de Virgocoop.
Une décision qui ne fait pas l’unanimité dans les rangs des agriculteurs partenaires de la coopérative, qui demandent du temps. «On ne peut pas passer au bio en quelques mois, c’est impossible, il nous faut au moins deux ou trois ans», estime l’un d’entre eux.
Plusieurs agroculteurs de l’Aveyron sont partie prenante dans cette filière en développement dans la région.

Mallory Bouron

 Chanvre+filière textile

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