Mot-clé : Céréales

Par Agra

Céréales/climat : un effet sur les rendements de 4 à 13% depuis un demi-siècle (étude)

Des chercheurs de Stanford ont publié une étude le 5 mai dans la revue PNAS, qui se penche sur les effets du changement climatique sur les conditions de croissance de cinq grandes cultures, sur les 50 dernières années dans le monde. « Nous estimons que les tendances climatiques ont entraîné une baisse des rendements mondiaux actuels du blé, du maïs et de l’orge de 10%, 4% et 13% par rapport à ce qu’ils auraient été autrement », écrivent les chercheurs dans une synthèse. Ainsi, sur la période, « ces pertes ont probablement dépassé les bénéfices des augmentations de CO2 », comme la stimulation de la photosynthèse, « alors que les bénéfices du CO2 ont probablement dépassé les pertes liées au climat pour le soja et le riz ». Si les auteurs soulignent l’efficacité des modèles climatiques, ils pointent deux « surprises » : les modèles « surestiment substantiellement la chaleur et l’assèchement expérimentés par les cultures d’été en Amérique du Nord », notamment dans le Midwest américain, et ils « sous-estiment » l’assèchement dans « la plupart des régions tempérées », comme l’Europe et la Chine. Interrogé par le site de Stanford, l’auteur principal David Lobell rappelle que 5% de baisse de rendement, « c’est suffisant pour transformer les marchés ». « Nous parlons de quantités de nourriture suffisantes pour des centaines de millions de personnes. »


Par La rédaction

Céréales : conditions de cultures en France bien meilleures que l’an dernier (FranceAgriMer)

Dans son bulletin hebdomadaire Céré’Obs du 2 mai, l’organisme public FranceAgriMer (FAM) rapporte des conditions de cultures de blé tendre, de blé dur, d’orge d’hiver et de printemps bien meilleures que l’an dernier à pareille époque au 28 avril en France. En blé tendre, elles sont jugées bonnes à excellentes dans 74 % des cas, contre 63 % l’année dernière à la même période. Ce taux s’affiche à 70 % en orge d’hiver (66 % en 2024) et à 82 % en orge de printemps (74% en 2024). En blé dur, 76 % des parcelles se développent dans des conditions bonnes à très bonnes, contre 66 % l’an passé à la même époque. Signalons également la bonne avancée des travaux d’emblavement de maïs, réalisés à hauteur de 62 % au 28 avril, contre seulement 42 % l’année dernière à la même période. Ce rythme s’avère plus conforme à la norme habituelle, puisque lors des cinq dernières années, le taux d’avancement de ces travaux s’affichait à 63 %. Pour rappel, le printemps 2024 s’était révélé extrêmement pluvieux, retardant grandement les semis.


Par Agra

Céréales : Intercéréales lance un plan de surveillance sanitaire

Dans un communiqué du 31 mars, Intercéréales (interprofession des céréales) a annoncé le lancement d’un « Plan de surveillance filière (PSF) » destiné à suivre la qualité sanitaire des grains, leurs produits et leurs coproduits, et ce « quel que soit leur usage ». Quatre objectifs sont énoncés : assurer un suivi de la qualité sanitaire sur le territoire, disposer de données solides, renforcer la veille sur les contaminants émergents et fournir un outil permettant aux entreprises de s‘adapter. Ce plan succède à Hypérion, lancé en 2000. Treize fédérations sont parties prenantes, dont trois ne sont pas adhérentes d’Intercéréales : Alliance-7 (épicerie et alimentation spécialisée), la CNBPF (artisans boulangers) et la FEB (PME et ETI de la boulangerie). Dix métiers participent au plan de surveillance, allant de l’amont à l’aval : production, collecte, meunerie, nutrition animale, boulangerie, etc. Intercéréales se chargera de piloter le projet. « Notre ambition est de rassembler un maximum d’entreprises, pour collectivement faire progresser nos connaissances et notre gestion de la sécurité sanitaire », détaille dans le communiqué Lionel Deloingce, élu référent sur le PSF et vice-président d’Intercéréales.


