Mot-clé : Céréales

Par Agra

Céréales : pas de catastrophisme mais prudence face aux effets de la canicule

Jean-Pierre Cohan, directeur recherche et développement d’Arvalis, a indiqué que les effets des fortes températures observées ces derniers jours sur les cultures de céréales (blés, orges essentiellement) ne devaient pas engendrer « de catastrophisme, tout en incitant à la prudence». Les coupes de blé démarrent tout juste, «nous en saurons plus la semaine prochaine », explique l’expert qui divise la France en deux : le sud de la Loire, où le coup de chaud est survenu trop tardivement pour réellement endommager les plantes, et où le déficit pluviométrique est absent, et le nord, où un déficit est présent. Il rappelle que les semis ont été très étalés dans le temps, engendrant des stades de développement très variables. Pour résumer, au nord de la Loire, plus les cultures ont été semées tardivement, plus les risques d’échaudage s’accroissent. Toutefois, Jean-Pierre Cohan précise que « certes il y a un déficit pluviométrique au nord, mais la demande en eau des plantes a été moins élevée, en raison des températures douces du printemps ». De plus, les conditions sanitaires sont bien meilleures que l’an dernier, durant lequel d’importantes maladies foliaires (septoriose) avaient été constatées dans les parcelles.


Par Eva DZ

Matinée Arvalis/Chambre d’agriculture Aveyron : Quelles variétés choisir pour les céréales aveyronnaises de demain ?

Matinée Arvalis/Chambre d'agriculture de l'Aveyron Quelles variétés choisir pour les céréales aveyronnaises de demain ? Orge - Blé tendre - Triticale Les céréales ont une place privilégiée dans les assolements des systèmes polyculture élevage aveyronnais. En majorité valorisées en autoconsommation et pour la paille, les filières de vente sont aussi présentes sur le département. Les résultats sont souvent très dépendants du contexte météorologique de la campagne. Les aléas pluviométriques ou…


Par Agra

Exportations agricoles et agroalimentaires: la France maintient son 6e rang mondial

Malgré un recul de ses envois, notamment de céréales, la France maintient son sixième rang d’exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires en 2024, indique FranceAgrimer dans un panorama du commerce extérieur français publié le 23 mai. La part de marché de la France est en recul de 0,1 point à 4,3%. Grace aux exportations de produits horticoles, fruits, beurre/graisse, et huile de cacao, les Pays-Bas ont pris la deuxième place du classement avec 7% de parts de marché, au détriment du Brésil (6,6%), qui voit les exportations de soja reculer. Les États-Unis restent leader avec près de 8,5 % de part de marché mais perdent 0,2 point de part de marché en raison d’un recul des exportations de fèves de soja (-11 %). La balance commerciale des produits agricoles et agroalimentaires de la France, bien que toujours excédentaire de 3,9 Md€, s’est encore repliée en 2024 (-26 %) . Elle a baissé de 1,4 Md€ en 2024 par rapport à 2023. Il s’agit de l’excédent le plus bas enregistré depuis 20 ans. « En 2024, la valeur des exportations françaises de produits agricoles et agroalimentaires est à peine meilleure que celle de 2023, 82,1 Md€ contre 81,4 Md€ », constate FranceAgriMer. La valeur des exportations a été pénalisée par les grandes cultures – des cours mondiaux en baisse et une faible production nationale – tandis que l’épicerie a progressé.


Par Agra

Céréales/climat : un effet sur les rendements de 4 à 13% depuis un demi-siècle (étude)

