Mot-clé : Bio

Par La rédaction

Bio/grandes cultures : vers une nouvelle baisse des surfaces en 2024

L’Agence bio a évoqué «des remontées inquiétantes en grandes cultures» concernant la baisse des surfaces en bio en 2024, en conférence de presse au Salon de l’agriculture le 27 février. Un signe préoccupant car, les grandes cultures, «c’est quand même le cœur du réacteur», a ajouté la directrice Laure Verdeau, se gardant toutefois d’avancer des chiffres, en l’absence de remontées de terrain finalisées. Interrogé par Agra Presse, le président de la commission bio de la FNSEA, Brice Guyau, estime que ce sera «environ 10% de surfaces en grandes cultures en moins au niveau national». Il attribue cette baisse «aux difficultés techniques», notamment à «la gestion de l’enherbement», et «à la chute des prix en 2023 et en 2024, sans compter les rendements plus faibles en 2024». Il signale aussi des déconversions en viticulture et en production laitière. Toutes filières confondues, «on se rapproche d’une baisse de 10% de surfaces, peut-être un peu moins», poursuit-il. Après 10,7% de SAU bio en 2022, puis 10,4% en 2023, «je crains qu’on passe sous les 10% de SAU en bio», souligne-t-il. De son côté, la Fnab (producteurs bio) confirme la perte de surfaces «surtout en céréales». «Je pense que ce sera au moins autant que l’année dernière», a confié son secrétaire national en charge de la Pac, Loïc Madeline. En 2023, les grandes cultures bio étaient en repli de 24 000 ha.

Source AGRA


Par La rédaction

Élections chambres/bio: la Fnab analyse le positionnement de chaque syndicat

Afin d’apporter un éclairage aux producteurs et productrices bio sur la façon dont les syndicats généralistes défendent leur mode de production, la Fnab (agriculteurs bio) a publié le 16 janvier une analyse de leurs positionnements, réalisée notamment grâce à l’envoi d’un questionnaire à chaque syndicat. Si la crise du marché bio a eu le mérité d’aligner les syndicats sur certaines demandes (aides d’urgence, application de la loi Egalim, etc.), il reste toutefois des différences «notables» de vision entre syndicats, observe la Fnab. À titre d’exemple, la Confédération paysanne défend le développement de l’agriculture biologique comme l’un des modèles permettant d’arriver à l’agriculture paysanne. De leur côté, la FNSEA et la Coordination rurale (CR) veulent limiter les conversions en conditionnant les aides à des contrats signés. Et de préciser que la CR s’est «régulièrement exprimée contre l’objectif européen de 25% de surfaces bio en 2023». De manière générale, l’agriculture biologique reste souvent «un sujet marginal de mobilisation syndicale». Selon la Fnab, «16% des fermes françaises produisent aujourd’hui en bio et force est de constater que nous n’occupons pas 16% du temps de parole syndical!», s’indigne son président Philippe Camburet.


Par Eva DZ

Pesticides : les députés de la Coméco adoptent la proposition de loi sur l’épandage par drone

Les députés de la commission des Affaires économiques ont adopté, le 27 novembre, la proposition de loi du député Renaissance Jean-Luc Fugit visant à autoriser l’épandage par drone de pesticides autorisés en bio, ainsi que de produits de biocontrôle ou «à faible risque», sur fortes pentes, bananeraies et vignes mères de porte-greffes. En début de séance, les députés LFI, écologistes et PCF se sont prononcés contre le texte. La députée Manon Meunier (LFI) a critiqué un texte «loufoque et décalé» dans le contexte des manifestations agricoles, promouvant des machines destinées «à remplacer» les agriculteurs et favorisant «l’agro-industrie». Le PS a qualifié le texte de «gadget» et conditionné son vote à ce que l’autorisation soit requalifiée en prolongation de l’expérimentation.

Jean-Luc Fugit a régulièrement défendu l’objectif de «réduction de la pénibilité» de son texte. Le vote de chaque député n’est pas connu, le scrutin n’étant pas public. Lors de l’examen, les députés ont apporté plusieurs modifications. L’angle minimum des pentes ouvrant l’autorisation de l’épandage par drone a été réduit à 20%, contre 30% dans le texte initial. L’épandage a été exclu à moins de 250 m des zones attenantes à des bâtiments habités ou régulièrement occupés. Et l’autorisation par arrêté des programmes d’application a été liée à un avis préalable de l’Anses.