Par La rédaction

Céréales à paille/fongicides : progressions des résistances, dont multiples (chercheurs)

Dans une note sur l’évolution des résistances aux fongicides sur céréales à paille parue le 6 février, Arvalis, Inrae et l’Anses dressent un état des lieux par maladie et par mode d’action. Face à une progression des souches résistantes, les instituts recommandent de «n’intervenir que si strictement nécessaire» et encouragent, en premier lieu, le recours «à la prophylaxie, aux variétés résistantes et aux outils d’aide à la décision». Pour minimiser la pression de sélection, la priorité est de diversifier les modes d’action au sein des programmes, sachant que, «sur blé comme sur orge, l’utilisation des SDHI doit être limitée à une seule application par saison». Sur blé, face à la progression des résistances multiples, il convient de «privilégier les fongicides multisites et les spécialités de biocontrôle». Sur orge, pour éviter de sélectionner davantage les souches présentant une résistance multiple, «le recours à l’utilisation d’un mélange trois voies QoI+SDHI+IDM doit être rigoureusement limité aux situations où l’helminthosporiose est très difficile à contrôler». Enfin, pour gérer les rouilles des céréales, le conseil est d’éviter de recourir aux SDHI, mais d’opter de préférence pour les traitements associant triazoles et Qol. (Anne Gilet)


Par La rédaction

Grains : un pic de production mondiale revu en baisse sous l’impulsion de l’UE

Le Conseil international des céréales (CIC) a confirmé le 15 août que la production mondiale de grains atteindrait un «nouveau sommet» en 2024-2025, malgré des prévisions revues à la baisse sous l’impulsion de l’UE. À 2315 millions de tonnes (Mt), elle «devrait se hisser à un nouveau sommet en 2024-2025, et faire 16 Mt de plus en glissement annuel, y compris des gains pour le blé (+5 Mt), le maïs (+3 Mt), le sorgho (+3 Mt), l’avoine (+2 Mt) et l’orge (+1 Mt)», d’après un rapport. Ce pic de production est lié à un «record» en soja, à 419 Mt, «avec de grosses récoltes attendues chez tous les principaux producteurs». Les nouvelles prévisions du CIC apparaissent toutefois en recul de 6 Mt par rapport à juillet, «y compris des réductions pour l’orge, le blé et le sorgho, l’UE représentant une grande partie de la baisse». «En tenant compte de stocks d’ouverture plus faibles, l’estimation des stocks de report est en baisse de 5 Mt» sur un mois, ce qui tient compte de  perspectives plus serrées chez les principaux exportateurs». Ils sont prévus à 581 Mt, marquant une diminution de 1% par rapport à 2023-2024 pour atteindre «leur plus bas niveau en dix ans».


Par La rédaction

Moissons et JO : «la mauvaise récolte facilite la circulation sur la Seine»

À quelques jours de la cérémonie d’ouverture des JO, la circulation des péniches sur la Seine est stoppée, conformément à l’accord entre la profession et la préfecture d’Île-de-France. «C’est triste à dire mais finalement, la mauvaise moisson de cette année nous aide à gérer cet ajustement du calendrier de circulation, concède Christophe Grison, président de Valfrance. Les chantiers ont du retard, les rendements sont en net recul et les PS, en dessous des normes. Avant d’expédier le grain vers Rouen, nous allons devoir le travailler pour le nettoyer et homogénéiser la qualité des lots : cela va prendre un peu de temps. Autant de jours durant lesquels nous n’aurons pas besoin d’utiliser la navigation sur la Seine. Et moins de grains signifie aussi un besoin moindre en péniches.» Pour cet agriculteur, 2024 s’annonce, pour sa ferme et pour sa coopérative, aussi mauvaise que 2016: «Pour ce qui est déjà récolté sur mon exploitation, les rendements des blés tendres ne dépassent pas 65 q/ha alors que, dans les mêmes terres, j’atteins régulièrement 90 q/ha les autres années.» En cause: des pluies incessantes depuis les semis et une forte pression maladies (4 fongicides ont été appliqués). «Avec des coûts de production en hausse et des prix de vente en berne, dans la plaine, le moral n’est pas bon», confie-t-il.


