National | Par Didier Bouville
Le calendrier prévu de suppression du glyphosate aura un coût élevé pour les agriculteurs, estime un rapport parlementaire demandant à l’Etat de préciser rapidement les cultures qui «bénéficieront d’une dérogation» d’utilisation en 2021.
Interrogée le 10 novembre sur ce rapport, la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a affirmé que le gouvernement «reste résolu à sortir du glyphosate».
L’objectif est «de sortir de l’essentiel des usages au 1er janvier 2021, et de tous les usages au 1er janvier 2023», a-t-elle assuré dans l’Emission politique de France Inter, France Télévisions et Le Monde.
La mission parlementaire chargée d’évaluer le plan de sortie du glyphosate – dont l’AFP a obtenu une copie du rapport avant sa présentation à la presse prévue mercredi – juge «inconscient d’attendre le 31 décembre 2020» pour savoir «quelles situations culturales» devront obligatoirement cesser d’utiliser l’herbicide le 1er janvier 2021 et lesquelles pourront bénéficier d’un délai.
La «mission d’information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate», dirigée par les députés Jean-Luc Fugit (LREM) et Jean-Baptiste Moreau (LREM), demande que l’Inra et les instituts techniques agricoles précisent «au plus tard en juin 2020» les situations «qui ne pourront supporter un arrêt du glyphosate le 1er janvier 2021 sans menacer la survie de l’exploitation ni son environnement».
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