Mot-clé : Eau

Par La rédaction

Eau : l’agence de l’eau Adour-Garonne augmente ses aides pour l’adaptation agricole

Dans un message envoyé à la presse le 24 février, l’Agence de l’eau Adour-Garonne (AEAG) annonce «une augmentation de ses aides» destinées aux agriculteurs afin de «favoriser une adaptation pérenne aux enjeux hydriques». Pour son 12e programme d’intervention (2025-2030), l’enveloppe agricole atteindra 77 millions d’euros (M€) par an, contre 45 M€ annuels dans le précédent budget. Des fonds qui financeront notamment des «nouveaux PSE» (paiements pour services environnementaux), des «pratiques agroécologiques» associées à une «prise de risques», ou encore des «retenues individuelles agricoles», d’après un document de présentation. L’AEAG y affiche plusieurs objectifs: «30 Mm³ supplémentaires à partir d’ouvrages hydrauliques existants d’ici 2050», 10% d’économies d’eau, 150 000 ha par an couvertes par un PSE et 70 000 ha/an convertis en bio. Le programme 2025-2030 prévoit une hausse des redevances sur les prélèvements, notamment pour l’irrigation. Mais l’agence s’est fixée un ratio de «4 € supplémentaires reversés au monde agricole pour 1 € de redevances agricoles supplémentaires émises». De quoi opérer un «doublement des aides envers le mode agricole pour financer la transition agroécologique», selon le document officiel d’«énoncé du programme».


Par Eva DZ

Assurance récolte : légère baisse des hectares assurés chez Groupama en 2024

En conférence de presse le 12 février, Groupama a annoncé une charge totale de l’assurance récolte de 255 millions d’euros (M€) en 2024, essentiellement en raison de trois principaux aléas : l’excès d’eau, la grêle et le gel. «Les aléas climatiques deviennent la norme, avec des sinistres agricoles moins intenses mais plus fréquents», précise Gwénaël Simon, directeur assurances de Groupama. Et d’ajouter qu’en 2024, un hectare sur deux a été déclaré sinistré, avec des précipitations quasi ininterrompues dans la majorité du territoire représentant 137 M€ redistribués, devant la grêle (59 M€) et le gel (15 M€).

À noter que les grandes cultures ont été les plus touchées (94 %) par l’excès d’eau, devant la viticulture (6 %) et l’arboriculture (1 %). Après la réforme de l’assurance récolte en 2022, Groupama a observé une forte augmentation de ses hectares assurés en 2023 (+37% de croissance), suivie d’une année plutôt en retrait en 2024 (- 4%). Au niveau national, l’objectif est d’arriver à 60% de surfaces agricoles assurées d’ici 2030, contre 23% en 2023. Pour «absorber la sinistralité de la Ferme France», la constitution d’un groupement de co-réassurance est prévue par la réforme de l’assurance récolte. D’ici l’été, l’autorité de la concurrence devrait rendre une décision à son propos, souligne Pascal Viné, directeur des relations institutionnelles de Groupama.


Aveyron | Par Eva DZ

Une formation pour maîtriser l’abreuvement en bovins lait

L’ADPSA avec les services formation et contrôle laitier de la Chambre d’agriculture en collaboration avec Pierre Casenave vétérinaire, proposent quatre formations destinées aux éleveurs bovins lait pour les aider à mieux maîtriser l’abreuvement de leurs animaux. Crédit photo: La Buvette-franceagritwittos Un abreuvement de qualité, en quantité et accessible, assure une bonne hydratation des animaux, source d’une bonne santé et de performances techniques et économiques. Pour aider les éleveurs bovins lait…


Par La rédaction

Eau : dans un état critique alors que Bruxelles prépare sa stratégie de résilience