Par Eva DZ

Bio/PLF : la Fnab demande un relèvement du crédit d’impôt à 6000 € par an

Dans le cadre du PLF 2025 (projet de loi de finances), dont l’examen en séance publique débutera au Sénat le 25 novembre, la Fnab (producteurs bio) demande à la Chambre haute de passer le crédit d’impôt bio de 4500 € «à 6000 € par an», dans un communiqué du 21 novembre. En effet, une série d’amendements déposés au Sénat, dont certains ouvertement travaillés avec la Fnab, portés par les sénateurs Salmon (Ille-et-Vilaine, écologiste), Darcos (Indépendants, Essonne), Duplomb (LR, Haute-Loire) et Tissot (socialiste, Loire), suggèrent de porter le crédit d’impôt bio à 5500 ou 6000 €, jusqu’à fin 2027 au lieu de fin 2025. Pour la Fnab, cette hausse permettrait d’aider les fermes bio à faire face à «des difficultés importantes de trésorerie» après «trois ans de contraction de marché». Elle appelle à mobiliser une partie des reliquats à la conversion pour la financer. «Cette mesure coûterait, à bénéficiaires constants, 152 M€ en plus sur quatre ans, soit moins de 20% des budgets de la France prévus pour la conversion», affirme le réseau de producteurs bio dans le communiqué. D’un montant initial de 3500 €, le crédit d’impôt devait s’achever en 2022, avant d’être finalement augmenté à 4500 € et prorogé jusqu’à fin 2025, par la loi de finances pour 2022.


Par Eva DZ

Bio : le nombre d’arrêts augmente de 30% au premier semestre 2024

Pour la première fois le 25 septembre, l’Agence bio a présenté ses chiffres pour le secteur de l’agriculture biologique «à mi-année», ses résultats définitifs étant traditionnellement dévoilés à la mi-juin. Si l’on compare le premier semestre 2024 au premier semestre 2023 (de janvier à juin), le nombre de producteurs engagés en bio a augmenté de 3%, s’établissant à 61 839 agriculteurs. L’agriculture bio française compte 3 104 nouveaux entrants, soit une hausse de 14%. Le nombre d’arrêts flambe à 1 937 sorties de la bio, soit une hausse de 30% par rapport au premier semestre 2023.

Au global, «le solde [entre les entrées et les sorties] reste positif, même s’il diminue une nouvelle fois», souligne l’Agence bio dans un communiqué. L’instance n’a pas communiqué sur l’évolution des surfaces. En juin, elle avait annoncé un recul inédit des surfaces de 2% en 2023. Ce repli concernait en particulier les cultures fourragères, les grandes cultures, et l’élevage.


Par Eva DZ

Bio : des signes de reprise en magasins spécialisés, mais l’inquiétude persiste

Malgré des «signaux positifs» sur le marché de la bio, le label Bio équitable en France (5000 fermes) s’inquiète de «la fragilité de la filière», dans un communiqué le 17 septembre. Du côté des réjouissances, le label créé en 2020 souligne la «reprise encourageante» du marché bio, notamment dans les magasins spécialisés. Ces derniers affichent un chiffre d’affaires (CA) en hausse de 9,1% sur le mois d’août, soit un bilan en cumul à date (depuis janvier) de +7,42%, selon le magazine Bio Linéaires. «Le CA 2024 pourrait dépasser les 4 milliards [d’euros]» ce qui marquerait une «forte reprise pour le secteur», est-il écrit dans ce magazine. En revanche «il n’y a pas de reprise réelle de l’activité» dans les grandes surfaces alimentaires, malgré un tassement de la décroissance des volumes.

Devant ce constat, Bio équitable en France estime que les agriculteurs bio sont «pris en tenaille entre le ralentissement de la production et la baisse des prix en magasin», notamment les producteurs de céréales et les éleveurs de bovins, qui doivent par ailleurs composer avec «le dérèglement climatique». «Les agriculteurs et agricultrices, et notamment ceux en bio, ont besoin que le « commerce autrement » se duplique partout», affirme le directeur Vincent Rousselet, cité dans le communiqué.


