Mot-clé : UE

Par Agra

UE/Mercosur : les organisations agricoles poursuivent leur mobilisation contre l’accord

La FNSEA continue de maintenir sa pression sur l’exécutif au sujet du rejet français de l’accord commercial UE-Mercosur. À l’issue de sa rencontre avec le chef de l’État, le 12 novembre, son président Arnaud Rousseau a même pris date. « La FNSEA sera présente massivement à Bruxelles le 18 décembre, lors du rassemblement des chefs d’État lors duquel le Mercosur devrait être abordé. Si le Président [Emmanuel Macron] exprime devant ses homologues un non au Mercosur, (…) nous saurons saluer son action », a-t-il ainsi affirmé à l’AFP. Reste à savoir si la position française sera suffisante pour atteindre la minorité de blocage au Conseil de l’UE. Au niveau européen, les représentants d’un large spectre d’acteurs du paysage agricole (producteurs, filières, travailleurs), d’ONG et de chercheurs ont une nouvelle fois dénoncé les conséquences négatives du traité commercial, à l’occasion d’un « briefing technique » organisé par le Copa-Cogeca (organisations agricoles et coopératives) le 13 novembre. Ces organisations mettent en avant les risques graves qu’il fait peser à la sécurité alimentaire et la durabilité et rejettent le manque de protection des mesures de sauvegarde renforcées, vues comme « un outil de communication pour vendre l’accord ».


Par Agra

Pratiques commerciales déloyales : accord européen sur l’application transfrontalière

Les colégislateurs européens se sont mis d’accord, le 12 novembre à l’issue de leur seconde réunion interinstitutionnelle, concernant l’application transfrontalière de la directive sur les pratiques commerciales déloyales, proposée par Bruxelles en décembre 2024. Dans le détail, les États membres auront également la possibilité d’intervenir ex officio pour mettre fin aux pratiques commerciales déloyales transfrontalières sans qu’aucune plainte officielle n’ait été déposée par un producteur. Le texte prévoit aussi des dispositions en cas de pratiques commerciales déloyales de la part d’acheteurs non membres de l’UE, une sujet porté par le Parlement européen. Enfin, ce compromis comprend un mécanisme d’entraide judiciaire afin d’échanger des informations ou entre autorités nationales. Les colégislateurs proposent également la création d’un mécanisme d’action coordonnée en cas de pratiques commerciales déloyales transfrontalières de grande ampleur impliquant au moins trois pays de l’UE. Le compromis doit à présent être définitivement validé par le Conseil de l’UE et le Parlement européen avant d’être publié au Journal officiel de l’UE. Les nouvelles règles seront applicables 18 mois plus tard. Mais ce sujet reviendra à l’ordre du jour en 2026 puisque la Commission européenne doit présenter une révision de la directive au cours du 3e trimestre.


Aveyron | National | Par Eva DZ

UE/MERCOSUR : FRSEA-JA Occitanie mettent la pression sur Emmanuel Macron

Mercredi 12 novembre, 250 agriculteurs de toute la région Occitanie dont une délégation de l’Aveyron, sont venus à la rencontre d’Emmanuel Macron, en déplacement à Toulouse. Répondant à l’appel de la FRSEA et de JA Occitanie, ils ont profité de la visite du chef de l’Etat dans la région pour lui exprimer leur colère face aux propos qu’il a tenu sur l’accord UE - MERCOSUR ces derniers jours. A l'appel…


Monde | Par Agra

UE/Mercosur : la FNSEA appelle à la mobilisation le 12 novembre suite à une déclaration de Macron

En marge du sommet des chefs d’Etats précédant la COP30 à Belem au Brésil, le président Emmanuel Macron s’est dit «plutôt positif» quant à la possibilité d’accepter ce traité de libre-échange, tout en affirmant rester «vigilant». Une déclaration que fustigent tous les syndicats agricoles et une grande partie de la classe politique. © PAMAC Le président de la FNSEA, Arnaud a dénoncé «un reniement total», considérant que le Président de…