L’état des masses d’eau de l’UE ne s’améliore pas, voire empire, déplore dans un rapport publié le 4 février, la Commission européenne. En effet, en 2021, seulement 39,5% des eaux de surface en Europe étaient en bon état écologique (contre 39,1% dans le précédent rapport portant sur 2015) et seulement 26,8% en bon état chimique (contre 33,5% en 2015). L’agriculture est citée comme l’une des principales sources de pression sur la ressource hydrique que ce soit pour les eaux de surfaces ou (plus encore) les eaux souterraines. Ces données alimenteront les réflexions que mène Bruxelles en vue de la présentation d’une stratégie sur la résilience en eau (traitant à la fois des aspects qualitatif et quantitatif) attendue avant l’été. La Commission a lancé, le même jour, un appel à éléments de preuves et elle organisera une rencontre avec l’ensemble des parties prenantes le 6 mars. Le Parlement européen aussi avance sur le dossier. Son rapporteur, le social-démocrate maltais Thomas Bajada, souligne dans un projet de résolution qui vient d’être publié l’importance de fixer des «objectifs sectoriels contraignants en matière d’efficacité et de captage de l’eau» pour l’agriculture notamment mais aussi l’industrie et l’usage domestique, «adaptés aux évaluations à l’échelle du bassin».


Par La rédaction

Zones humides : le gouvernement propose un statut pour les zones «non fonctionnelles»

A l’occasion de l’examen de la proposition de loi sur les Entraves au Sénat le 27 janvier, le gouvernement a proposé, avec l’assentiment des sénateurs, de créer une nouvelle notion de «zone humide fortement modifiée», pour des milieux qui «ne sont plus en mesure, en l’état, de remplir les fonctions spécifiques essentielles caractérisant les zones humides». Ces zones dites «non fonctionnelles» seraient classées selon des conditions qui seront précisées par décret, incluant «l’état du sol et l’usage pérenne qui en est fait, tant que celui-ci n’est pas arrêté ou abandonné», indique le gouvernement dans son amendement. Elles seront assorties d’obligations allégées (notamment pour les extensions de bâtiments agricoles au titre des régimes d’autorisation ou de déclaration) qui seront aussi précisées par décret, explique le gouvernement, qui fait le parallèle avec les masses d’eau, pour lesquelles existeraient des dispositions similaires. Dans le texte initial, les sénateurs proposaient de revenir à une définition en vigueur selon eux depuis 2019, à savoir un double critère cumulatif de terrain hydromorphe et végétation hydrophile. Or, indique le gouvernement, avec une telle définition, «la simple suppression de toute végétation caractéristique ne permettrait plus de les reconnaître comme zones humides.»


Par La rédaction

Eau : les irrigants plaident pour que l’agriculture soit d’«intérêt général majeur»

Alors que France Stratégie vient de publier un rapport sur l’évolution de la demande en eau d’ici 2050, le président des Irrigants de France (FNSEA) Éric Frétillère demande, dans un communiqué du 22 janvier, que l’agriculture soit considérée comme «une activité d’intérêt général majeur dans les arbitrages sur les usages de la ressource». «Le changement climatique, dont le monde agricole est la première victime, bouleverse nos façons de produire… », prévient M. Frétillère. Et d’ajouter qu’il «faut tenir compte et ne fermer la porte à aucune solution viable comme le développement des solutions de stockage en fonction des spécificités de chaque territoire». En outre, le syndicat plaide pour que soient menés des travaux de recherche et développement (génétiques, numériques, technologiques) pour «renforcer la trajectoire d’amélioration de l’efficience de l’eau d’irrigation». Commandé à l’automne 2023 par la Première ministre de l’époque, Élisabeth Borne, le rapport de France Stratégie confirme que l’agriculture est le secteur pour lequel l’évolution du climat jouera un rôle essentiel. Il note toutefois que les retenues de substitution n’auront qu’un «effet limité» pour contenir la hausse de la demande en eau d’irrigation, exacerbée par l’augmentation des surfaces irriguées.