Par Eva DZ

Tomates : un logo «Bio et biodiversité cultivée» pousserait le consommateur à l’achat

Dans le cadre du projet de recherche européen BioValue, le cabinet Ecozept s’est penché sur l’avis des consommateurs européens sur le concept de «biodiversité cultivée» (plantes cultivées prenant en compte variété et génétique, transformées et commercialisées), prenant l’exemple de la tomate, à l’occasion d’une visioconférence le 20 juin. Il a travaillé sur deux possibilités d’indication sur les emballages : un logo «Biodiversité cultivée inclusive et participative», et un autre combinant le bio et la biodiversité. D’une manière générale, les répondants étaient intéressés par les deux labels. Cependant, la majorité d’entre eux (50%) s’est portée sur le logo «Bio et biodiversité», l’autre indication recueillant 37% de réponses. Dans le détail, 68% des répondants expriment de la confiance dans ce logo, qu’ils trouvent clair à 78% (contre 57% et 67% pour la première proposition). 66% reconnaissent qu’ils seraient intéressés par l’achat de tomates qui le porteraient. Les résultats laisseraient penser que la présence du mot «bio» serait un support de décision pour le consommateur. D’ailleurs, l’enquête souligne que 64% des interviewés justifient leur choix en indiquant que «tous les produits qui contribuent à la biodiversité cultivée [devraient] être biologiques».


Par Eva DZ

Biodiversité/bio : la LPO et la Fnab s’allient pour améliorer les pratiques agricoles

La Ligue de protection pour les oiseaux (LPO) et la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) ont signé, le 22 juin au congrès de la LPO à Lille, une convention de partenariat pour «promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et de la biodiversité», selon un communiqué commun. L’association de protection de la nature et le réseau de producteurs bio s’engagent à travailler sur quatre «axes stratégiques» : soutenir les agriculteurs dans «la transition» vers des pratiques favorables à la biodiversité ; mettre en place des «actions concrètes» pour «préserver et restaurer» les habitats naturels dans les exploitations ; sensibiliser aux «bienfaits» de l’agriculture biologique pour protéger la biodiversité ; et «stimuler la recherche et l’innovation» sur l’agriculture durable et la conservation des espèces. «Nous défendons la même vision d’une agriculture qui travaille avec le vivant et non pas contre, plus nous serons nombreux à défendre les pratiques de l’agriculture bio et plus nous ferons grossir les rangs des agriculteurs pour qui la biodiversité compte», déclare le président de la Fnab Philippe Camburet, cité dans le communiqué.


Aveyron | Par Eva DZ

Aides MAEC et Bio : «Il y a urgence !»

Initialement annoncé le 15 mars par le gouvernement, le versement des aides MAEC et Bio n’est toujours pas soldé, trois mois après… Une situation «inadmissible» qu’ont dénoncé les responsables FDSEA et JA venus rencontrer le directeur de la DDT, lundi 17 juin. Marie-Amélie Viargues, présidente de la FDSEA et Nicolas Bosc, président de la section AB FDSEA et Mathieu Bedel, responsable groupe Bio JA et Léo Nakich, président JA 12,…


Par Eva DZ

Aides PAC : paiement «complémentaire» de 140 M€ «d’ici juin», a priori sur les aides découplées

Dans un communiqué paru le 16 juin, le ministère de l’agriculture annonce qu’en raison d’une «souplesse nouvelle de la réglementation européenne», applicable pour cette nouvelle programmation 2023-2027», un paiement de «reliquat de paiements directs» sera versé aux agriculteurs français pour un montant de 140 millions d’euros «d’ici juin». La Rue de Varenne ne donne pas de détail sur les raisons précises de l’existence reliquat. Quant à la ventilation de cette aide, le ministère indique simplement qu’il lui est «possible» d’augmenter «le montant unitaire de certaines aides, notamment pour l’écorégime, le paiement redistributif et pour l’aide complémentaire pour les jeunes agriculteurs, afin d’optimiser la mobilisation des enveloppes disponibles». Ce montant sera distribué «indépendamment des paiements des aides Bio et MAEC qui se poursuivent».

L’annonce intervient alors que la FNSEA a annoncé des mobilisations à partir du 17 juin, en raison des retards de versement des aides bio et des MAEC.