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Par Agra

Présidence de l’UE : la future Pac au cœur de l’action de Chypre au premier semestre 2026

A compter du 1er janvier et jusqu’au 30 juin, Chypre assurera la présidence du Conseil de l’UE prenant ainsi la suite du Danemark. Dans cette optique, elle a présenté, le 21 décembre, son programme de travail pour le prochain semestre. Au niveau agricole, sans surprise, la présidence chypriote va se concentrer sur les négociations de la prochaine Pac. Elle veut faire avancer les discussions sur les propositions relatives au règlement OCM. La gestion des crises, notamment les mesures de prévention des incendies et les outils de gestion des crises, sera aussi une priorité tout comme l’approfondissement de la simplification de la Pac. Par ailleurs, Chypre se chargera du suivi de l’évaluation de la directive Pratiques commerciales déloyales et encouragera des mesures visant à assurer une répartition plus équitable de la valeur, à améliorer la résilience des producteurs face aux défis liés au marché et au climat. Enfin, elle souhaite faire avancer les négociations sur le règlement relatif au matériel de reproduction des plantes et sur la protection des animaux pendant le transport. Les Conseils Agriculture auront lieu le 26 janvier, le 23 février, le 30 mars, le 27 avril (Luxembourg), le 26 mai et le 22 juin (Luxembourg). La traditionnelle réunion informelle des ministres de l’Agriculture de l’UE se tiendra à Nicosie du 3 au 5 mai.


Par Agra

Échanges agroalimentaires : excédent européen record en octobre, porté par les prix

Selon un rapport de la Commission européenne publié le 22 décembre, l’excédent des échanges agroalimentaires de l’UE a fait un bond de 18 % de septembre à octobre pour atteindre 6,4 Md€. C’est, selon le communiqué de presse, l’excédent mensuel le plus élevé depuis plus d’un an, soit 19 % de plus qu’en octobre 2024. Il s’explique par un bond de 7 % des exportations par rapport à septembre, au niveau record de 20,7 Md€, face à une moindre progression des importations de 4 % à 15,4 Md€, les prix constituant le principal facteur de hausse. Ainsi, « la croissance des exportations a continué d’être principalement tirée par les prix élevés des produits transformés à base de cacao et du café », est-il commenté. Ces boissons, en cumul depuis le début de l’année, se situent à 27 % au-dessus de leur niveau de 2024. Le cumul des confiseries (+14 %) et celui des produits laitiers (+6 %) sont aussi plus élevés du fait des prix. Du côté des importations, le cumul des viandes bovines est 28 % au-dessus de celui de 2024, sous l’effet conjugué d’une hausse des volumes (+17 %) et des prix (+9 %).


Par Agra

Accord UE-Mercosur : les syndicats agricoles reçus par Macron

Emmanuel Macron a reçu mardi 23 décembre à l’Élysée les syndicats agricoles pour parler de l’accord UE-Mercosur, auquel ils sont opposés, avec en toile de fond l’inquiétude autour de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) illustrée par des blocages routiers qui persistent sur le terrain.

Selon l’AFP, les syndicats disent avoir par ailleurs rappelé au chef de l’État «l’extrême tension» et la «colère» du monde agricole et que des réponses étaient attendues «dès les premiers jours de janvier» sur le Mercosur, mais aussi sur les crises sanitaires, au premier rang desquelles la DNC et l’influenza aviaire. «Sur le traité du Mercosur, la position de la France est ferme», a affirmé de son côté le Premier ministre Sébastien Lecornu, après le rendez-vous des syndicats agricoles à l’Élysée. «Aucun accord ne sera accepté s’il fragilise nos filières ou impose une concurrence déloyale. Le texte a évolué, mais le compte n’y est toujours pas», a ajouté M. Lecornu, qui doit à nouveau rencontrer les syndicats agricoles le 5 janvier.

Source Agra


Par Agra

Lait : de 21,9 % à 42,7 % de taxes chinoises sur certains produits laitiers européens

La Chine a décidé d’appliquer à partir du 23 décembre des droits de douane provisoires sur certains produits laitiers européens, qui s’échelonneront de 21,9 % à 42,7 %. Ces droits ont été décidés dans le cadre d’une enquête antisubventions de Pékin qui doit se terminer le 21 février, date à laquelle cette mesure pourrait devenir définitive. Ils concernent toute une série de produits, notamment les fromages frais et transformés, les fromages bleus, ainsi que certains laits et crèmes, qui bénéficieraient selon Pékin de subventions faisant subir un préjudice substantiel aux concurrents chinois. L’UE rejette les conclusions de cette enquête. « Notre analyse est que cette enquête est basée sur des allégations contestables et des preuves insuffisantes, et que les mesures sont par conséquent injustifiées et infondées », a déclaré à la presse Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne. L’annonce de ces droits, faite le 22 décembre par le ministère du Commerce chinois, est une demi-surprise. Elle était redoutée par François-Xavier Huard, p.-d.g. de la Fnil (industriels) et vice-président du Cniel (interprofession), qui avait participé au voyage d’État du président Macron début décembre.

