National | Par Didier Bouville
Jean-Pierre Fleury, président de la Fédération nationale Bovine, a annoncé le 28 avril un rendez-vous avec le ministère de l’Agriculture au sujet du TTIP (1). « Si la procédure sur le fast-track est accepté, il y a le feux ! », a-t-il alerté. Les Etats-Unis auront ainsi une souplesse dans les négociations qui n’existera pas au sein de l’UE. « Dans cette négociation sur la viande bovine, nous sommes sur la défensive. Tout volume supplémentaire qui arrivera sur le marché se fera au détriment de la filière française », annonce-t-il clairement. Contingent ou non, « le peu que l’on prendra c’est de trop ! ».
Selon lui, la FNB a « fait prendre conscience » à Bruxelles « que les volumes mis en négociations, pour le contingent, correspondent à l’équivalent de ceux déjà présents, en pièces nobles de viande, sur le marché européen ». Or, il est déjà possible de prédire que les Etats-Unis enverront principalement des pièces nobles et non pas de la viande hachée. L’arrivée de ces volumes plomberait donc une filière déjà en mal de rentabilité.
(1) Appelé dans un premier temps TAFTA, le TTIP (« Transatlantic Free Trade Area » ou zone de libre-échange transatlantique), a pour but de créer un marché commun de 820 millions de consommateurs, en allégeant les tarifs de douanes et les réglementations de part et d’autre de l’Atlantique.
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