National | Par Didier Bouville
80% des achats de viande ovine sont le fait de personnes de plus de 50 ans. Un constat qui a fait réfléchir la Fédération nationale ovine (FNO), lors de son conseil national du 11 décembre, sur le besoin d’adapter l’offre à la demande des « millénials » pour capter de nouveaux consommateurs.
«Le risque est de voir disparaître l’agneau des étals, se désole Patrick Soury, secrétaire général du syndicat. Notre maillon faible, c’est la praticité des produits». Un constat partagé par l’ensemble de la filière. Pour le président d’Inteberv Ovins, Maurice Huet, il faut «révolutionner l’offre consommateur».
Et les initiatives ne manquent pas, entre des filets mignons séchés façon magret proposé par Sicaba en Auvergne, ou les galettes du berger proposées, dans les cantines scolaires, par l’association d’éleveurs Agneau Terroir Alsace. Mais la faible production française (60% de l’agneau consommé en France est importé) peut aussi limiter les ambitions.
«Nous n’avons pas assez d’agneaux pour assurer, tout le temps, l’approvisionnement des cantines alsaciennes», explique Hervé Wendling, administrateur d’Agneau Terroir d’Alsace.
En conclusion de la journée, Michèle Boudoin, présidente de la FNO, a demandé à son auditoire de mener des actions concrètes dans leur territoire: «Il faut que dans chaque département nous ayons des exemples d’actions pour faire consommer l’agneau».
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