Mot-clé : Agriculture Biologique

Par Agra

Lait : Sodiaal annonce une hausse du prix du lait bio

Le président de Sodiaal Jean-Michel Javelle a indiqué à Agra Presse que le lait bio sera payé aux éleveurs de la coopérative 20 €/1 000 litres de plus sur les mois de janvier à mai 2025. En 2024, le lait bio avait été payé 530 €/1 000 litres avec les ristournes (prix de base : 500 €/1 000 litres). « Sur le début de l’année, le prix du lait bio Sodiaal a augmenté de 20 €/1 000 litres par rapport à 2024, celui-ci a atteint 530 €. Sur l’année 2025, le lait bio sera payé au moins 10 €/1 000 litres de plus, mais nous avons l’ambition d’aller au-delà de cette augmentation », a-t-il déclaré. Sodiaal veut stabiliser en 2025 les volumes de lait bio après une baisse au cours de l’année 2024 par rapport à 2023. La coopérative a arrêté les conversions en bio depuis cinq ans, à l’exception des jeunes qui veulent s’installer en bio. L’année dernière, Sodiaal a collecté 193 millions de litres de lait bio, soit 4,7 % de ses volumes de lait. « On croit au lait bio français et nous voulons soutenir nos éleveurs bio pour continuer à servir les marchés. Ils reprennent des couleurs et notre projet sur le lait infantile avec Arla va assurer des débouchés », a-t-il précisé. Annoncé en août 2024, le projet avec Arla consiste à fabriquer pour le groupe laitier danois des laits infantiles conventionnels et bio, via sa filiale Nutribio, destinés au marché chinois.


Par Agra

Bio/engrais : la définition d’«élevage industriel» confortée au Conseil d’Etat

Dans une décision rendue le 21 mars, le Conseil d’Etat a décidé de maintenir la définition faite par l’Inao (Institut de l’origine et de la qualité) de l’« élevage industriel », dont ne peuvent provenir les engrais organiques utilisés en agriculture biologique. S’appuyant sur un jugement de la cour de justice européenne (CJUE) d’octobre, le rapporteur publique avait indiqué lors de l’audience que cette définition ne pouvait être confondue avec le seul « élevage hors sol », même si c’est ainsi que le règlement a été traduit dans certaines langues, autres que le français. Le Conseil d’Etat valide également les exclusions des exploitations en « système caillebotis », « grilles intégral », cages, ou dépassant les seuils mentionnés dans la directive 2011/92/UE ; la rapporteure les considérait comme valable au titre d’un « faisceau d’indices » permettant de définir « l’élevage industriel ». La CJUE a d’ailleurs indiqué que ces indices devaient « à tout le moins » se rapporter à trois thèmes : bien-être animal, biodiversité, climat. Or, soulignait au passage le rapporteur du Conseil d’État, la France n’a pas retenu de critère lié à la biodiversité, ce qui pourrait lui être reproché – mais tel n’était pas l’objet de la saisine de l’Afaïa. Ainsi, loin des distorsions de concurrence craintes par les fabricants, le rapporteur avait conclu, à l’inverse, que la définition choisie par l’Inao est « relativement souple » par rapport à celle retenue par la moyenne des autres États membres de l’UE.


Par La rédaction

Bio : la reprise de croissance du distributeur Biocoop se confirme début 2025

Le distributeur Biocoop (magasins spécialisés bio) a enregistré une hausse de 8,5% de son chiffre d’affaires en 2024, a confié son vice-président Frédéric Faure au Salon International de l’agriculture le 25 février. Un chiffre qui confirme le retour de son activité au niveau d’avant-crise, annoncé en novembre. «Ce qui est hyper intéressant de noter, c’est que la structuration de cette croissance d’activité est portée très majoritairement par la fréquentation. Donc, ce sont soit des consommateurs qui ont momentanément cessé le circuit spécialisé bio [et qui reviennent], soit de nouveaux consommateurs bio qui viennent fréquenter nos magasins», explique Frédéric Faure. Cette reprise de la consommation «se confirme» en 2025. «On n’est certes pas au bout du premier trimestre, mais sur les premières semaines d’activité on est à +10% de chiffre d’affaires, c’est-à-dire qu’on continue la croissance», poursuit-il. Pour rappel, Biocoop pèse «44% du marché des magasins spécialisés bio et 12% du marché bio au total, en chiffre d’affaires».

