National | Par Didier Bouville
Contrairement à l’avis de l’Organisation mondiale de la santé, le glyphosate n’est pas cancérigène selon l’Agence américaine du Cancer. Une étude publiée par le «Journal of the national Cancer Institute» ne classe pas le glyphosate comme cancérigène après avoir analysé les risques encourus par les farmers américains et leurs employés qui manipulent cet herbicide.
Cette étude fait partie d’une série de documents scientifiques dits « Agricultural Health Study », études effectuées régulièrement, qui se préoccupent des risques liés aux produits de traitements, mais également aux poussières et aux bruits. Celle sur le glyphosate arrive à la conclusion qu’aucune influence cancérigène de ce produit ne peut être constaté sur les utilisateurs de cette substance. Elle confirme ainsi les constats de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (l’EFSA) ainsi que des agences nationales européennes d’évaluation des risques.
L’étude américaine ne contient pas de nouveaux résultats de recherches, mais simplement une actualisation de celles déjà effectuées. Ce qui est nouveau, c’est qu’elle a été publiée aux USA. En UE on attribue une importance particulière à cette publication. C’est la plus grande étude consacrée aux effets des produits de traitement sur les humains. Elle a concerné 55 000 agriculteurs et travailleurs dans l’agriculture des USA. Ce qui est surprenant c’est que la commission de l’OMS chargée du dossier, a écarté ces résultats.
En Suisse, le Conseil fédéral ne voit également aucune raison d’interdire l’utilisation du pesticide. Il estime que les résidus sont très faibles et inoffensifs pour la santé. Ce faisant, il rejette une motion du groupe des Verts exigeant son interdiction.
Dans la réponse publiée, le gouvernement rappelle les nombreuses évaluations de risques menées depuis 2015 par des organismes internationaux reconnus. Tous sont arrivés à la conclusion que le glyphosate ne présente pas de risque pour la santé humaine lorsqu’il est utilisé conformément aux prescriptions.
Le gouvernement révèle par ailleurs les premiers résultats d’une étude sur la situation en Suisse. Il faudrait une consommation irréaliste de 71 kg par jour du produit testé le plus contaminé, comme les pâtes, pour qu’on puisse s’attendre à des effets secondaires nocifs pour la santé.
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