National | Par Didier Bouville
Après deux années de sécheresse estivale, le redressement des comptes d’exploitation des éleveurs laitiers les plus endettés marque une pause.
En cause, la hausse des charges alimentaires et de carburants pour la seconde année consécutive (+ 8 % en 2019 après + 5 % en 2018) alors que le produit laitier est resté stable (+1 % en 2019). Si bien que l’excédent brut d’exploitation (EBE) a baissé sur un an de 11 % dans le Grand Ouest et de 6 % en zone de montagne par rapport à 2018.
Cette conjoncture défavorable n’a pas permis à de nouveaux éleveurs, parmi les plus endettés, de redresser la situation financière de leur exploitation. Comme l’an passé, un tiers d’entre eux rembourse des annuités supérieures à 40 % de l’EBE et dispose d’une trésorerie négative de 188 €/1 000 l en moyenne pour des charges opérationnelles de 150 €/1 000 l. La proportion d’éleveurs peu endettés (33 % en 2019) et disposant d’une trésorerie nette globale positive, a cependant crû de 5 points en deux ans.
En production bovine, les mêmes causes produisent les mêmes effets. A l’échelle nationale, 49 % des exploitations ont dorénavant un taux d’endettement élevé (annuités supérieures à 40 % de l’EBE) contre 40 % un an auparavant. Mais la proportion de producteurs dans une situation critique avec une trésorerie négative (26 %) reste stable.
éleveurs+lait+viande