Source AGRA


Par La rédaction

Lait bio : après Lactalis, Biolait annonce aussi un prix stable sur l’année 2024

Après Lactalis, c’est au tour de Biolait d’annoncer, dans un communiqué le 7 février, un prix stable pour ses adhérents sur l’année 2024. «Je suis fier d’annoncer ce prix du lait aux producteurs. Un prix stable, salutaire dans le contexte de la bio que nous connaissons», déclare le président Philippe Marquet, cité dans le communiqué. Le collecteur annonce un prix du lait payé en 2024 à 483 €/1000 litres (contre 482 €/1 000 l l’an passé), auprès des 2100 éleveurs (stable), dont la production 2024 a été de 245 millions de litres de lait bio (270 millions de litres en 2023). De son côté, Lactalis avait aussi annoncé il y a quelques semaines avoir maintenu le prix du lait à 508 €/1000 l (contre 504 €/1000 l en 2023). Une semaine après que le groupe Lactalis a annoncé son intention de réduire ses volumes de 450 millions de litres (Ml) de lait d’ici 2030, Biolait s’était engagée «à étudier toute demande de nouvelle adhésion» de la part de producteurs laitiers laissés sans contrat, à condition «de nouvelles dispositions» qui seraient prises par l’Etat. L’OP demandait la mise en place de programmes opérationnels (PO) dont bénéficient d’autres filières au titre de la politique agricole commune (Pac), ainsi que «le financement direct de la logistique sur les zones peu denses».


Par La rédaction

Bio: «Le gouvernement ne supprime pas l’Agence bio», annonce Genevard (presse)

«Le gouvernement ne supprime pas l’Agence bio», a déclaré la ministre de l’Agriculture Annie Genevard à l’AFP le 27 janvier, alors que cette agence est menacée de disparition après le vote mi-janvier au Sénat d’un amendement auquel elle ne s’était pas opposée. «Le gouvernement ne supprime pas l’Agence bio, dont je veux rappeler qu’elle agit pour le compte de l’État. Et le gouvernement n’a pas donné un avis favorable à la proposition de suppression votée par le Sénat lors de l’examen du budget», a souligné la ministre. Lors de l’examen du PLF le 17 janvier, elle s’en était remise à la «sagesse» du Sénat. «En revanche, ce qui doit être interrogé, c’est la multiplication des organismes qui s’occupent du bio, qui pour la plupart reçoivent des financements de l’État et qui remplissent parfois des missions identiques. J’en ai dénombré plusieurs dizaines», a-t-elle poursuivi, évoquant notamment les chambres d’agriculture, les syndicats ou les interprofessions. «Est-ce un gage d’efficacité à un moment où le secteur en difficulté a besoin de synergies efficaces?», a demandé Mme Genevard, jugeant «légitime de se poser la question». «Sur ce sujet, je réunirai les différents acteurs de la filière pour partager constats et propositions (…) lors d’une table ronde», a-t-elle annoncé, sans préciser d’échéance.


Par La rédaction

Bio : les professionnels font front commun contre la suppression de l’Agence bio

Après la Fnab (producteurs bio) la veille, la FNSEA et les JA estiment «incompréhensible» la décision des sénateurs d’adopter, le 17 janvier, la suppression de l’Agence bio avec avis de sagesse du gouvernement. Dans un communiqué le 21 janvier, les deux syndicats «déplorent que l’amendement adopté n’ait fait l’objet d’aucune consultation préalable des organisations professionnelles agricoles». Alors que la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a qualifié l’idée de «pertinente», la FNSEA et les JA estiment que c’est une erreur tant sur la «méthode» que «sur le fond» vu «les grandes difficultés économiques et structurelles» de l’agriculture biologique qui a «besoin de soutien, pas d’un affaiblissement supplémentaire». Sans surprise, l’Agence bio exprime sa stupéfaction à l’idée de «mettre fin au seul lieu d’expression et de concertation national de l’ensemble de la filière» bio, et ce pour des «économies de bouts de chandelle», dans son propre communiqué le même jour. Outrée, l’association Générations futures demande quant à elle «la démission de la ministre de l’Agriculture !».