Des chercheurs de Stanford ont publié une étude le 5 mai dans la revue PNAS, qui se penche sur les effets du changement climatique sur les conditions de croissance de cinq grandes cultures, sur les 50 dernières années dans le monde. « Nous estimons que les tendances climatiques ont entraîné une baisse des rendements mondiaux actuels du blé, du maïs et de l’orge de 10%, 4% et 13% par rapport à ce qu’ils auraient été autrement », écrivent les chercheurs dans une synthèse. Ainsi, sur la période, « ces pertes ont probablement dépassé les bénéfices des augmentations de CO2 », comme la stimulation de la photosynthèse, « alors que les bénéfices du CO2 ont probablement dépassé les pertes liées au climat pour le soja et le riz ». Si les auteurs soulignent l’efficacité des modèles climatiques, ils pointent deux « surprises » : les modèles « surestiment substantiellement la chaleur et l’assèchement expérimentés par les cultures d’été en Amérique du Nord », notamment dans le Midwest américain, et ils « sous-estiment » l’assèchement dans « la plupart des régions tempérées », comme l’Europe et la Chine. Interrogé par le site de Stanford, l’auteur principal David Lobell rappelle que 5% de baisse de rendement, « c’est suffisant pour transformer les marchés ». « Nous parlons de quantités de nourriture suffisantes pour des centaines de millions de personnes. »


Par La rédaction

Céréales : conditions de cultures en France bien meilleures que l’an dernier (FranceAgriMer)

Dans son bulletin hebdomadaire Céré’Obs du 2 mai, l’organisme public FranceAgriMer (FAM) rapporte des conditions de cultures de blé tendre, de blé dur, d’orge d’hiver et de printemps bien meilleures que l’an dernier à pareille époque au 28 avril en France. En blé tendre, elles sont jugées bonnes à excellentes dans 74 % des cas, contre 63 % l’année dernière à la même période. Ce taux s’affiche à 70 % en orge d’hiver (66 % en 2024) et à 82 % en orge de printemps (74% en 2024). En blé dur, 76 % des parcelles se développent dans des conditions bonnes à très bonnes, contre 66 % l’an passé à la même époque. Signalons également la bonne avancée des travaux d’emblavement de maïs, réalisés à hauteur de 62 % au 28 avril, contre seulement 42 % l’année dernière à la même période. Ce rythme s’avère plus conforme à la norme habituelle, puisque lors des cinq dernières années, le taux d’avancement de ces travaux s’affichait à 63 %. Pour rappel, le printemps 2024 s’était révélé extrêmement pluvieux, retardant grandement les semis.


Par Agra

Céréales : Intercéréales lance un plan de surveillance sanitaire

Dans un communiqué du 31 mars, Intercéréales (interprofession des céréales) a annoncé le lancement d’un « Plan de surveillance filière (PSF) » destiné à suivre la qualité sanitaire des grains, leurs produits et leurs coproduits, et ce « quel que soit leur usage ». Quatre objectifs sont énoncés : assurer un suivi de la qualité sanitaire sur le territoire, disposer de données solides, renforcer la veille sur les contaminants émergents et fournir un outil permettant aux entreprises de s‘adapter. Ce plan succède à Hypérion, lancé en 2000. Treize fédérations sont parties prenantes, dont trois ne sont pas adhérentes d’Intercéréales : Alliance-7 (épicerie et alimentation spécialisée), la CNBPF (artisans boulangers) et la FEB (PME et ETI de la boulangerie). Dix métiers participent au plan de surveillance, allant de l’amont à l’aval : production, collecte, meunerie, nutrition animale, boulangerie, etc. Intercéréales se chargera de piloter le projet. « Notre ambition est de rassembler un maximum d’entreprises, pour collectivement faire progresser nos connaissances et notre gestion de la sécurité sanitaire », détaille dans le communiqué Lionel Deloingce, élu référent sur le PSF et vice-président d’Intercéréales.


Par La rédaction

Céréales à paille/fongicides : progressions des résistances, dont multiples (chercheurs)

