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Par Agra

Acétamipride : la Commission relève les LMR pour les miels, prunes et certaines graines

La Commission européenne a acté une première augmentation des limites maximales de résidus (LMR) de l’acétamipride (insecticide néonicotinoïde) dans le miel et d’autres produits, selon une décision publiée au Journal officiel de l’UE le 31 juillet, repérée par nos confrères de Contexte et expliquée dans un article du média Toute l’Europe. Pour les « miels et autres produits de l’apiculture », la LMR d’acétamipride passe de 0,05 mg/kg à 0,3 mg/kg. Mais elle pourrait bientôt être réaugmentée, car un avis de l’Efsa rendu en mars indique qu’un seuil à 1 mg/kg pour le miel « est peu susceptible de présenter un risque pour la santé des consommateurs », selon Contexte. D’autre part, le règlement du 31 juillet revoit la LMR d’acétamipride à la hausse pour d’autres productions. Elle est fixée à : 0,04 mg/kg pour les prunes, 0,06 mg/kg pour les graines de lin, 0,3 mg/kg pour les graines de pavot, 0,15 mg/kg pour les graines de moutarde et 0,06 mg/kg pour les graines de chanvre (cameline). Ces LMR s’appliquent aux denrées produites dans l’UE ainsi qu’aux denrées importées. Ces révisions à la hausse résultent de la demande de plusieurs États membres. En France, l’utilisation de l’acétamipride demeure interdite, à la suite de la censure partielle de la loi Entraves par le Conseil constitutionnel, le 7 août.


Par Agra

Accord UE/Etats-Unis : une proposition de résolution déposée à l’Assemblée

Une proposition de résolution visant à demander au gouvernement français de s’opposer à l’accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis a été déposée à l’Assemblée par Emmanuel Maurel (groupe GDR – communistes et ultramarins). Le texte, déposé le 30 juillet et publié le lendemain, a déjà recueilli la signature d’une vingtaine de députés allant de la gauche au Modem. M. Maurel a précisé auprès de l’AFP continuer à solliciter des parlementaires pour appuyer sa démarche. Dans cette proposition de résolution, l’Assemblée invite le gouvernement à «signifier à la Commission européenne son opposition au projet d’accord économique et commercial entre l’Union européenne et les États-Unis», et à «s’opposer à ce projet» lors des prochaines réunions du Conseil européen.

La proposition de résolution de M. Maurel souligne dans son exposé des motifs que l’économie française «risque d’être violemment impactée» par ce projet d’accord, «d’autant plus que la Commission s’est engagée sur des contingents d’importation supplémentaires de produits agricoles américains». Le texte invite aussi le gouvernement à demander à la Commission européenne de «soumettre le projet d’accord à un vote à l’unanimité des États membres au Conseil, puis à un vote au Parlement européen et à une ratification par l’ensemble des Parlements des États membres».

Source Agra


Par Agra

UE/Etats-Unis: Bruxelles défend son accord en dépit des critiques et des inquiétudes

« Je suis 100 % sûr que cet accord est meilleur qu’une guerre commerciale avec les Etats-Unis », a affirmé le commissaire européen Maros Sefcovic, le 28 juillet à l’occasion d’une conférence de presse. Alors que Bruxelles tente de défendre son accord, l’annonce conjointe d’Ursula Von der Leyen et de Donald Trump a provoqué un tollé unanime en France. François Bayrou, le Premier ministre, a ainsi évoqué « un jour sombre » et accuse la présidente de la Commission européenne de « soumission » tandis que Benjamin Haddad, le ministre de l’Europe, parle d’un accord commercial « déséquilibré ». Plus pragmatique, le chancelier allemand Friedrich Merz salue un compromis qui permet d’éviter « une escalade inutile » même s’il n’est pas satisfait du résultat final. De son côté, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, est soulagée d’avoir évité une guerre commerciale mais souhaite analyser le compromis dans ses détails. Au niveau des professionnels, Dirk Jacobs, directeur général de FoodDrink Europe (industrie agroalimentaire de l’UE), évoque « un soulagement temporaire » mais s’interroge sur la suite. Même son de cloche pour les entreprises vins de l’UE (CEEV) dont le secteur dépend des exportations vers les Etats-Unis et qui espèrent encore être exemptées de droits de douane.


