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UE/Mercosur: pressions sur l’Allemagne et la France pour le rejet de l’accord commercial

Dans une lettre ouverte datée 5 novembre adressée aux ministres français et allemand de l’Agriculture (Annie Genevard et Alois Reiner), une coalition d’agriculteurs des deux côtés du Rhin fait pression pour que ces Etats membres rejettent la ratification de l’accord commercial UE/Mercosur en cours de discussion. « La France et l’Allemagne peuvent et doivent, ensemble, montrer la voie à l’Union européenne vers un commerce plus juste, un projet agricole porteur de progrès social et environnemental plus cohérent, des objectifs de transition réalistes », indiquent les signataires mettant une nouvelle fois en avant les conséquences néfastes de l’accord pour l’agriculture. Un point sur lequel s’aligne la Hongrie. A l’issue d’un entretien téléphonique avec son homologue français (Benjamin Haddad), Péter Szijjarto, ministre hongrois des Affaires étrangères a rappelé la position ferme de son pays contre le texte. « Nous ne sommes pas prêts à sacrifier l’agriculture hongroise. Nous soutenons nos agriculteurs et rejetons fermement cet accord dans sa forme actuelle », a-t-il indiqué, dans un message posté le 4 novembre sur le réseau social X, tout en dénonçant les pressions de Bruxelles pour faire accepter ce traité. Enfin, de leur côté, les députés Les Républicains menés par Laurent Wauquiez ont demandé, dans un courrier le 3 novembre, au Premier ministre Sébastien Lecornu l’organisation d’un vote au Parlement sur le traité, qu’ils contestent.


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UE/Mercosur: le Danemark veut aller vite sur les sauvegardes, des réserves dans l’hémicycle

La présidence danoise du Conseil de l’UE veut avancer au pas de charge sur l’adoption de la proposition législative concernant le renforcement des sauvegardes agricoles de l’accord UE/Mercosur. Elle devrait faire valider le texte sans l’amender dès le 6 novembre, a indiqué le président de la commission du Commerce international du Parlement européen, le socialiste allemand Bernd Lange. Dans l’hémicycle européen, justement, plusieurs parlementaires proches du secteur agricole ont exprimé quelques réserves sur le sujet lors de la réunion de la Cominta du 3 novembre. «Cette clause de sauvegarde est incohérente intellectuellement», a ainsi affirmé le centriste belge Benoît Cassart, appelant, comme d’autres, à la mise en place de clauses miroirs permettant de garantir que les normes de l’UE seront respectées pour accéder à son marché. En parallèle, un groupe de députés issus d’un large spectre politique a obtenu le nombre de signatures nécessaires afin de soumettre une résolution visant à obtenir un avis juridique de la Cour de justice de l’UE sur l’accord commercial UE/Mercosur ce qui pourrait bloquer le processus de ratification. Selon l’eurodéputé centriste irlandais Ciaran Mullooly, lui-même signataire, elle devrait être officiellement déposée le 14 novembre en vue d’un vote en plénière à Strasbourg entre le 24 et le 27 novembre.


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Importations russes : l’Ukraine appelle l’UE à renforcer les droits de douane

Kiev a appelé le 31 octobre l’UE à augmenter ses droits de douane sur les importations de produits russes n’étant pas encore soumis à des sanctions prises par Bruxelles depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine. « Si des produits ne sont pas visés par des sanctions (européennes), nous allons soulever la question de l’imposition de droits de douane », a déclaré Andriï Sybiga, chef de la diplomatique ukrainienne. Selon lui, une telle manœuvre pourrait permettre à l’UE de contourner l’opposition de la Hongrie et de la Slovaquie qui menacent de bloquer l’extension de sanctions contre Moscou. L’UE a déjà augmenté les droits de douane sur certaines marchandises russes, notamment les produits agricoles et les engrais, dans le cadre de ses paquets de sanctions contre Moscou après le début de l’invasion en 2022. Mais les sanctions nécessitent l’accord de tous les membres de l’UE, y compris Budapest et Bratislava. En revanche, l’imposition de droits de douane ne nécessite que « la majorité qualifiée » de l’UE (au moins 15 membres de l’UE représentant ensemble au moins 65 % de la population totale du Bloc, NDLR), a souligné M. Sybiga. Selon lui, l’augmentation des tarifs douaniers de l’UE sur certains produits russes serait donc « l’un des moyens de renforcer les sanctions » européennes en évitant de possibles blocages de membres des 27.