Par La rédaction

Élections chambres/bio: la Fnab analyse le positionnement de chaque syndicat

Afin d’apporter un éclairage aux producteurs et productrices bio sur la façon dont les syndicats généralistes défendent leur mode de production, la Fnab (agriculteurs bio) a publié le 16 janvier une analyse de leurs positionnements, réalisée notamment grâce à l’envoi d’un questionnaire à chaque syndicat. Si la crise du marché bio a eu le mérité d’aligner les syndicats sur certaines demandes (aides d’urgence, application de la loi Egalim, etc.), il reste toutefois des différences «notables» de vision entre syndicats, observe la Fnab. À titre d’exemple, la Confédération paysanne défend le développement de l’agriculture biologique comme l’un des modèles permettant d’arriver à l’agriculture paysanne. De leur côté, la FNSEA et la Coordination rurale (CR) veulent limiter les conversions en conditionnant les aides à des contrats signés. Et de préciser que la CR s’est «régulièrement exprimée contre l’objectif européen de 25% de surfaces bio en 2023». De manière générale, l’agriculture biologique reste souvent «un sujet marginal de mobilisation syndicale». Selon la Fnab, «16% des fermes françaises produisent aujourd’hui en bio et force est de constater que nous n’occupons pas 16% du temps de parole syndical!», s’indigne son président Philippe Camburet.


Par La rédaction

Bio/grandes cultures : l’Itab lance un projet pour connaître la qualité des sols

L’Institut de l’agriculture biologique (Itab) annonce le lancement d’un projet de caractérisation de la qualité des sols en grandes cultures conduites en bio, dans un communiqué le 16 décembre. Baptisé QualiSolsBio, ce projet comporte trois volets. Il vise tout d’abord à «caractériser l’état actuel» de la qualité des sols de 150 parcelles agricoles, dans différents contextes agropédoclimatiques. Il vise ensuite à produire «des outils opérationnels de diagnostic et de suivi régionalisés». Enfin, le but sera de «valoriser et transférer les résultats» aux agriculteurs, aux conseillers et à l’enseignement agricole, avec des connaissances acquises qui seront par ailleurs «transférables à d’autres filières». Piloté par l’Itab et mené avec 18 partenaires (dont la Fnab, l’Inrae, Terres Inovia, l’Isara…), ce projet démarrera le 1er janvier, pour une durée de trois ans et demi, et sera financé par le Casdar co-Innovation 2025-2028.


Par La rédaction

Pomme de terre/ vin bio : les découvertes de gisements de cuivre se raréfient

Les découvertes de gisements de cuivre se raréfient à travers le monde et les prix s’en ressentent, selon une récente note du cabinet de conseil Ernst and Young. Le nombre de découvertes est passé d’une dizaine par an dans les années 2000 à seulement quatre sur l’ensemble des cinq dernières années comptabilisées (2018-2023). En parallèle, les cours du cuivre ont grimpé, passant de 3000-4000 $/t à près de 9000 en vingt ans. Le cuivre est particulièrement important pour les exploitations bio, notamment pour lutter contre le mildiou en viticulture ou en pomme de terre. La crainte d’un non-renouvellement de son autorisation de mise sur le marché européen en 2018 avait fait frémir le secteur bio. À cette époque, les pertes de rendement et de qualité liées à une interdiction en bio étaient estimées de 10 à 15% pour les cultures maraîchères et ornementales, de 15 à 20% pour les pommes de terre et d’environ 50 à 100% pour le houblon, le vin et les fruits, selon les estimations du Copa-Cogeca (organisations agricoles européennes). Finalement, le cuivre avait été réautorisé, à une dose diminuée.


Par Eva DZ

Bio : le nombre d’arrêts augmente de 30% au premier semestre 2024

Pour la première fois le 25 septembre, l’Agence bio a présenté ses chiffres pour le secteur de l’agriculture biologique «à mi-année», ses résultats définitifs étant traditionnellement dévoilés à la mi-juin. Si l’on compare le premier semestre 2024 au premier semestre 2023 (de janvier à juin), le nombre de producteurs engagés en bio a augmenté de 3%, s’établissant à 61 839 agriculteurs. L’agriculture bio française compte 3 104 nouveaux entrants, soit une hausse de 14%. Le nombre d’arrêts flambe à 1 937 sorties de la bio, soit une hausse de 30% par rapport au premier semestre 2023.

Au global, «le solde [entre les entrées et les sorties] reste positif, même s’il diminue une nouvelle fois», souligne l’Agence bio dans un communiqué. L’instance n’a pas communiqué sur l’évolution des surfaces. En juin, elle avait annoncé un recul inédit des surfaces de 2% en 2023. Ce repli concernait en particulier les cultures fourragères, les grandes cultures, et l’élevage.