Par Agra

UE/Mercosur: pressions sur l’Allemagne et la France pour le rejet de l’accord commercial

Dans une lettre ouverte datée 5 novembre adressée aux ministres français et allemand de l’Agriculture (Annie Genevard et Alois Reiner), une coalition d’agriculteurs des deux côtés du Rhin fait pression pour que ces Etats membres rejettent la ratification de l’accord commercial UE/Mercosur en cours de discussion. « La France et l’Allemagne peuvent et doivent, ensemble, montrer la voie à l’Union européenne vers un commerce plus juste, un projet agricole porteur de progrès social et environnemental plus cohérent, des objectifs de transition réalistes », indiquent les signataires mettant une nouvelle fois en avant les conséquences néfastes de l’accord pour l’agriculture. Un point sur lequel s’aligne la Hongrie. A l’issue d’un entretien téléphonique avec son homologue français (Benjamin Haddad), Péter Szijjarto, ministre hongrois des Affaires étrangères a rappelé la position ferme de son pays contre le texte. « Nous ne sommes pas prêts à sacrifier l’agriculture hongroise. Nous soutenons nos agriculteurs et rejetons fermement cet accord dans sa forme actuelle », a-t-il indiqué, dans un message posté le 4 novembre sur le réseau social X, tout en dénonçant les pressions de Bruxelles pour faire accepter ce traité. Enfin, de leur côté, les députés Les Républicains menés par Laurent Wauquiez ont demandé, dans un courrier le 3 novembre, au Premier ministre Sébastien Lecornu l’organisation d’un vote au Parlement sur le traité, qu’ils contestent.


Par Agra

UE/Mercosur: le Danemark veut aller vite sur les sauvegardes, des réserves dans l’hémicycle

La présidence danoise du Conseil de l’UE veut avancer au pas de charge sur l’adoption de la proposition législative concernant le renforcement des sauvegardes agricoles de l’accord UE/Mercosur. Elle devrait faire valider le texte sans l’amender dès le 6 novembre, a indiqué le président de la commission du Commerce international du Parlement européen, le socialiste allemand Bernd Lange. Dans l’hémicycle européen, justement, plusieurs parlementaires proches du secteur agricole ont exprimé quelques réserves sur le sujet lors de la réunion de la Cominta du 3 novembre. «Cette clause de sauvegarde est incohérente intellectuellement», a ainsi affirmé le centriste belge Benoît Cassart, appelant, comme d’autres, à la mise en place de clauses miroirs permettant de garantir que les normes de l’UE seront respectées pour accéder à son marché. En parallèle, un groupe de députés issus d’un large spectre politique a obtenu le nombre de signatures nécessaires afin de soumettre une résolution visant à obtenir un avis juridique de la Cour de justice de l’UE sur l’accord commercial UE/Mercosur ce qui pourrait bloquer le processus de ratification. Selon l’eurodéputé centriste irlandais Ciaran Mullooly, lui-même signataire, elle devrait être officiellement déposée le 14 novembre en vue d’un vote en plénière à Strasbourg entre le 24 et le 27 novembre.


Par Agra

Importations russes : l’Ukraine appelle l’UE à renforcer les droits de douane

Kiev a appelé le 31 octobre l’UE à augmenter ses droits de douane sur les importations de produits russes n’étant pas encore soumis à des sanctions prises par Bruxelles depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine. « Si des produits ne sont pas visés par des sanctions (européennes), nous allons soulever la question de l’imposition de droits de douane », a déclaré Andriï Sybiga, chef de la diplomatique ukrainienne. Selon lui, une telle manœuvre pourrait permettre à l’UE de contourner l’opposition de la Hongrie et de la Slovaquie qui menacent de bloquer l’extension de sanctions contre Moscou. L’UE a déjà augmenté les droits de douane sur certaines marchandises russes, notamment les produits agricoles et les engrais, dans le cadre de ses paquets de sanctions contre Moscou après le début de l’invasion en 2022. Mais les sanctions nécessitent l’accord de tous les membres de l’UE, y compris Budapest et Bratislava. En revanche, l’imposition de droits de douane ne nécessite que « la majorité qualifiée » de l’UE (au moins 15 membres de l’UE représentant ensemble au moins 65 % de la population totale du Bloc, NDLR), a souligné M. Sybiga. Selon lui, l’augmentation des tarifs douaniers de l’UE sur certains produits russes serait donc « l’un des moyens de renforcer les sanctions » européennes en évitant de possibles blocages de membres des 27.