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3 scénario de politique agricole : sans la PAC, la production agricole chuterait

Selon une étude de la Commission européenne, « Scénario 2040 », les choix qui pourraient être faits en matière de politique agricole ne sont pas neutres. L’absence de PAC conduirait à une baisse de la production agricole européenne de 11 %, une PAC donnant la priorité à l’environnement aboutirait à un repli de 4 % alors qu’une PAC axée sur l’investissement et l’innovation la stimulerait de 2,7 %. © iStock-Rafmaster.jpeg…


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Vin : la production européenne resterait faible en 2025, en légère hausse sur un an

La production viticole européenne s’élève à 145,5 Mhl (+1 %) en 2025, ont estimé le 28 octobre les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca). Marquée par « d’importantes anomalies climatiques » (vagues de chaleur, sécheresses et inondations), elle reste inférieure de 7,5 % à la moyenne des cinq dernières années, selon un communiqué. Aucune évolution en tête du classement : l’Italie (47 Mhl) garde la place de numéro un, devant la France (37 Mhl) puis l’Espagne (31,5 Mhl). Parmi les principaux producteurs, des baisses de volume sont prévues en Espagne (-15 %), Allemagne (-8 %) et Portugal (-11%). Des hausses apparaissent en Italie (+8 %) et « la France enregistre aussi un léger sursaut de 2,3 %, bien que sa production reste inférieure de 12 % à la moyenne des cinq dernières années », note le Copa-Cogeca. Et de souligner que « les pressions du côté de la demande » limitent les capacités de rebond de l’offre. Ainsi, les droits de douanes aux Etats-Unis, principal débouché pour les vins européens, ont freiné l’export. « De manière générale, la demande reste faible. Les craintes économiques, telles que l’inflation et les incertitudes sur le marché de l’emploi, freinent les dépenses, tandis qu’un changement important des préférences s’opère sur les marchés nationaux. »


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Pac : sans elle, la production agricole de l’UE diminuerait de 11 % (étude)

Alors que les discussions sur la future Pac démarrent juste, le Centre commun de recherche (JRC, Commission européenne) a publié le 27 octobre un travail comparant trois scénarios théoriques pour l’avenir de cette politique : l’absence totale de Pac, une Pac axée sur la productivité et l’innovation, ou une autre concentrée sur les question d’environnement et de climat. Premier constat : sans Pac la production agricole de l’UE chuterait (-11 %), affectant en particulier les plus petites exploitations, les revenus reculeraient (-5 %) avec, en parallèle, un intensification des productions. Le scénario qui oriente le soutien de la Pac vers des interventions sur l’environnement et le climat permettrait, lui, des gains considérables en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (-1,7 %) ou de la pollution azotée (-2 %), mais la production agricole diminuerait de 4 % ; les prix alimentaires augmenteraient de même que les importations. Et, « en réduisant sa propre production, l’UE pourrait déplacer la demande vers des régions du monde où l’agriculture est moins efficace en carbone », soulignent les auteurs. Ils semblent pencher, dans une certaine mesure, pour le scénario « productivité et innovation » qui a certes un impact environnemental non négligeable (+0,5 % d’émissions de GES, +1,4 % d’excédent d’azote, diminution de la diversité des cultures), mais se traduirait par une augmentation de 2,7 % de la production agricole dans tous les secteurs, une baisse des prix alimentaires et une amélioration des performances commerciales.


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PAC 2023-2027 : les gagnants et les perdants de la réforme

Dans un rapport paru le 22 octobre, le ministère de l’agriculture dresse un bilan de la première année de la programmation PAC 2023-2027, en calculant les évolutions des aides perçues par les exploitations françaises entre 2022 et 2023. Le paysage est relativement stable : 40% des exploitations ont un montant d’aide qui varie de moins de 5%, 27% voient leur aide baisser de plus de 5%.

Les plus gagnants, avec une hausse d’environ 1500 euros, sont les exploitations fruitières, grâce à l’assurance récolte. Viennent ensuite les exploitations de maraîchage-horticulture (hausse de toutes les aides hors paiement vert), bovins lait et bovins mixte (hausse de l’aide couplée, paiement de base, assurance), avec une hausse de l’ordre de 1100 euros. Les élevages de porcins et volailles et pour les exploitations de polyculture-polyélevage enregistrent un mieux de 200 euros. Deux filières sont perdantes : l’élevage bovin (-800 euros en moyenne par exploitation) et les grandes cultures (-300 euros). Les élevages bovins sont touchés, comme attendu, par la baisse des aides couplées bovines, mais aussi par celle de l’écorégime par rapport au paiement vert. Les exploitations grandes cultures perdent surtout à cause de l’écorégime, que ne compense pas la hausse des paiements de base, des aides couplées ou de l’assurance récolte.