Europe | National | Par La rédaction

Marché mondial des céréales : La moisson casse la dynamique des prix

Les prix des grains baissent depuis que la moisson a débuté dans l’hémisphère nord et donne un sentiment d’abondance sur les marchés. La Russie expédie rapidement sa nouvelle récolte, meilleure qu’attendue. Mais l’Union européenne reste sur le banc. © iStock-da-kuk Au terme du premier conseil spécialisé de la nouvelle campagne 2024-2025, FranceAgriMer a annoncé que la France ne produirait que 29,4 millions tonnes (Mt) de blé cette année. Sur les…


Par La rédaction

Blé tendre : les rendements 2024 estimés en baisse de 13% sur un an à cause des pluies

Dans un communiqué paru le 5 juillet, Arvalis (institut technique) et Intercéréales (interprofession) estiment que le rendement moyen de blé tendre en France devrait atteindre 64 quintaux à l’hectare en 2024, soit une baisse de 13% par rapport à 2023 et de 11% par rapport à la moyenne en 10 ans. Un décrochage attribué à une année exceptionnellement pluvieuse (+40% en moyenne en France par rapport aux vingt dernières années d’après Arvalis). Une météo qui a perturbé les conditions de semis, puis de croissance. Pour Jean-Pierre Cohan, directeur R&D d’Arvalis, l’année a aussi été marquée «par une forte pression des adventices et des maladies, et enfin par une baisse du rayonnement affectant une grande partie du territoire, -7% en moyenne en France par rapport aux 20 dernières années et jusqu’à -15%». Concernant la qualité des grains, la teneur moyenne en protéines du blé tendre français est estimée à 11,6% en 2024, une valeur équivalente à 2023 et très proche de la moyenne décennale. Jean-François Loiseau, président d’Intercéréales se veut, de son côté, rassurant. Arvalis et Intercéréales rappellent que ces données sont des prévisions. La réalité des rendements et de la qualité du grain ne pourra être réellement vérifiée qu’à la fin des récoltes.


Par Eva DZ

Céréales : en France, potentiel dégradé en céréales à paille, pas en maïs (FranceAgrimer)

En raison des mauvaises conditions climatiques, au semis (pluies, inondations), puis au printemps (pluies, faible ensoleillement), le potentiel de rendement des céréales à paille s’est «dégradé», a indiqué Abir Mahajba, chargée d’études Céré’Obs, à l’issue d’un conseil spécialisé Grandes cultures de FranceAgriMer le 12 juin. Seulement 62% des surfaces de blé tendre seraient dans un état bon à très bon, contre 87% l’an passé – le chiffre descend à 41% en Nouvelle-Aquitaine, région la plus touchée par les intempéries. Les mauvaises conditions de semis ont notamment aggravé le développement des mauvaises herbes graminées (vulpin, ray-grass). «Presque toutes les parcelles sont touchées, certaines sont envahies, parfois méthanisées, d’autres ont quelques tâches, peu sont très propres», a indiqué le président du conseil spécialisé, Benoit Piétrement, qui s’inquiète de la persistance des graines dans le sol et du manque d’outils de lutte.

Du côté du maïs, malgré 11 jours de retard dans les semis (chiffre médian comparé aux 5 années précédente), le conseil spécialisé ne relève pas «facteur limitant significatif à ce jour». «Même semé tard, le maïs a une capacité de récupération, je n’ai pas trop d’inquiétude lorsqu’il a pu être semé dans de bonnes conditions», a précisé M. Piétrement.


Par La rédaction

Céréales : blé et maïs ne profitent pas de la flambée des matières premières

Les cours du blé et du maïs piétinent des deux côtés de l’Atlantique, toujours pénalisés par une offre abondante, qui ne leur permet pas de bénéficier de l’essor d’autres matières premières (métaux et pétrole). Après avoir rebondi durant la seconde quinzaine de mars, «le marché hésite vraiment», a précisé Damien Vercambre, courtier pour le cabinet Inter-Courtage, à l’AFP le 10 avril. Il existe pourtant des «éléments» susceptibles de relancer les prix du blé, relève Gautier Le Molgat, p.-d.g. du cabinet de conseil Argus Media France, qui mentionne «un peu de stress en matière de sec en Russie, beaucoup d’eau en France, le doute concernant les perspectives de production en Inde». Malgré ces possibles risques, l’Ukraine et la Russie «continuent à exporter davantage que l’an dernier», nuance toutefois Rich Nelson, courtier agricole pour le cabinet Allendale. Pire, «tous les analystes sont en train de remonter leurs chiffres de production» de blé russe pour la prochaine campagne, souligne M. Vercambre. Le blé a également été affaibli par le rapport hebdomadaire sur la qualité des cultures aux États-Unis publié le 8 avril, selon lequel 56% des surfaces de blé sont en «bon» ou «excellent» état, contre seulement 27% au même stade en 2023. Quant au maïs, les volumes ukrainiens et brésiliens inondent le marché et sapent les cours européens et américains.