Aveyron | Par eva dz
Face à une rupture technologique, UNOTEC a dû trouver un nouveau système de lecture de boucles. Une solution technique spécifique à l’élevage ovin et donc peu utilisée à grande échelle. Mais UNOTEC a trouvé son bonheur auprès d’Occion, petite entreprise du Tarn, spécialisée dans la conception et fabrication de systèmes électroniques. Leur nouvel outil, qu’ils ont baptisé Lidie, sera présenté en avant-première à Provinlait.
Après quelques revers auprès de prestataires, UNOTEC a décidé de concevoir son propre lecteur de boucles. «Il y a un an, nous nous sommes rapprochés d’Occion, une entreprise basée dans le Tarn, spécialisée dans l’électronique, pour nous aider à concevoir un nouvel outil dont nous partagerons la propriété», a expliqué la directrice Sophie Lucas.
«Nous fabriquons des systèmes électroniques de A à Z dans les domaines médical, militaire, de l’industrie sur des marchés de niche. Le concept d’UNOTEC, spécifique à l’élevage ovin, entrait donc tout à fait dans nos cordes ! D’autant que nous avions déjà conçu des appareils de mesures portatifs notamment dans le domaine environnemental», explique Frédéric Mauries, de chez Occion. En respectant le cahier des charges élaboré par UNOTEC, son équipe a conçu un prototype testé dans des exploitations par les techniciens d’élevage. «Nous avons conçu une carte électronique avec informatique embarqué qui se connecte au téléphone du technicien», explique Frédéric Mauries. «Le point fort de ce lecteur de boucles, c’est que c’est un appareil tout en un», détaille Frédéric Muller, responsable informatique chez UNOTEC et Ovi-Test. «C’est-à-dire qu’on passe d’un lecteur bâton de boucle et un téléphone qui occupent les deux mains à un boîtier fixé sur le dos du téléphone pour biper les animaux, qui tient dans une seule main et permet au technicien ou à l’éleveur d’avoir son autre main libre pour attraper les brebis !», poursuit Frédéric Muller. Ergonomique, léger, de petite taille, disposant d’une autonomie de 15 à 16h, équipé d’une sangle pour tenir facilement autour de la main, le lecteur dispose d’un écran tactile facile à utiliser et directement relié aux logiciels d’UNOTEC. Il laisse l’accès libre à l’appareil photo du téléphone ainsi qu’au GPS. «Nous voulions aussi un appareil robuste et étanche qui résiste bien aux conditions d’utilisation dans les élevages», complète Sophie Lucas. Livré avec un double chargeur, le lecteur de boucles dispose d’une batterie au lithium qui se recharge facilement et dure longtemps même dans le froid. Il affiche également un indicateur de niveau de batterie.
Le système a été conçu pour durer puisque le lecteur est relié en radio bluetooth et non pas en liaison électronique ce qui lui permet de s’adapter à tout type de smartphone (Androïd). Une technologie unique qui n’existe pas sur le marché, selon Occion. L’appli permet une lecture continue de l’antenne, pour une bonne réactivité dans le recueil des données que ce soit pour un inventaire rapide de toutes les brebis comme pour la sélection de quelques-unes. De plus les données collectées (pour la gestion du troupeau, le carnet sanitaire et d’alimentation…) sont stockées sur le Cloud d’UNOTEC : «Eleveurs, techniciens ont accès aux mêmes informations sur la même base», avance Frédéric Muller.
L’entreprise tarnaise et UNOTEC sont fiers de présenter ce produit 100% local (excepté quelques composants) puisque fabriqué dans le bassin de production du rayon de Roquefort… Même la sangle est fabriquée localement ! «Grâce à cette proximité, le SAV sera plus facile, plus rapide», avancent-ils. Disponible cet automne pour la cinquantaine de techniciens d’UNOTEC et auprès des éleveurs qui souhaitent s’équiper, ce nouveau lecteur de boucles coûte entre 1300 et 1400 euros.
Eva DZ