Par Agra

Elevage : les effets de plafonds de densité d’animaux sur le cheptel de l’UE (étude)

Dans un article publié dans le numéro de mai 2025 d’Agricultural Systems, des chercheurs du Centre commun de recherche de la Commission européenne étudient des scénarios de plafonnement de la densité d’animaux d’élevage en UE qui aboutissent à une réduction nette du cheptel européen, entre -3,4 % et -15,6 %. Les chercheurs ont réalisé une modélisation des effets d’un plafonnement de la densité du cheptel sur les productions animales en prenant en compte deux seuils de densité : 2 unités de gros bétail/ha, correspondant à la directive Nitrates de 1991, et 1,4 unités de gros bétail /ha, utilisé dans des mesures agro-environnementales. « L’impact est plus important pour les granivores que pour les animaux d’élevage pâturant », notent les auteurs. Autres conséquences : une baisse de la production de céréales car moins d’animaux à nourrir, une réduction des excédents d’azote de 4 à 10 %, mais une augmentation de l’utilisation du phosphore et du potassium, car moins de fumier. Et une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 2 à 9%, mais une part importante de cette réduction pourrait être compensée par une hausse des émissions dans les pays tiers.


Par Actuagri

UE/Mercosur : Genevard poursuit son tour d’Europe pour obtenir une minorité de blocage

 

La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, poursuit son tour d’Europe afin de convaincre ses homologues de s’opposer à la conclusion de l’accord de libre-échange UE/Mercosur et ainsi obtenir une minorité de blocage. Elle a donc rencontré le Roumain Florin-Ionuț Barbu, en marge du Conseil Agriculture du 14 juillet, afin de s’assurer de son opposition à la conclusion de l’accord. A cette occasion, les deux ministres ont « réitéré leurs préoccupations à l’égard de l’accord UE-Mercosur » et ont aussi souligné l’importance de « disposer de garanties suffisantes sur le respect des standards sanitaires, environnementaux et sociaux pour les produits importés ». « En l’absence de telles garanties, cet accord, dans sa version actuelle, risquerait d’être déséquilibré au détriment des intérêts agricoles européens », ont-ils insisté. Le texte devrait, désormais, être présenté « dans les prochaines semaines » au Conseil de l’UE pour autorisation de signature. C’est ce qu’a indiqué le 15 juillet aux eurodéputés de la commission du Commerce international, le ministre danois aux Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen.


Par Agra

UE/Mercosur: Genevard détaille sa proposition de protocole additionnel

En marge de la réunion des ministres de l’Agriculture de l’UE le 14 juillet à Bruxelles, Annie Genevard a détaillé le contenu de sa proposition de protocole additionnel. Si la Française maintient son opposition à l’accord de libre-échange en l’état, elle souhaite absolument l’inclusion d’une clause de sauvegarde robuste et spécifique pour l’agriculture, prenant l’exemple de celle sur le riz dans les accords commerciaux de l’UE avec les pays asiatiques. En outre, elle a exprimé des craintes quant aux mesures de rééquilibrage en faveur du Mercosur prévues par l’actuel protocole additionnel. Ces mesures ouvriraient la porte à de possibles compensations commerciales en cas de renforcement des normes européennes. Selon Annie Genevard, cela pourrait saper à l’avenir l’autonomie réglementaire de l’UE. « Un bon accord ? C’est un accord gagnant-gagnant. Lorsque l’une des deux parties est perdante, cela ne peut pas être un accord durable », a-t-elle précisé. Alors que la perspective des droits de douane américains de 30% au 1er août pourrait rebattre les cartes au Conseil de l’UE, la ministre veut croire que cela n’influencera pas le processus de conclusion. « Accélérer le processus alors que de nombreux pays de l’UE font part de leurs réserves me semble périlleux », a-t-elle prévenu tout en assurant que la France n’est pas isolée sur ce sujet.


Par Agra

Taxes américaines : Bruxelles se prépare à actionner des contremesures

Même si l’obtention d’une solution négociée avant la date fatidique du 1er août reste la priorité de la Commission européenne, Bruxelles se prépare à toutes les éventualités et donc, à des mesures de rééquilibrage. Par conséquent, l’exécutif européen a présenté le 14 juillet aux Etats membres une nouvelle liste de 72 milliards d’euros (Md€) de marchandises américaines que l’UE pourrait cibler. « Cela n’épuise pas notre boîte à outils et tous les instruments restent sur la table », a indiqué le commissaire européen au Commerce international, Maros Sefcovic, le 14 juillet au sujet des négociations en cours. Une liste distincte d’importations américaines d’une valeur de 21 Md€ est déjà prête à être actionnée. Le commissaire devait à nouveau s’entretenir avec ses homologues américains pour trouver une solution constructive et éviter l’escalade. « Aucun accord ne saurait justifier un compromis sur nos normes de production et de sécurité alimentaire », rappellent, de leur côté, les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca). Et d’ajouter : « Elles constituent notre force et ne sont pas négociables ». Donald Trump a annoncé le 12 juillet son intention d’imposer de droits de douane de 30% pour les produits de l’UE si aucun accord n’est trouvé avant l’échéance du 1er août.


