National | Par Didier Bouville
Le médiateur des relations commerciales agricoles a annoncé, dans un récent communiqué de presse, être parvenu à accorder l’AOP (Association d’organisations de producteurs) Unell et le groupe Lactalis «sur la prise en compte des coûts de production dans la formule des prix du lait».
Le nouvel accord-cadre, qui concernera les quelque 4000 livreurs Lactalis adhérents des neuf OP d’Unell, intègre «un niveau de coût de production de façon explicite dans la formule de calcul du prix du lait». «C’est 355 euros les 1000 litres, le prix que Lactalis a réussi à faire passer à la grande distribution lors des dernières négociations commerciales», explique Claude Bonnet, président de l’Unell, interrogé par Agra Presse.
Il est prévu que les coûts de production soit révisés annuellement à partir notamment des indicateurs du Cniel. «La prise en compte des coûts de production n’est encore que partielle. L’année prochaine, nous allons renégocier ce prix pour que Lactalis puisse demander de nouvelles hausses à la grande distribution.» Une demande qu’appelle également de ses vœux le médiateur.
«Certes, le prix de septembre est en baisse à cause des exports et des ingrédients, mais il faut voir à plus long terme, c’est une première étape importante», défend Claude Bonnet.
Le communiqué de presse du médiateur ICI
Lactalis et l’OP Lait Bio Seine-et-Loire signent un accord-cadre sur le prix du lait bio
Le groupe Lactalis et l’organisation de producteurs (OP) Lait Bio Seine et Loire ont annoncé, le 11 septembre au Space, être parvenus à un accord sur le calcul du prix du lait bio. Ce nouvel accord-cadre prend en compte dans la formule de calcul du prix «un indicateur de prix de revient de la filière biologique établi par l’Institut de l’élevage».
Pour «intégrer le risque climatique», l’accord précise que ce niveau de prix pourra être «adapté chaque trimestre en fonction de l’indice Isop de pousse de l’herbe, et de l’indice Ipampa portant sur l’évolution des coûts de production». Et, afin «d’observer l’évolution de l’équilibre offre/demande», il intègre également «un indicateur qui reflète l’évolution des ventes observées sur le marché français des produits laitiers biologiques».
L’accord s’appliquera à compter du 1er janvier aux 210 livreurs Lactalis adhérents de l’OP. Un «plan de progrès sur cinq ans (…) allant au-delà de la réglementation» est également mis en place. Ses objectifs: 180 jours de pâturage minimum, la plantation de haies, le bien-être animal et la sensibilisation à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
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