Mot-clé : PAC

Par La rédaction

Pac : les ministres de l’Agriculture de l’UE insistent pour le maintien d’un budget dédié

Les ministres de l’Agriculture de l’UE, réunis le 24 février à Bruxelles, ont quasiment tous exprimé leur opposition au regroupement des enveloppes de la Pac avec celles d’autres programmes sectoriels au sein de plans nationaux dans le cadre du prochain budget pluriannuel 2027-2034 (CFP). Cette idée est envisagée par la Commission européenne dans sa récente communication concernant le prochain Cadre financier pluriannuel. Lors d’un débat censé porter sur la Vision sur l’agriculture et l’alimentation que vient de présenter le commissaire européen Christophe Hansen, les ministres ont insisté pour le maintien d’un budget indépendant pour la Pac et reposant sur une structure à deux piliers (paiements directs et développement rural). Quelques-uns (pays baltes, Roumanie, Bulgarie…) ont aussi demandé des engagements sur la convergence externe (uniformisation des paiements à l’hectare entre États membres). Globalement les ministres ont salué le contenu de la Vision, chacun mettant en avant ses priorités: réciprocité (France, Espagne, République tchèque), simplification (Luxembourg, Pays-Bas), maintien d’objectif environnementaux ambitieux (Danemark, Allemagne) ou renforcement des outils de gestion des risques (Chypre). Mais, pour atteindre ces objectifs, tous plaident pour un budget suffisant.


Europe | Par La rédaction

PAC : la Vision officielle de Bruxelles sur l’agriculture

La Commission européenne a présenté le 19 février sa Vision pour l’agriculture et l’alimentation, sa nouvelle feuille de route remplaçant la très décriée stratégie de la Ferme à la table. L’idée est désormais de «trouver des solutions pratiques dans le dialogue plutôt qu’imposer des objectifs simplistes et brutaux», résume le commissaire européen à l’agriculture Christophe Hansen. Illustration-Conseil-europeen-capture-X-Twitter Au premier rang de ses priorités : alléger la charge administrative. Un paquet…


Par Eva DZ

Bruxelles fixe les grandes lignes de la future PAC

Le projet de «Vision sur l’agriculture et l’alimentation», que la Commission européenne doit dévoiler le 19 février, brosse déjà les grandes orientations de la future PAC. Sans grandes surprises, le texte reprend les grandes lignes des conclusions du Dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture, qui avait réuni une trentaine de parties prenantes. Bruxelles veut «prioriser la production de produits agricoles essentiels à l’autonomie stratégique et à la résilience de l’UE», orienter les soutiens davantage vers ceux qui en ont le plus besoin, «avec une attention particulière aux agriculteurs des zones à contraintes naturelles, aux jeunes et nouveaux agriculteurs, et aux exploitations polyculture-élevage», et offrir à tous les agriculteurs «des outils de gestion des crises et des risques». Le tout en donnant aux États membres une plus grande flexibilité pour atteindre leurs objectifs. Une flexibilité qui sera étendue aux agriculteurs, leur donnant plus de marge de manœuvre «pour concevoir des pratiques adaptées à leurs exploitations». Et sera progressivement introduit un système de «benchmarking volontaire» pour les évaluations de durabilité à la ferme.

Comme attendu la Commission présentera aussi en 2025 des stratégies sur «le renouvellement générationnel», une vision à long terme pour le secteur de l’élevage (avec l’objectif de concevoir «une chaîne de production animale d’excellence»), une stratégie numérique de l’UE pour l’agriculture, ainsi qu’un observatoire européen des terres agricoles. Enfin, Bruxelles confirme la présentation d’un nouveau paquet de simplification de la PAC au printemps, mais annonce aussi, dans un second temps toujours en 2025, «un paquet législatif transversal de simplification au niveau des exploitations et des entreprises alimentaires dans d’autres domaines politiques que la PAC», comme l’environnement ou le sanitaire.