Par La rédaction

Eau : la consommation pourrait doubler d’ici 2050, l’agriculture particulièrement affectée

La consommation en eau pourrait doubler d’ici 2050 en France si le réchauffement climatique s’intensifie et si les tendances d’usage actuelles se poursuivent, estime France Stratégie dans un rapport publié le 20 janvier. Commandé à l’automne 2023 par la Première ministre de l’époque, Élisabeth Borne, ce travail présente l’évolution de la demande en eau en France selon trois scénarios: «tendanciel» qui prolonge les tendances passées; «politiques publiques» qui simule la mise en place de politiques publiques récemment annoncées; et «de rupture», qui se caractérise par un usage sobre de l’eau. Selon le rapport, l’agriculture est le secteur pour lequel l’évolution du climat jouera un rôle essentiel. Une diminution des précipitations engendrerait «une augmentation de la demande en eau d’irrigation si on veut maintenir les mêmes rendements», exacerbée par l’augmentation des surfaces irriguées, souligne Hélène Arambourou, co-autrice du rapport. Et les retenues de substitution n’auront qu’un «effet limité» pour contenir cette hausse, précise le rapport. En outre, la demande en eau en 2050 devrait également être davantage concentrée au cours des mois les plus chauds de l’année, quand la ressource en eau est au plus bas. Le service prévoit d’étudier dans un prochain rapport les tensions entre la ressource en eau potentiellement disponible en 2050 et la demande.


Par La rédaction

Biodiversité : un quart de la faune d’eau douce menacée de disparition (étude)

Un quart (24 %) de la faune d’eau douce, notamment les crustacés, poissons et insectes, fait face à un «risque élevé d’extinction» en raison de «pressions considérables» comme la pollution, les barrages ou l’agriculture intensive qui affectent leur habitat, indiquent des chercheurs dans une étude publiée dans la revue Nature le 8 janvier. Les eaux douces (rivières, lacs, zones humides) abritent plus de 10% des espèces connues, dont environ un tiers des vertébrés et la moitié des poissons, alors qu’elles représentent moins de 1% de la surface de la Terre. Cette biodiversité est à la fois très riche et très fragile, alors qu’elle représente un enjeu important pour les moyens de subsistance et le développement économique de «milliards de personnes à travers le monde», ainsi qu’un facteur d’atténuation des effets du changement climatique, soulignent les auteurs de l’étude. Depuis 1 500, 89 espèces d’eau douce ont déjà été confirmées comme éteintes, et 178 autres sont suspectées de l’être. «Il y a urgence à agir rapidement si on ne veut pas que d’autres déclinent ou disparaissent à leur tour», alertent les auteurs de l’étude, réclamant «des changements de pratiques dans la gestion» de l’eau douce, prenant davantage en compte la biodiversité.


Aveyron | Par La rédaction

Rénovation de puits et forages : solutions d’accès à l’eau

Jérôme Souques, sourcier-puisatier, s’est donné pour mission de rénover les vieux puits, une activité rare de nos jours. Il travaille avec Lionel Comby, foreur, directeur de l’entreprise Batco. Comment optimiser un vieux puits ? Jérôme Souques, puisatier devant le puits nettoyé de Michael Fayret. © Elisa LLop «A l’époque, le métier de puisatier, traditionnel et central, était répandu. En revanche, rénover un puits en descendant dedans aussi profondément, ça ne…


Par Eva DZ

ZNT/irrigation : vers un arrêté plus restrictif dans les Alpes-de-Haute-Provence

Le préfet des Alpes-de-Haute-Provence devra prendre sous 4 mois un nouvel arrêté qui identifie les points d’eau à prendre en compte pour définir les zones de non-traitement (ZNT), selon un jugement du 9 décembre du tribunal administratif de Marseille, repéré par Actu Environnement. Cette décision fait suite à un recours de FNE Provence Alpes Côte-d’Azur et FNE Alpes-de-Haute-Provence déposé le 3 février 2022, précisent les deux branches de l’association de défense de l’environnement. D’après FNE, l’arrêt actuel interprétait «de manière restrictive» les catégories de points d’eau à prendre en compte. «L’exclusion par la préfète des adoux et des canaux d’irrigation temporaires ou permanents de la définition des points d’eau (…) est illégale au regard de l’arrêté interministériel du 4 mai 2017, en ce qu’ils sont des points d’eau et doivent donc bénéficier du régime protecteur des ZNT», indique l’association.