Par Agra

Budget de l’UE : la création d’un fonds national unique avec la Pac confirmée

Alors que sa proposition de nouveau cadre financier pluriannuel 2028-2034 (CFP) sera officiellement présentée le 16 juillet, la Commission européenne souhaite bel et bien fusionner les 540 programmes sectoriels de l’UE au sein de 27 plans nationaux et régionaux. L’idée sous-jacente est de poursuivre le travail de simplification, de réduire les coûts administratifs à tous les niveaux et d’offrir plus de flexibilité aux Etats membres dans l’accès aux fonds. Et la Pac ne fera pas exception. Le nouveau cadre intégrera ainsi les interventions issues de la structure actuelle à deux piliers (Feaga et Feader) sous une seule et même tutelle, contrairement aux souhaits émis par les ministres de l’Agriculture et les représentants agricoles. Toutefois, la Pac conserve un titre spécifique au sein du règlement. Bruxelles prévoit une enveloppe d’un montant minimal (dont le volume ne figure pas dans le document) pour « le soutien au revenu agricole ». Cela signifierait, par conséquent, qu’un Etat membre pourrait être libre d’aller au-delà du financement minimal alloué dans le cadre de son plan national. Et dans cette enveloppe les aides à l’hectare (dégressives) devraient, elles, être fixées dans une fourchette qui reste à définir. Au sein de ce nouveau cadre, l’aide à l’hectare, le soutien couplé et l’aide spécifique au coton seront totalement financés par l’UE. A côté, le paiement pour les contraintes naturelles, l’aide pour les désavantages résultant de certaines exigences obligatoires, et les actions agroenvironnementales et climatiques seront co-financés par les Etats membres. Aucun montant maximal n’est prévu mais la Commission précise que le financement national ne peut être inférieur à 30 % du coût total estimé de chaque intervention. A contrario, l’exécutif fixe à 85% le taux de soutien maximal applicable aux interventions en faveur des jeunes agriculteurs. Selon des sources proches du dossier, la Commission européenne devrait également prévoir un mécanisme qui ajusterait l’enveloppe de la Pac sur l’inflation. Mais son budget (même s’il sera difficile à comparer avec le précédent compte tenu de nombreuses flexibilités introduites) devrait néanmoins enregistrer une nouvelle baisse.


Europe | Monde | National | Par La rédaction

Devant l’Ambassade du Brésil à Paris, les éleveurs disent NON au Mercosur !

A l'appel de la Fédération nationale bovine, des éleveurs de toute la France, se sont retrouvés, mercredi 9 juillet à la mi-journée devant l'ambassade du Brésil à Paris. Rejoints par des élus, et des responsables agricoles des filières volailles et betteraves notamment, ils ont redit leur opposition ferme et entière à tout accord avec le Mercosur et enjoignent le Président de la République et le gouvernement français a refusé toute…


Par Agra

Importations ukrainiennes : les détails des contingents tarifaires révisés

Alors qu’un accord de principe a été conclu entre l’UE et l’Ukraine sur la révision de l’accord de libre-échange, la Commission européenne a dévoilé, le 4 juillet, les détails concernant les nouveaux volumes des contingents tarifaires. Le quota pour la volaille devrait ainsi passer de 90 000 t à 120 000 t. Celui pour le blé passera de 1 Mt à 1,3 Mt, tandis que celui pour le maïs sera fixé à 1 Mt (contre 650 000 t). Concernant le sucre, l’évolution sera plus importante (100 000 t au lieu de 20 000 t actuellement). L’exécutif européen estime que cela permet de refléter l’évolution du marché par rapport aux montants prévus en 2016. Cela reste, cependant, au-dessous des volumes des mesures commerciales autonomes, mises en place en 2022 après le déclenchement de la guerre. Les contingents pour le miel (35 000 t) et l’orge (150 000 t) ont également vu leur montant augmenter. En contrepartie, l’UE a obtenu une hausse des quotas pour trois produits : le porc (45 000 t), la volaille (120 000 t) et le sucre (100 000 t). Le reste des exportations sera soit libéralisé, soit bénéficiera d’une réduction importante des droits. L’accord doit encore faire l’objet d’une validation du Conseil de l’UE. La Commission européenne espère être en mesure de le présenter d’ici la fin juillet.