Par Eva DZ

Budget de l’UE : Bruxelles donne le coup d’envoi du prochain cadre financier pluriannuel

La Commission européen a donné, le 12 février, le coup d’envoi à la conception du prochain cadre financier pluriannuel de l’UE (CFP) dont la proposition sera publiée en juillet. Dans une communication intitulée «La voie vers le prochain cadre financier pluriannuel», Bruxelles souhaite jeter les bases pour «adapter le budget à long terme de l’UE à l’évolution des besoins et des priorités». En matière agricole, l’exécutif européen met en avant plusieurs défis comme le revenu volatile, le renouvellement générationnel, le déficit en matière d’investissement pour soutenir les transitions (numérique, écologique et énergétique) ou encore le changement climatique.

Pour y répondre, la PAC doit «trouver le juste équilibre entre les incitations, les investissements et la réglementation», selon la Commission. Elle doit aussi être plus simple et plus ciblée aux agriculteurs qui en ont le plus besoin mais aussi «veiller à ce que les agriculteurs disposent d’une revenu équitable et suffisant». Bruxelles suggère également de «promouvoir des résultats positifs sur les plans environnemental et social au moyen de rétributions et d’incitations financières pour les services écosystémiques».


Par Eva DZ

Commission européenne : PAC, simplification, eau, les axes de travail pour 2025

Vision sur l’agriculture et l’alimentation le 19 février, nouveau paquet de simplification de la PAC au printemps, stratégie sur la résilience en eau avant la pause estivale. La Commission européenne a publié le 12 février son programme de travail pour 2025, qui fixe comme priorités la simplification de la réglementation et la compétitivité économique. 51 initiatives législatives sont annoncées dont une dizaine portant sur la simplification, 37 textes seront retirés et 35 évaluations de la législation (dont celle sur les pratiques commerciales déloyales cet automne) vont être menées. Mais aucune date n’est pour l’instant fixée concernant la publication de la réforme de la PAC post-2028 ni concernant la stratégie sur l’élevage envisagée par le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen. La communication de la Commission précise que la vision sur l’agriculture et l’alimentation «définira une feuille de route pour les principales propositions stratégiques». Les mesures de simplification de la PAC permettront, elles, «de s’attaquer aux sources de complexité et de charge administrative excessive». Enfin, la stratégie sur l’eau devrait «garantir que les sources d’eau sont correctement gérées, et que les pénuries et pollutions soient traitées». Une stratégie sur la bioéconomie est également prévue pour le troisième trimestre.


Par La rédaction

Ouverture des programmes opérationnels de la Pac : les cinq nouveaux secteurs choisis

Réservés aux fruits et légumes depuis leur création en 1996, les programmes opérationnels (PO) de la Pac ont été ouverts à de nouvelles filières, comme permis par la programmation 2024-2027. Pour l’attribution des PO intitulés «Autres secteurs», les filières choisies sont les suivantes, indique FranceAgriMer : fourrages séchés ; plantes vivantes et produits de la floriculture ; veaux sous la mère Label rouge ; oléoprotéagineux et légumes secs ; et cuniculture. Et de préciser que le secteur du riz «a finalement renoncé au dispositif». Sur l’année 2024, trois secteurs ont déjà bénéficié d’une aide : fourrages séchés (quatre programmes) pour 3,6 M€ en 2024 et 4,7 M€ en 2025 ; plantes vivantes et produits de la floriculture (trois programmes) pour 4 M€ en 2024 et 3,9 M€ en 2025. Et enfin veaux sous la mère Label rouge (neuf programmes) pour 2,2 M€ en 2024 et 2,1 M€ en 2025. En 2024, trois programmes sont prévus pour les oléoprotéagineux et légumes secs, pour 0,6 M€ ; et sept programme en cuniculture, pour 0,5 M€. Deux nouveaux programmes vont démarrer dans la filière veaux sous la mère Label rouge en 2025, pour 0,1 M€. Une enveloppe d’environ 10 M€ avait été annoncée en 2022 pour ces «autres secteurs» par le ministère de l’Agriculture. Un budget qui attirait les convoitises, notamment des filières porc et lait, qui ne sont pas retenues jusqu’à présent.