Dans une note sur l’évolution des résistances aux fongicides sur céréales à paille parue le 6 février, Arvalis, Inrae et l’Anses dressent un état des lieux par maladie et par mode d’action. Face à une progression des souches résistantes, les instituts recommandent de «n’intervenir que si strictement nécessaire» et encouragent, en premier lieu, le recours «à la prophylaxie, aux variétés résistantes et aux outils d’aide à la décision». Pour minimiser la pression de sélection, la priorité est de diversifier les modes d’action au sein des programmes, sachant que, «sur blé comme sur orge, l’utilisation des SDHI doit être limitée à une seule application par saison». Sur blé, face à la progression des résistances multiples, il convient de «privilégier les fongicides multisites et les spécialités de biocontrôle». Sur orge, pour éviter de sélectionner davantage les souches présentant une résistance multiple, «le recours à l’utilisation d’un mélange trois voies QoI+SDHI+IDM doit être rigoureusement limité aux situations où l’helminthosporiose est très difficile à contrôler». Enfin, pour gérer les rouilles des céréales, le conseil est d’éviter de recourir aux SDHI, mais d’opter de préférence pour les traitements associant triazoles et Qol. (Anne Gilet)


Par La rédaction

Grains : un pic de production mondiale revu en baisse sous l’impulsion de l’UE

Le Conseil international des céréales (CIC) a confirmé le 15 août que la production mondiale de grains atteindrait un «nouveau sommet» en 2024-2025, malgré des prévisions revues à la baisse sous l’impulsion de l’UE. À 2315 millions de tonnes (Mt), elle «devrait se hisser à un nouveau sommet en 2024-2025, et faire 16 Mt de plus en glissement annuel, y compris des gains pour le blé (+5 Mt), le maïs (+3 Mt), le sorgho (+3 Mt), l’avoine (+2 Mt) et l’orge (+1 Mt)», d’après un rapport. Ce pic de production est lié à un «record» en soja, à 419 Mt, «avec de grosses récoltes attendues chez tous les principaux producteurs». Les nouvelles prévisions du CIC apparaissent toutefois en recul de 6 Mt par rapport à juillet, «y compris des réductions pour l’orge, le blé et le sorgho, l’UE représentant une grande partie de la baisse». «En tenant compte de stocks d’ouverture plus faibles, l’estimation des stocks de report est en baisse de 5 Mt» sur un mois, ce qui tient compte de  perspectives plus serrées chez les principaux exportateurs». Ils sont prévus à 581 Mt, marquant une diminution de 1% par rapport à 2023-2024 pour atteindre «leur plus bas niveau en dix ans».


Par La rédaction

Moissons et JO : «la mauvaise récolte facilite la circulation sur la Seine»

À quelques jours de la cérémonie d’ouverture des JO, la circulation des péniches sur la Seine est stoppée, conformément à l’accord entre la profession et la préfecture d’Île-de-France. «C’est triste à dire mais finalement, la mauvaise moisson de cette année nous aide à gérer cet ajustement du calendrier de circulation, concède Christophe Grison, président de Valfrance. Les chantiers ont du retard, les rendements sont en net recul et les PS, en dessous des normes. Avant d’expédier le grain vers Rouen, nous allons devoir le travailler pour le nettoyer et homogénéiser la qualité des lots : cela va prendre un peu de temps. Autant de jours durant lesquels nous n’aurons pas besoin d’utiliser la navigation sur la Seine. Et moins de grains signifie aussi un besoin moindre en péniches.» Pour cet agriculteur, 2024 s’annonce, pour sa ferme et pour sa coopérative, aussi mauvaise que 2016: «Pour ce qui est déjà récolté sur mon exploitation, les rendements des blés tendres ne dépassent pas 65 q/ha alors que, dans les mêmes terres, j’atteins régulièrement 90 q/ha les autres années.» En cause: des pluies incessantes depuis les semis et une forte pression maladies (4 fongicides ont été appliqués). «Avec des coûts de production en hausse et des prix de vente en berne, dans la plaine, le moral n’est pas bon», confie-t-il.


Europe | National | Par La rédaction

Marché mondial des céréales : La moisson casse la dynamique des prix

Les prix des grains baissent depuis que la moisson a débuté dans l’hémisphère nord et donne un sentiment d’abondance sur les marchés. La Russie expédie rapidement sa nouvelle récolte, meilleure qu’attendue. Mais l’Union européenne reste sur le banc. © iStock-da-kuk Au terme du premier conseil spécialisé de la nouvelle campagne 2024-2025, FranceAgriMer a annoncé que la France ne produirait que 29,4 millions tonnes (Mt) de blé cette année. Sur les…