L’interprofession laitière française a réagi dès l’annonce de droits de douane chinois sur les produits laitiers européens. « Nous renouvelons notre confiance dans l’action des autorités françaises et européennes afin de parvenir à infléchir la position chinoise et ainsi à préserver des relations commerciales équilibrées », indique le Cniel, ne perdant pas espoir de voir les Chinois revenir sur leur position. Les droits de douanes de 21,9 % à 42,7 % à partir du 23 décembre sont provisoires, s’appliquant jusqu’au 21 février, date de la fin de l’enquête anti-subventions. Mais ils pourraient devenir définitifs après cette date. Ces nouveaux droits de douane viennent s’ajouter aux 15 % déjà appliqués par Pékin pour les produits laitiers européens. « Cette décision risque d’affecter l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la transformation, fragilisant durablement l’équilibre économique du secteur », souligne le Cniel. Pour rappel, 50 000 t de crème française sont exportées vers la Chine chaque année, sans doute réduites à néant après l’application de droits prohibitifs. L’annonce se fait dans un climat compliqué pour la filière qui voit plusieurs destinations d’exportation se restreindre, à l’image des États-Unis ou de l’Algérie.


Par Agra

Simplification de la Pac : les colégislateurs de l’UE entérinent le texte

Le Conseil de l’UE a définitivement validé le 18 décembre l’accord sur les mesures de simplification de la Pac conclu le 10 novembre avec le Parlement européen. Celui-ci en avait fait de même lors d’un vote en plénière le 16 décembre à Strasbourg. Ce texte allège notamment les règles de bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE) pour les prairies permanentes, établit le principe d’un contrôle unique pour les agriculteurs, ou encore exempte les agriculteurs bio de certaines obligations. Le socialiste portugais André Rodrigues, rapporteur du Parlement européen sur ce dossier, s’est félicité de ce vote, indiquant que « les agriculteurs ont besoin de règles claires, de moins de formalités administratives et de paiements sur lesquels ils peuvent compter ». Ce texte va donc rapidement pouvoir être publié au Journal officiel de l‘UE et entrer en vigueur dès le début de l’année 2026.


Europe | Par Agra

UE/MERCOSUR : la signature de l’accord reportée en janvier

Initialement attendue le 20 décembre au Brésil, la signature de l’accord commercial controversé entre l’UE et le Mercosur n’aura pas lieu d’ici la fin de l’année 2025, faute de soutien suffisant parmi les Etats membres. Plus de 10 000 agriculteurs et agricultrices de toute l'Europe étaient en effet mobilisés devant le Parlement européen à Bruxelles le 18 décembre, pour dénoncer cet accord. La présidente de la Commission européenne Ursula von…


Par Agra

UE/Mercosur: Lula pose un ultimatum, Rome demande aussi un report

Au Brésil, le président Lula qui avait appelé à la responsabilité Emmanuel Macron et Georgia Meloni, a posé une forme d’ultimatum aux Européens. «Si on ne le fait pas maintenant, le Brésil ne signera plus l’accord tant que je serai président», a-t-il menacé, lors d’une réunion ministérielle à Brasilia le 17 décembre. La présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, s’est prononcée, le 17 décembre, en faveur d’un report de la signature de l’accord commercial UE-Mercosur. « Il nous semble nécessaire d’attendre la finalisation du train de mesures complémentaires visant à protéger le secteur agricole et, parallèlement, de l’expliquer et d’en discuter avec nos agriculteurs », a-t-elle indiqué devant le Parlement italien. Alors que certains font pression pour obtenir le feu vert du Conseil de l’UE avant le sommet du Mercosur du 20 décembre, la position de l’Italie pourrait être décisive. De son côté, Emmanuel Macron a rappelé, le 17 décembre en Conseil des ministres, que « la France s’opposerait de manière très ferme » s’il y avait « une volonté de passage en force de la part des instances européennes ». Selon la porte-parole du gouvernement, le président français considère toujours qu’il n’y a « pas de visibilité suffisante sur les trois conditions demandées » (réciprocité, clause de sauvegarde et contrôles). Ces déclarations interviennent à la veille d’un sommet européen où le sujet, sans être à l’agenda, devrait être largement débattu.