Par La rédaction

Elargissement de l’UE : une étude évalue les risques pour le budget de la Pac

Une étude préparée pour le Parlement européen, et qui sera présentée le 29 janvier, analyse les incidences des futurs élargissements pour le prochain cadre financier pluriannuel (CFP), notamment pour la Pac. Concrètement, les auteurs avancent que si aucun plafond n’est fixé pour le budget global de la Pac et que les nouveaux États membres reçoivent un financement par hectare comparable à celui des États membres actuels, le budget total de la Pac pourrait augmenter de 22 à 25 %. A contrario, ils affirment que si le budget du 1er pilier est maintenu en termes réels et que les nouveaux États membres reçoivent des fonds de la Pac par hectare comparables, alors «tous les États membres actuels devraient accepter une réduction de leur allocation au titre du 1er pilier d’environ 15%». Pour eux, «il est crucial d’initier un débat sur la manière d’adapter la politique à l’adhésion de l’Ukraine». Diverses solutions sont analysées (phases de transition ou l’octroi de fonds à des conditions moins avantageuses) sans convaincre totalement. Mais l’étude mentionne aussi des options plus radicales comme un nouveau principe d’allocation des fonds du 1er pilier, l’acceptation d’une réduction majeure et horizontale des allocations nationales de la Pac et même l’exclusion permanente de l’Ukraine de la Pac.


Aveyron | Par La rédaction

FCO ou MHE : Reconnaissance de cas de force majeure pour les aides PAC 2025

Le département de l’Aveyron, comme l’ensemble du territoire français, est touché par une recrudescence de la fièvre catarrhale ovine (FCO) à l’origine de mortalités au sein des cheptels ovins, bovins et plus rarement caprins. Les élevages bovins sont également touchés par la maladie hémorragique épizootique (MHE). Ces foyers épidémiques, confirmés par un résultat positif au test PCR, sont susceptibles d’empêcher les agriculteurs de respecter certaines obligations liées aux aides de…


Par Elisa Llop

Vision de l’agriculture : le Copa-Cogeca dévoile ses pistes pour l’avenir du secteur

Alors que le nouveau commissaire européen à l’agriculture, Christophe Hansen, doit présenter en février (potentiellement le 19) sa vision sur le futur de l’agriculture, les agriculteurs et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) ont publié, le 18 décembre, leur propre feuille de route. Concrètement, elles souhaitent définir «un accord de compétitivité équitable pour les agriculteurs et les coopératives». Parmi les principales recommandations, le principal lobby agricole européen appelle, notamment, à une plus grande simplification, à une augmentation du budget de la PAC et des financements supplémentaires en dehors, à une amélioration de la position des agriculteurs dans la chaîne alimentaire ou encore à une stratégie pour le renouvellement générationnel. En outre, elles misent «une approche équilibrée en matière de la durabilité» et la possibilité d’utiliser des «méthodes innovantes de production». Enfin, après l’annonce de la fin des négociations UE/Mercosur et dans l’optique de l’élargissement à l’Ukraine, le Copa-Cogeca milite pour une politique commerciale de l’UE alignée sur les intérêts agricoles.


Par Elisa Llop

PAC post-2027 : premières propositions des députés Chassaigne et Le Peih

Dans un rapport d’étape sur les plans stratégiques nationaux (PSN) de la Politique agricole commune, présenté le 18 décembre, les députés André Chassaigne (PCF) et Nicole Le Peih (Ensemble pour la République) font de premières propositions pour la Pac post-2027, reprenant notamment à leur compte l’idée soumise par la Commission européenne d’un Fonds temporaire pour une transition agroalimentaire juste (FTAJ). Sur ce modèle, ils demandent un «fonds spécifique pour financer la transition agroécologique, abondé par des fonds supplémentaires». Et cette enveloppe fonctionnerait selon une clé de répartition fondée «sur les contraintes géographiques, l’usure des sols, et l’utilisation des produits phytosanitaires». Il pourrait notamment prendre la forme d’un «bonus financier conséquent pour la non-utilisation des produits phytosanitaires». Grâce à ce fonds, les deux députés proposent, en parallèle, de relâcher les exigences; ils plaident par exemple pour «décorréler le financement des exigences environnementales du premier pilier», autrement dit revenir sur le principe des éco-régimes. Position traditionnellement française, ils demandent aussi d’augmenter le budget de la PAC, notamment pour muscler le «soutien au revenu». Sur la question de la redistribution des aides, ils proposent de «commander plusieurs études», et de mettre en place un fonds de péréquation pour être «plus équitable».