Aveyron | Par Eva DZ
L’ADPSA avec les services formation et contrôle laitier de la Chambre d’agriculture en collaboration avec Pierre Casenave vétérinaire, proposent quatre formations destinées aux éleveurs bovins lait pour les aider à mieux maîtriser l’abreuvement de leurs animaux.

Un abreuvement de qualité, en quantité et accessible, assure une bonne hydratation des animaux, source d’une bonne santé et de performances techniques et économiques. Pour aider les éleveurs bovins lait à mieux maîtriser l’abreuvement de leurs animaux, l’ADPSA en collaboration avec les services formation et contrôle laitier de la Chambre d’agriculture propose 4 formations d’une journée au choix (lire ci-dessous).
Visites d’élevages
Chaque journée se déroule sur un secteur différent du département, et est animée par le technicien troupeau bovin lait de la Chambre d’agriculture du secteur concerné, en présence de Pierre Casenave, vétérinaire référencé Bien-Etre Animal. «Les apports de cette formation seront complémentaires entre le technicien bovin lait et l’intervenant vétérinaire. Ils s’appuieront sur des cas concrets qu’ils ont pu observer dans le cadre de leur métier de terrain», explique Arnaud Marignac, responsable du service bovin lait à la Chambre d’agriculture. Les exploitations visitées l’après-midi, choisies par l’ADPSA, seront des supports d’échanges entre les participants sur une thématique qui concerne chaque ferme du département.
«En bovin lait, l’abreuvement est encore plus important que pour les autres productions», selon Arnaud Marignac. Plus la vache va produire et plus elle a besoin d’un abreuvement de qualité et disponible tout au long de la journée», argue-t-il. Qui dit disponibilité, dit suffisamment de points d’eau répartis dans le bâtiment, accessibles pour l’ensemble des animaux, avec des réserves et des débits en adéquation par rapport au nombre de vaches. «Dans beaucoup d’exploitations, l’ensemble de ces critères ne sont malheureusement pas réunis et pourtant l’eau reste l’élément essentiel pour la production mais aussi pour la santé des animaux», rappelle Arnaud Marignac.
Premier point noir : le manque d’eau
Des propos confirmés par Pierre Casenave. Le vétérinaire de Naucelle qui interviendra dans chacune des formations, veut remettre de «l’objectivité» dans les informations autour de l’abreuvement : «on parle souvent de la qualité de l’eau, comme cause première de méfaits sur la production, la santé des animaux… mais ce n’est pas forcément la seule raison ! Le premier point noir, c’est le manque d’eau ! Les animaux ne boivent pas assez !», remonte-t-il.
«On ne parle pas assez de l’accessibilité de l’eau, de la quantité disponible, du nombre de points d’eau, de leur typologie (niveau constant ou pipettes), du débit, de la température de buvée… Une eau à plus de 40 degrés dans une tonne à eau l’été dans une pâture ne sera pas bue !». Données bibliographiques à l’appui, il veut aussi lever quelques idées reçues, «enlever quelques croyances» sur les besoins en eau des animaux selon leur stades physiologiques (nurserie, croissance, production, tarissement), sur les conséquences d’un déficit d’hydratation sur la production de lait, la croissance des jeunes animaux, la santé, les performances techniques, économiques et le bien-être… «Les visites dans les élevages viendront bien compléter nos propos théoriques du matin : il est important de réaliser chacun dans son élevage, un état des lieux de l’abreuvement des animaux afin de proposer des mesures correctives si besoin», avance Pierre Casenave, qui apportera «un œil neutre».
Complémentarité
Cette formation sera l’occasion de rappeler les différentes sources d’abreuvement, d’évoquer les conséquences sur les qualités physico-chimiques et bactériologiques de l’eau. Et de présenter les modalités pratiques pour satisfaire les besoins des animaux : types d’abreuvoirs, nombre, disposition, débit, en bâtiment, au pâturage… en théorie le matin et en pratique dans un élevage l’après-midi. La visite d’une exploitation permettra de dresse ensemble un diagnostic de situation, d’évaluer les moyens, de proposer de mesures de correction pour améliorer l’hydratation, l’ingestion, la santé, les performances techniques et le bien-être des animaux… Et ainsi pouvoir reproduire ce diagnostic chez soi.
Eva DZ
Quatre rendez-vous en Aveyron
Mardi 25 février sur la zone Ouest Aveyron, animateur Vincent Mouysset
Jeudi 6 mars sur la zone Laissac – Sévérac, animatrice Christel Vioulac
Vendredi 7 mars sur la zone Baraqueville-Cassagnes-Arvieu, animateur Pierre Edouard Daures
Mercredi 12 mars sur la zone nord Aveyron, animatrice Léa Chaudelet
Inscriptions auprès de l’ADPSA : 05 65 73 77 96.