Par Agra

Bovins/DNC : les JA veulent modifier les règles de l’UE sur l’export des animaux vaccinés

Dans un communiqué du 16 décembre, les Jeunes agriculteurs demandent « la révision immédiate des règles [européennes] pour permettre la libre commercialisation des animaux vaccinés et immunisés » contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Comme le rappellent les JA, « la réglementation européenne interdit l’export des animaux vaccinés sur une période de 8 (pour les zones vaccinales) à 14 mois (pour les zones réglementées) après que 75 % des animaux, issus de 95 % des élevages, aient été vaccinés ». Seule possibilité pour exporter en provenance de ces zones : passer des accords bilatéraux avec des États membres qui acceptent explicitement de recevoir des bovins vaccinés, comme l’a récemment fait l‘Italie. Par ailleurs, alors que des déplacements illicites d’animaux sont suspectés de disséminer la maladie, les JA demandent de « renforcer les contrôles », dénonçant « la faiblesse des effectifs mis en œuvre pour imposer le respect du protocole sanitaire ». Enfin, comme les éleveurs bovins allaitants (FNB) et laitiers (FNPL) de la FNSEA le 16 décembre, les Jeunes agriculteurs déplorent « le manque d’anticipation dans la fourniture de vaccins ».


Par Agra

UE-Mercosur : Paris attend toujours des garanties, Bruxelles tente d’y répondre

A l’approche d’une semaine décisive (du 15 au 19 décembre) pour l’accord UE-Mercosur où la Commission européenne cherchera à obtenir le feu vert des États membres en vue du sommet du Mercosur au Brésil le 20 décembre, la France espère encore obtenir des garanties. «Nous attendons toujours des réponses concrètes et efficaces sur les trois demandes françaises, à savoir la clause de sauvegarde, les mesures miroirs et le renforcement des contrôles», a déclaré le 10 décembre Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, à l’issue du conseil des ministres.

Pourtant, Bruxelles ne ménage pas ses efforts pour tenter d’amadouer les Etats membres récalcitrants. Le commissaire européen à la Santé, Olivér Várhelyi, a ainsi annoncé, le 9 décembre, le renforcement des contrôles aux frontières de l’UE et dans les pays tiers en particulier, en ce qui concerne les résidus de pesticides. En outre, l’exécutif européen va dévoiler, le 16 décembre, un paquet législatif qui comprend des dispositions visant à renforcer la réciprocité des normes sur les produits importés en fixant les limites maximales de résidus (LMR) pour les substances interdites dans l’UE au niveau de la limite de quantification. Enfin, toujours le 16 décembre, le Parlement européen doit se prononcer sur le renforcement de la clause de sauvegarde agricole. Strasbourg souhaite y inclure, notamment, une obligation de réciprocité concernant les produits et les normes de production.

Source Agra


Par Agra

Normes sanitaires : Bruxelles annonce un renforcement des contrôles aux frontières

Le commissaire européen à la Santé, Olivér Várhelyi, a annoncé, le 9 décembre à l’issue d’un dialogue avec les parties prenantes, le renforcement des contrôles aux frontières de l’UE et dans les pays tiers en particulier en ce qui concerne les résidus de pesticides. Bruxelles s’engage notamment à augmenter de 33% les audits des postes de contrôle frontaliers européens, de 50% le nombre d’audits réalisés dans les pays tiers au cours des deux prochaines années et à renforcer la surveillance des produits et des pays non conformes, avec une augmentation de la fréquence des contrôles si nécessaire. Au moins 10 personnes vont être recrutées dans les principaux ports de l’UE. Si cette charge reposera majoritairement sur les épaules des Etats membres, la Commission européenne promet de prendre part à l’effort, sans toutefois donner de chiffres. Afin d’assurer une mise en œuvre efficace de ces engagements, une task force dédiée prendra ses fonctions début 2026. Ces annonces interviennent à quelques jours de la finalisation de la procédure d’adoption de l’accord commercial UE/Mercosur (prévue d’ici le 19 décembre) et alors que la France fait pression sur Bruxelles pour renforcer la réciprocité des normes de productions de l’UE. Prudent, le commissaire européen à la Santé promet pourtant que ces mesures « prévues de longue date » n’ont pas été prises « spécifiquement pour apaiser le débat sur le Mercosur même s’il sera évidemment concerné ». « Il s’agit d’assurer une concurrence loyale pour les agriculteurs et de garantir la confiance dans nos règles de sécurité alimentaire », s’est félicité son confrère à l’Agriculture, Christophe Hansen.