Source Agra


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Jeunes agriculteurs : Bruxelles dévoile sa feuille de route pour améliorer l’attractivité

Comme attendu, la Commission européenne a publié, le 21 octobre, sa stratégie sur le renouvellement générationnel en agriculture qui se veut être une feuille de route avec comme objectif principal de doubler la part des jeunes et nouveaux agriculteurs d’ici 2040 (de 12% à 24%). Pour maintenir les jeunes en milieu rural, Bruxelles prévoit un ensemble de mesures incitatives et des recommandations à destination des Etats membres se fondant sur cinq piliers d’action (accès aux financements, au foncier, aux compétences, à des conditions de vie équitables dans les zones rurales et soutien à la succession) afin de lever les obstacles rencontrés par les jeunes agriculteurs. Au-delà des dispositions prévues dans la proposition de réforme de la Pac, qui reste un élément central de l’action de l’UE, l’exécutif européen souhaite également mettre à contribution d’autres outils comme le Semestre européen. «Nous faisons du soutien aux jeunes et aux nouveaux agriculteurs une priorité politique pour notre sécurité alimentaire et nos zones rurales», a déclaré le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen. Et d’ajouter : «Nous reconnaissons que les jeunes agriculteurs ont des défis spécifiques qui doivent être relevés par des actions spécifiques». Toutefois, l’efficacité de cette stratégie dépendra largement de la volonté et de la capacité des Etats membres à mettre en œuvre ces dispositions. Dans un communiqué, les JA ont salué ces «annonces fortes», mais regretté la manque de moyens financiers et l’«absence de mesures contraignantes».

 


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PAC : les négociations sur la simplification prennent du retard

La Présidence danoise du Conseil de l’UE espérait trouver un accord le 17 octobre lors d’un trilogue avec le Parlement européen sur le paquet de simplification de la PAC qui prévoit notamment un allégement de la conditionnalité pour les prairies permanentes (BCAE 1). Mais les positions des colégislateurs se sont avérées trop éloignées. En effet, le Parlement européen a adopté des dispositions allant bien au-delà de ce qu’a proposé initialement la Commission européenne se prononçant notamment pour la suppression des obligations des BCAE 5 (protection des sols contre l’érosion) et 9 (protection des prairies permanentes des zones Natura 2000). Des ajouts que le commissaire européen à l’agriculture, Christophe Hansen, avait qualifiés de «préoccupants».

Pour la présidence danoise – qui n’a pas de mandat sur ces points puisque les Etats membres n’en ont pas parlé -, les amendements du Parlement vont plus loin que la simplification et s’apparentent à une réforme de la PAC. Elle estime que ces discussions doivent donc avoir lieu dans le cadre de la réforme et pas dans celui de la simplification. Des consultations entre experts vont se tenir pour trouver une solution à ce différend avant que les négociations puissent reprendre. Les colégislateurs veulent toutefois boucler au plus vite afin que les amendements puissent être adoptés avant la fin de l’année pour entrer en vigueur dès 2026.

Source Agra


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UE/Mercosur : Bruxelles publie sa proposition de sauvegarde renforcée

La Commission européenne a publié, le 8 octobre, sa proposition de règlement (et son annexe) visant à renforcer les protections pour les agriculteurs dans le cadre de l’accord UE/Mercosur. ce texte met en musique l’engagement politique, publié le 3 septembre, pour répondre aux préoccupations exprimées par le secteur agricole et certains États membres. Dans le détail, la proposition définit les procédures visant à garantir la mise en œuvre rapide et efficace des mesures de sauvegarde bilatérales pour les produits agricoles. La Commission va superviser de manière systématique les marchés agricoles pour les produits les plus sensibles et fournir tous les six mois un rapport sur la situation au Conseil de l’UE et au Parlement européen. En outre, le déclenchement des mesures de sauvegarde sera plus rapide avec des délais d’enquête plus courts (4 mois) ou encore l’activation de mesures de sauvegarde provisoires dans les 21 jours suivant la réception de la demande s’il existe un risque suffisant de préjudice. Autre outil : le lancement, de manière automatique, d’une enquête si les importations annuelles d’un produit augmentent de plus de 10 % et si les prix à l’importation sont inférieurs d’au moins 10 % aux prix du même produit de l’UE ou d’un produit de l’UE concurrent. Le texte doit à présent être validé par les colégislateurs (Conseil de l’UE et Parlement européen) selon la procédure législative ordinaire.