Europe | Par Actuagri

3 scénario de politique agricole : sans la PAC, la production agricole chuterait

Selon une étude de la Commission européenne, « Scénario 2040 », les choix qui pourraient être faits en matière de politique agricole ne sont pas neutres. L’absence de PAC conduirait à une baisse de la production agricole européenne de 11 %, une PAC donnant la priorité à l’environnement aboutirait à un repli de 4 % alors qu’une PAC axée sur l’investissement et l’innovation la stimulerait de 2,7 %. © iStock-Rafmaster.jpeg…


Par Agra

Vin : la production européenne resterait faible en 2025, en légère hausse sur un an

La production viticole européenne s’élève à 145,5 Mhl (+1 %) en 2025, ont estimé le 28 octobre les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca). Marquée par « d’importantes anomalies climatiques » (vagues de chaleur, sécheresses et inondations), elle reste inférieure de 7,5 % à la moyenne des cinq dernières années, selon un communiqué. Aucune évolution en tête du classement : l’Italie (47 Mhl) garde la place de numéro un, devant la France (37 Mhl) puis l’Espagne (31,5 Mhl). Parmi les principaux producteurs, des baisses de volume sont prévues en Espagne (-15 %), Allemagne (-8 %) et Portugal (-11%). Des hausses apparaissent en Italie (+8 %) et « la France enregistre aussi un léger sursaut de 2,3 %, bien que sa production reste inférieure de 12 % à la moyenne des cinq dernières années », note le Copa-Cogeca. Et de souligner que « les pressions du côté de la demande » limitent les capacités de rebond de l’offre. Ainsi, les droits de douanes aux Etats-Unis, principal débouché pour les vins européens, ont freiné l’export. « De manière générale, la demande reste faible. Les craintes économiques, telles que l’inflation et les incertitudes sur le marché de l’emploi, freinent les dépenses, tandis qu’un changement important des préférences s’opère sur les marchés nationaux. »


Par Agra

Pac : sans elle, la production agricole de l’UE diminuerait de 11 % (étude)

Alors que les discussions sur la future Pac démarrent juste, le Centre commun de recherche (JRC, Commission européenne) a publié le 27 octobre un travail comparant trois scénarios théoriques pour l’avenir de cette politique : l’absence totale de Pac, une Pac axée sur la productivité et l’innovation, ou une autre concentrée sur les question d’environnement et de climat. Premier constat : sans Pac la production agricole de l’UE chuterait (-11 %), affectant en particulier les plus petites exploitations, les revenus reculeraient (-5 %) avec, en parallèle, un intensification des productions. Le scénario qui oriente le soutien de la Pac vers des interventions sur l’environnement et le climat permettrait, lui, des gains considérables en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (-1,7 %) ou de la pollution azotée (-2 %), mais la production agricole diminuerait de 4 % ; les prix alimentaires augmenteraient de même que les importations. Et, « en réduisant sa propre production, l’UE pourrait déplacer la demande vers des régions du monde où l’agriculture est moins efficace en carbone », soulignent les auteurs. Ils semblent pencher, dans une certaine mesure, pour le scénario « productivité et innovation » qui a certes un impact environnemental non négligeable (+0,5 % d’émissions de GES, +1,4 % d’excédent d’azote, diminution de la diversité des cultures), mais se traduirait par une augmentation de 2,7 % de la production agricole dans tous les secteurs, une baisse des prix alimentaires et une amélioration des performances commerciales.